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Symboles / Animaux /Les animaux affrontés
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| Les animaux affrontés | |||||||
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Aiguière de Charlemagne, détail des griffons, trésor de l’abbaye de St-Maurice, Suisse Cette aiguière dont l’offrande à l’abbaye de St-Maurice est imputée à Charlemagne porte sur sa panse l’image de griffon d’une part, de lions d’autre part affrontés à l’arbre de vie. Les émaux viennent sans doute d’orient et les chrétiens l’ont accepté puisqu’ils y reconnaissaient la victoire de la croix dans l’arbre de vie. | |||||||
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Liens associés :  La dévotion aux reliques, abbaye de St-Maurice, Suissehaut de la page | |||||||
Paons affrontés au calice, sarcophage de St-Apollinaire-le-neuf, Ravenne, Italie Stèle funéraire du moine Rusticus, abbaye de Saint-Maurice En même temps que les agneaux, les artistes chrétiens ont développé le thème des paons affrontés à la coupe eucharistique ou à la croix, à cause du symbolisme propre attaché aux paons dans toute l’antiquité: volaille assez ordinaire à la fin de l’hiver, le printemps et la saison des amours le dotent d’une queue splendide, qu’il déploient en roue comme un soleil, éclairée de graphismes ressemblants à des yeux. Cette transformation commune à beaucoup d’animaux, mais exceptionnellement accentuée chez les paons a prêté à ceux-ci la capacité d’évoquer la résurrection. Ce retour à la vie printanière prête à l’oiseau une splendeur qu’il n’avait pas en naissant, c’est pourquoi les hommes y ont lu une images de l’entrée dans la vie qui ne s’interrompra pas. La vigne qui produit le vin de la coupe a fourni au Christ une image très forte pour expliquer l’union entre lui et les hommes qu’il a sauvé. Jésus a annoncé : “Je suis le cep et vous êtes les sarments. Qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car hors de moi vous ne pouvez rien faire.” (Jean 15,5) | |||||||
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Paons affrontés à un vase, sous deux coquilles, détail d’un sarcophage épiscopal conservé dans la basilique de St-Apollinaire-in-classe, Ravenne, Italie Les coquilles au dessus des paons disent la sollicitude quasi maternelle de Dieu à l’égard des hommes. C’est le Christ qui est notre paix, lui qui des deux n’a fait qu’un peuple, détruisant le mur qui les séparait, supprimant en sa chair la haine... pour créer en sa personne les deux en un seul Homme Nouveau, faire la paix, et les réconcilier avec Dieu, tous deux en un seul corps: par la croix, en sa personne il a tué la haine” (Saint Paul, Epître aux Ephésiens 2, 14-16). | |||||||
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Paons affrontés à la croix, avec quatre fleuves, sarcophage de St-Apollinaire-in-classe, Ravenne, Italie Les initiales du titre de Jésus “Christos”, Celui qui a été consacré, forment une croix précieusement gemmée qui se dresse au-dessus de l’arbre de vie en fleur. De chaque côté de la croix les paons, symboles de résurrection, se font face enfin réconciliés par le sang du Christ qui irrigue toute la terre comme les quatre fleuves du paradis terrestre orientés vers les quatre points cardinaux. “Dieu s’est plu à faire habiter dans le Christ toute la plénitude et par Lui a réconcilié tous les êtres pour Lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix” (Saint Paul, Epître aux Colossiens 1,19-20). Les sculpteurs ont été jusqu’à faire sourdre les quatre fleuves qui irriguent le monde: l’homme ne peut se situer dans l’espace sans délimiter celui-ci en quatre secteurs, en quatre points cardinaux vers lesquels coulent les quatre fleuves symboles de la grâce qui irrigue ce monde. “Dieu planta un jardin en Eden et il y mit l’homme qu’il avait modelé... Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin et de là il se divisait pour former quatre bras” (Genèse 2,8.10). Jésus n’a-t-il pas dit: “Mon sang versé pour la multitude”? Son Paradis s’ouvre à tous. C’est ce qui signifient les quatre fleuves qui coulent vers les quatre directions du monde. | |||||||
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Les agneaux affrontés à la croix portent chacun la croix, sarcophage de St-Apollinaire-in-classe, Ravenne, Italie Au centre de la composition: un cercle qui évoque une fleur, celle qui a germé sur la croix devenue arbre de vie. Les agneaux portent le sceau du Crucifié comme un trophée de victoire car le baptême les associe à la gloire du Sauveur. “Jésus est venu proclamer la paix, “paix pour vous qui étiez loin et paix pour ceux qui étaient proches”: par lui nous avons en effet, tous deux en un seul Esprit, libre accès auprès du Père. Ainsi donc vous n’êtes plus des étrangers, ni des hôtes; vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu” (Saint Paul, Epître aux Ephésiens 2, 17-19). | |||||||
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Agneaux affrontés à la croix dans le temple, sarcophage à St-Apollinaire-in-classe, Ravenne, Italie Le signe de la croix sur les agneaux signifie l’amour dont ils sont aimés jusqu’à la mort. Ainsi l’instrument de supplice du Christ se confond avec les initiales du Nom qu’Il offre à ses disciples. Le signe de la croix fait avec la main sur les nouveaux baptisés et renouvelé chaque jour par les fidèles prolonge l’action du baptême qui a marqué l’enfant ou le néophyte pour l’éternité. Dans beaucoup de familles le père bénit le repas en traçant ce signe sur le pain. | |||||||
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2 croix, 2 arbres, 2 paons et un serpent, stèle de Ste-Marie-du-Transtevère, Rome Le conifère qui reste toujours vert est opposé à l’arbre à feuilles caduques. Ils rappellent les deux arbres du Paradis terrestre. Les paons, symboles de résurrection pour les anciens à cause de leur plumage, se dressent sur la croix, véritable arbre de vie, au milieu du jardin fleuri du Paradis rouvert aux hommes et ils boivent au calice eucharistique dont le sang les réconcilie. Par dessus leurs fronts qui se touchent, un serpent ne peut entrer dans le jardin. | |||||||
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