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 Musique, soleil, aurore
 

Développements :Temnos d’Apollon à Delphes, Grèce
Apollon jouant de la flûte, Musée du Capitole
Détail d’Apollon jouant de la flûte
Orphée, Pyxide d’ivoire de Bobbio
Christ Orphée avec des animaux, cimetière de Domitille
Mosaïque du Bon Pasteur, mausolée de Galla Palcidia, Ravenne, Italie
Christ Hélios, Fouilles de St-Pierre


 
Temnos d’Apollon à Delphes, Grèce
L’astre qui réchauffe et qui éclaire inspirait les chants de l’aube, la prière de ceux qui sortaient des terreurs de la nuit, en particulier les dévots du dieu grec Apollon, “ami des hommes” et dieu de la lumière, un temps confondu avec le soleil. Les pèlerins de Delphes attendaient sous la protection de cet édifice sacré les premières lueurs du jour et les mélodies du dieu musicien qui annonçait le pardon aux hommes accablés par leurs fautes.
 
Temnos d’Apollon


[ Delphes, Grece ]
 


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Apollon jouant de la flûte, Musée du Capitole
Les hymnes de Delphes résonnèrent tôt jusqu’à Rome. Dès le sixième siècle, le culte d’Apollon était en vigueur sur l’île du Tibre en reconnaissance de la fin d’une terrible épidémie... Le son de la flûte, en particulier, semblait appeler les rayons du soleil comme il réveillait l’espoir dans les cœurs apeurés par l’obscurité. Quel homme ne comprendrait pas ce message?
 
Apollon jouant de la flûte

Musée du Capitole

[ Rome, Italie ]
 


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Détail d’Apollon jouant de la flûte
Les cultes traditionnels de Rome furent ébranlés par l’intrusion dans la Ville de toutes les croyances répandues dans l’empire, pourtant le langage des symboles traversa les séparations culturelles, né de l’expérience universelle, le symbole reste accessible à tous. Le mythe d’Apollon transmit une expérience religieuse étonnante: l’espoir du pardon apte à préparer les cœurs à la Bonne nouvelle de l’Evangile.
 
Détail d’Apollon jouant de la flûte

Musée du Capitole

[ Rome, Italie ]
 


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Orphée, Pyxide d’ivoire de Bobbio
Le mythe de l’harmonie plus forte que le mal prit encore la forme d’Orphée, Apollon lui ayant donné une lyre, il charmait même les bêtes sauvages et apprivoisait les monstres. Grâce à la magie de sa musique, il obtint des dieux d’aller aux enfers pour en délivrer sa femme Eurydice. Cependant il échoua mais l’insuccès même de ce héros le rapprochait des humbles et son épopée nourrissait leur attente d’un véritable salut.
 
Orphée, Pyxide d’ivoire de Bobbio
(© A. et U. Held)


 


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Christ Orphée avec des animaux, cimetière de Domitille
Aussi les peintres des catacombes osèrent utiliser le symbole d’Orphée pour représenter l’apaisement de l’annonce évangélique qui regroupe les disciples du Christ en un seul troupeau qui “repose sur des prés d’herbe fraîche” (Psaume 91), comme l’avaient annoncé les prophètes.
 
Christ, Orphée avec des animaux
(© A. et U. Held)

Cimetière de Domitille

[ Rome, Italie ]
 


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Mosaïque du Bon Pasteur, mausolée de Galla Palcidia, Ravenne, Italie
Les premiers chrétiens se saisirent aussi de l’image d’Apollon, le dieu musicien qui avait fait prospérer le troupeau du roi Admète. Ils la poussèrent au-delà de sa signification en groupant les brebis autour du Bon Pasteur qui tient une croix d’or. Le pèlerin de Delphes attendait d’Apollon que les sanctions de ses propres fautes soient au moins suspendues. Le chrétien retrouve auprès du Sauveur son vrai visage de membre du Christ. A ce titre, il est simultanément fils de Dieu et frère de tous les hommes en Jésus-Christ car, dit Saint Paul, Jésus est “le premier-né de toute créature, car c’est en lui, par lui et pour lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre”. (Col. 1, 15-16)
 
Mosaïque du Bon Pasteur

Mausolée de Galla Placidia

[ Ravenne, Italie ]
 


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Christ Hélios, Fouilles de St-Pierre
Cette conviction que le Christ est la lumière du monde trouve son expression la plus frappante dans les mosaïques qui entourent la tombe de saint Pierre. Si le Sauveur monte le char du soleil, Il porte les rayons de celui-ci comme l’auréole marquée d’une croix qui rappelle par quel sacrifice il a vaincu les ténèbres et la mort.
 
Christ Hélios, Fouilles de St-Pierre
(© A. et U. Held)

St-Pierre

[ Rome, Italie ]
 

Liens associés :

Le rayonnement du soleil dans les vitraux

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  Documents associés : 
Présentation : 
Musique, soleil, aurore
Image mère : 
Joueuse de flûte sur le côté du trône Ludovisi, 500 a.c. musée des Thermes, Rome