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Symboles / Créations humaines /Labyrinthe
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| Labyrinthe | |||||||||||
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Carte de l’Exode La Bible passe du mythe à l’histoire: l’expérience des étapes successives de la durée irréversible, au même temps qu’obscures, a été concrètement vécue par le peuple élu. Le livre de l’Exode raconte son errance dans le désert pendant quarante ans. La terre qui lui était promise ne lui est ouverte qu’après cette longue période qui l’a séparé des coutumes égyptienne marquées par l’idolâtrie. Bien que les Hébreux aient souvent désespéré d’un chemin dont il ne voyaient pas le bout, au contraire du mythe crétois, un jour ils voient la Terre Sainte, la Terre Promise, s’étendre sous leur yeux | |||||||||||
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Montée à Jérusalem Cette épreuve de l’Exode est célébrée alors à Pâques par une liturgie pleine d’espérance pendant laquelle le peuple revit chaque année l’arrivé à Jérusalem. “Aujourd’hui écouterez-vous sa parole? ‘Ne fermez pas votre cœur comme au désert, comme au jour de tentation et de défi, où vos pères m’ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit! Quarante ans leur génération m’a déçu, Et j’ai dit: Ce peuple a le cœur égaré, Il n’a pas connu mes chemins. Dans ma colère, j’en ai fait le serment: Jamais ils n’entreront dans mon repos.’” (Psaume 94, 7-11) Arianne, la fille du rois de Crète, a délivré Thésée en lui donnant le fil qui lui a permis de suivre sa trace, tandis que la grâce faite par Dieu au peuple élu ne le retient pas à son passé, mais le conduit à l’accomplissement de la promesse. Lorsqu’il chante la montée à Jérusalem le peuple ne retient de l’Exode que l’enthousiasme confiant dans le don de Dieu. L’histoire sainte oriente cependant les croyants vers une attente supérieure, la venue d’un Messie qui accomplira la royauté compromise par les attaques des grands empires voisins. | |||||||||||
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Route de Jérusalem Puis vient le pèlerinage des disciples du Christ qui montent à Jérusalem comme lui et vont passer brutalement d’un espoir très limité à l’ébranlement du supplice du Christ et à la manifestation de sa résurrection. Cette fois-ci on passe de la mémoire radieuse de l’Exode à la célébration du mémorial qui fait de Jérusalem la ville de l’accomplissement et tout ce qui précède n’est plus le souvenir d’événements factuels, mais le développement du dessin inouï de Dieu: la manne qui a nourri le peuple au désert n’était finalement que l’annonce de l’eucharistie, l’alliance du Sinaï est renouvelée définitivement sur la croix, le terre promise est le paradis rouvert au bon larron le soir du vendredi saint. | |||||||||||
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Labyrinthe de Chartres et de Lucques C’est plus qu’un synthèse, c’est une cristallisation de tous les événements de la durée du temps concentrés dans l’instant de l’éternité. La célébration des sacrements dans l’église cathédrale justifiait une éducation symbolique qui permette aux fidèles d’être attentifs en cheminant le long du labyrinthe à cette transformation du regard sur leur vie qui devient pèlerinage et aboutit déjà dans la réception des sacrements, gages de vie éternelle. Audacieusement les architectes ont repris le dessin grec du labyrinthe et donc toute l’expérience de la recherche humaine d’un sens à l’écoulement du temps, mais ils ont fait aboutir le pérégrination à la ville de Jérusalem. Le fidèle qui suivait patiemment ce résumé de l’histoire, de l’Exode du peuple Hébreux, du pèlerinage des apôtres, était mieux disposé à assister à la messe. Mieux comprise, elle n’était pas seulement le rite ultime du déplacement, mais l’achèvement heureux de la conversion ayant conduit l’homme pécheur à l’intimité avec Dieu. | |||||||||||
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Jeu de l’oie La réplique populaire de cette réflexion sur les sinuosités du temps, sur les difficultés de la vie personnelle, comme de l’histoire des peuples est le jeux millénaire de l’oie. A condition de tenter sa chance grâce aux dés pour aller plus loin au lieu de renoncer à avancer, l’oie égyptienne finira par arriver devant le lever du soleil. | |||||||||||
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