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Le chemin des Cathédrales / Eglise /Les saints
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| Les saints Quand nous disons que l’Eglise est sainte c’est parce que ses membres sont pardonnés à tout instant et non parce qu’ils seraient parfaits. | |||||||||
Présupposés théologiques : | |||||||||
 La sainteté est donnée par Dieu Les Chrétiens du Moyen Age ne voyaient pas la sainteté comme une prouesse réservée à quelques personnalités particulièrement douées. C’était à leurs yeux la vocation normale de toute vie humaine: quelque en ait été l’itinéraire, l’initiative de Dieu pouvait à tout instant restaurer la grâce du baptême si elle avait été altérée. Cette attention à la puissance de la grâce leur rendait familière la présence des hôtes du ciel, comme tout simplement immédiate pendant le temps de leur prière. Dans cette perspective il n’y a rien d’étonnant qu’on ait traversé les murs de la nef de grands vitraux représentant les saints déjà au ciel, mais aussi les personnages de la vie quotidienne, supposés rayonner la grâce de Dieu auprès de leurs contemporains. A côté des récits de la vie des saints, nombre de récits poétiques mentionnent le secours divin accordé au pécheur et la transformation de celui-ci pourvu qu’il accepte la sollicitude dont il est l’objet. Cette conception qui est l’inverse de l’attrait moderne pour le surhomme vient de la foi qui attribue au Christ la transformation toujours possible des vies blessées par le péché. A Chartres, à Bourges et ailleurs les artistes ont pris soin d’associer dans la même fenêtre l’expérience du péché dès l’origine de l’humanité et celle du Bon Samaritain, Jésus lui-même qui prête sa force au blessé. C’est à son image que ses disciples reçoivent la grâce de partager sa propre charité. | |||||||||
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