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Symboles / Créations humaines /Le fil du temps
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| Le fil du temps | |||||||||||
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Tisserand africain Le symbolisme du fil est resté parlant pour le peuple tant que les machines n’ont pas remplacé les métiers à tisser, c’est-à-dire que son sens s’est effacé très récemment. Or, tous les éléments de cet appareil étaient porteurs de sens: au cadre donné au tisserand pour porter la chaîne stable de son ouvrage s’oppose l’agilité de la navette dont les mouvements contradictoires tissent simultanément une étoffe. A travers la chaîne, la tradition reconnaît la source de toute création humaine qui est le «fil de la parole», celle de Dieu qui confie le monde à l’homme pour qu’il en tisse la trame et manifeste ainsi la présence du Créateur à travers les événements les plus anodins | |||||||||||
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Tissage africain La sagesse africaine a développé dans les codes de société le sens du tissage. L’enroulement du dessein sur le tissu représente l’insertion de l’action immédiate, la ligne foncée, dans le passé reçu, comme le fond clair, et la préparation du futur remis aux mains de l’homme. Le chant qui accompagne le travail du tisserand remonte à l’origine de ses ancêtres, à l’origine de son village et finalement à l’origine du monde. C’est ce passé dont il devient responsable pour transmettre la vie, les coutumes et la sagesse à ses descendants. | |||||||||||
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Les trois rosaces Les philosophes du moyen âge ont transcrit dans des œuvres rondes ce que la ligne droite du fil tissé n’avait pas fini de manifester. Chargés de proclamer le dessein de Dieu, ils ont courbé l’expérience de la durée pour évoquer d’abord le temps cyclique qui serait monotone s’il n’avait pas été assumé une fois pour toutes, par le Christ. Verbe de Dieu incarné, il accomplit dans sa seule vie terrestre toute l’expérience humaine, de sorte que le fil du temps s’arrondit autour de lui parce qu’il est au début et à la fin, l’alpha et l’oméga de l’histoire, en même temps qu’il est l’objet de l’adoration de toutes les créatures spirituelles dans un instant sans succession. Eclairés par les discussions des théologiens juifs, musulmans et chrétiens, les artistes de nos cathédrales ont transcrit en image cette contemplation de la durée en composant les rosaces qui répondent à la lumière naissante du nord, à celle du jour qui éclaire la nef et décrit la vie quotidienne enfin à celle du sud qui groupe autour du Seigneur les anges et les saints. | |||||||||||
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Le drapier Vitrail de Chartres Ce très haut symbolisme va de paire avec la réalité économique et quotidienne qui l’a imposé aussi bien aux marchands donateurs qu’aux fidèles de la cathédrale de Chartres. En regardant la représentation et l’offrande de la belle ouvrage fabriquée dans leur ville, ils pouvaient se rappeler que le monde entier a commencé, mais qu’ils ont chacun une responsabilité individuelle dans son histoire. | |||||||||||
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Christ de l’Apocalypse Rosace sud, Notre-Dame de Paris Hors la révélation évangélique, le temps a toujours été conçu comme une ligne tendue vers un avenir espéré et souvent imaginé: “Aujourd’hui meilleur qu’hier et moins bien que demain. ” Cependant saint Paul voit dans le Christ celui qui remplit le temps de sa présence : “ Il est l’image du Dieu invisible, le premier né de toute créature, car c’est en Lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visible et les puissances invisibles : tout est créé par Lui et pour Lui, il est avant tous les êtres et tout subsiste en Lui.” (Epître aux Colossiens 1, 15-17) | |||||||||||
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