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 Les saints
Quand nous disons que l’Eglise est sainte c’est parce que ses membres sont pardonnés à tout instant et non parce qu’ils seraient parfaits.
 
Histoire :
 
La transformation du regard de l’Eglise sur le travail
Le développement de l’artisanat et du commerce au XIIe siècle suscita l’enthousiasme des gens et spécialement des jeunes. Le travail avait été perçu comme une nécessité pénible pendant tout le temps des invasions, de sorte que le temps privilégié était celui du loisir. Les moines retrouvaient là l’essentiel de leur vocation contemplative et les paysans faisaient aussi du loisir le meilleur de leur temps. Subitement un autre idéal surgissait qui tendait à jauger l’homme d’après sa capacité de production. L’Eglise ne se refusa pas à cette nouveauté morale, elle se contenta d’élaborer une théologie du travail voyant en celui-ci une participation à l’œuvre de la création. En en faisant une “participation à l’œuvre divine”, les théologiens empêchaient que le travail soit seulement une réussite financière pour les hommes.
C’est de ce privilège supérieur que l’Eglise tirera les principes qui encadreront l’activité laborieuse. Tout-à-coup on voit surgir sur les vitraux mêmes des saints la représentation des métiers des donateurs. Les mosaïques byzantines avaient parfois mêlé au cortège des saints les images des mécènes qui avaient permis la construction des églises. C’étaient de beaux personnages, richement vêtus, mais jamais les tabliers et les outils des travailleurs n’avaient orné les églises. On disait d’ailleurs du travail qu’il était une punition des fautes des hommes. Les docteurs médiévaux le voient d’un autre œil en reconnaissant l’association de l’homme à l’œuvre de Dieu.
Quitte à ouvrir les mur de l’édifice, le roi saint Louis donna même une chapelle dans la cathédrale à chaque corporation pour y établir une confrérie particulière. Louis était assez humble pour savoir que Jésus seul peut protéger l’homme de ses passions. Le roi voulait que l’attrait du profit ne l’emporte pas sur la solidarité des enfants de Dieu, c’est pourquoi il soumit chaque corporation à une confrérie destinée à veiller à la mise en pratique de l’Evangile. Chacune de ces confrérie jouissait donc gratuitement d’une chapelle dans la Cathédrale.
 
Charrons, charpentiers, tonneliers: Vitrail offert par ces artisans en l’honneur de Noé

Notre-Dame de Chartres

[ Chartres, France ]
Les métiers de la ville
(© A. et U. Held)
Vitrail saint Jacques
Notre-Dame de Chartres

[ Chartres, France ]
Chapelles des corporations ouvertes par Saint Louis entre les contreforts de la cathédrale Notre-Dame de Paris (1235-1245)


[ Paris, France ]
Le vitrail de Charlemagne
(© A. et U. Held)

Notre-Dame de Chartres

[ Chartres, France ]


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  Documents associés : 
Lieu : 
Cathédrale de Chartres
Description de l’image : 
Les vitraux de la nef de la cathédrale de Chartres
Présupposés théologiques : 
La sainteté est donnée par Dieu
Symboles : 
Le jeu de la lumière dans les vitraux
Citations : 
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), appartient-il à l’homme d’agir pour une fin?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la doctrine sacrée doit-elle user de métaphores?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), Dieu veut-il autre chose que lui-même?
Al-Fârâbi
Al-Ghazali
Al-Ghazali
Rabi’a al-Adawiyya
Ordonnance prévôtale
Ordonnance touchant les pauvres
Moine de Saint Alban
Ordonnance protégeant les commerçants
Les miracles de la Vierge
Charles Péguy