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 Sacrement des malades
L’Eglise a construit des maisons pour accueillir au nom de Dieu ceux qui sont appelés à partager la vie de Dieu et c’est pourquoi elle les a appelés des Hôtels-Dieu.
 

Citations :Liturgie du sacrement des malades
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la charité du voyage peut-elle être parfaite?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la correction fraternelle est-elle de précepte?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), peut-on faire l’aumône avec un bien injustement acquis?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), y a-t-il un précepte de faire l’aumône?


 
Liturgie du sacrement des malades
Lors de la célébration du sacrement des malades, le prêtre dit: “Seigneur Jésus, tu as dit par ton apôtre saint Jacques: ‘Si l’un de vous est malade, qu’il appelle les prêtres de l’Eglise: ils prieront sur lui après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade: le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. Dieu, notre Père, de qui vient tout réconfort, par ton Fils, tu as voulu guérir nos faiblesses et nos maladies.”
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la charité du voyage peut-elle être parfaite?
Somme théologique, la charité, tome premier, 2a-2ae Le sujet de la charité, Q.24, art.8

Du côté de celui qui aime, on dit que la charité est parfaite quand on aime autant qu’il est possible d’aimer. Et cela arrive de trois manières. D’abord parce que tout le cœur de l’homme se porte de façon actuelle et continue vers Dieu, et telle est la perfection de la charité du ciel; elle n’est pas possible en cette vie où, en raison de la faiblesse humaine, on ne peut être continuellement en acte de penser à Dieu et de se porter affectueusement vers lui. En deuxième lieu, parce que l’homme s’applique tout entier à vaquer à Dieu et aux choses divines en laissant tout le reste, sauf ce que requièrent les nécessités de la vie présente. Telle est la perfection de la charité qui est possible ici-bas ; elle n’est toutefois pas le partage de tous ceux qui possèdent la charité. Enfin lorsqu’on donne habituellement tout son cœur à Dieu, au point de ne rien penser ni de rien vouloir qui soit contraire à l’amour de Dieu. Et telle est la perfection qui est commune à tous ceux qui ont la charité.
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la correction fraternelle est-elle de précepte?
Somme théologique, la charité, tome second, Q.33, a.2

Solutions : 1. Toutes les fois qu’il s’agit d’un bien à faire, l’activité humaine n’est efficace qu’avec le secours divin; cependant l’homme doit faire ce qui dépend de lui. C’est pourquoi S. Augustin dit: “Ne sachant qui est du nombre des prédestinés et qui n’en est pas, nos sentiments de charité doivent être tels que nous voulions le salut de tous.” Donc nous devons aussi rendre à tous le service de la correction fraternelle, en espérant l’aide de Dieu.
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), peut-on faire l’aumône avec un bien injustement acquis?
Somme théologique, la charité, tome second, Q.32, a.7

Dans le cas d’extrême nécessité tous les biens sont communs. Il est donc permis à celui qui se trouve dans une telle nécessité de prendre à autrui ce dont il a besoin pour sa subsistance, s’il ne trouve personne qui veuille le lui donner. Pour la même raison, il est permis de détenir quelque chose du bien d’autrui et d’en faire l’aumône, et même de le prendre, s’il n’y a pas d’autre moyen de secourir celui qui est dans le besoin. Cependant, quand on peut le faire sans péril, on doit venir en aide à celui qui est dans une nécessité extrême après avoir recherché le consentement du propriétaire
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), y a-t-il un précepte de faire l’aumône?
Somme théologique, la charité, tome second, Q. 32, a.5

Puisque l’amour du prochain est de précepte, il est nécessaire que tout ce qui est indispensable pour le garder soit aussi de précepte. Or, en vertu de cet -amour, non seulement nous devons vouloir du bien à notre prochain mais encore lui en faire : “ N’aimons ni en paroles ni en discours, mais en acte et en vérité ”, dit saint Jean (l Jn 3,18). Mais on ne saurait vouloir du bien à son prochain, si on ne le secourt pas dans la nécessité, c’est-à-dire si on ne lui fait pas l’aumône. Celle-ci est donc de précepte. ...2. Les biens temporels que l’homme a reçus de Dieu sont à lui quant à la propriété, mais quant à l’usage ils ne sont pas à lui seul, mais également aux autres, qui peuvent être secourus car ce qu’il a de superflu. Comme dit saint Basile (Hom. 6 sur Luc 12, 18. PG 31, 275): “Si tu confesses avoir reçu de Dieu ces biens (c’est-à-dire les biens temporels), Dieu doit-il être accusé d’injustice pour les avoir inégalement répartis? Tu es dans l’abondance, celui-ci est réduit à mendier; pourquoi cela, sinon pour que toi tu acquières le mérite d’une bonne dispensation, et lui, la récompense de la patience? C’est le pain de l’affamé que tu retiens, le vêtement de celui qui est nu que tu gardes sous clef, la chaussure de celui qui n’en a pas qui se détériore chez toi, l’argent de celui qui en manque que tu tiens enfoui. En conséquence, tes injustices sont aussi nombreuses que les dons que tu pourrais faire. ” saint Ambroise parle de même.
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Paris
Histoire : 
Histoire de l’Hôtel-Dieu de Paris
Présupposés théologiques : 
Le sacrement des malades