Le chemin des Cathédrales / Evangile /Semaine Sainte

 
 
 Semaine Sainte
Le récit des Evangiles est représenté ici non comme un reportage anecdotique mais comme une méditation sur les sacrements.
 
Présupposés théologiques :
 
L’ensemble des scènes du pourtour du chœur est un commentaire très précis de la théologie des sacrements
L’Eglise reconnaît dans les rites de la célébration des sacrements les gestes mêmes du Christ agissant par ses prêtres dans toutes les époques et pour toutes les communautés. La liturgie nous invite à prendre place à la table de la Cène, le Jeudi Saint, lorsque Jésus s’est offert pour le salut de la multitude. Aussi l’artiste de Notre-Dame a montré l’institution de l’Eucharistie dans une pièce et avec une table tout-à-fait familière. Par contre à côté du calice, il a figuré le poisson, emblème du sacrifice du Christ dans l’antiquité chrétienne. La suite des compositions provoque encore la foi des fidèles en leur proposant l’alternative entre le sommeil ignorant ou la contemplation de l’unité du Christ et de son Père. C’est que le rite sacramentel n’a rien de magique, puisqu’il tire sont pouvoir de la signification des événements qu’il commémore. Le poisson livré à la manducation associe l’idée du partage du repas à la réalité de la passion qui commence à l’agonie. L’appel constant à la vie quotidienne, le cuveau du bain de pieds de Pierre, les arbres du jardin des oliviers sont familiers des passants du Moyen Age. Pourtant, la présence de Dieu le Père, qu’on distingue à travers la futaie confère à ces détails une puissance théologique, ces arbres formaient la croix au tableau suivant, ils étaient les éléments de l’arbre de vie.
 
Détail de la crucifixion
diptyque d’ivoire
Musée du Louvre

[ Paris, France ]
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Notre-Dame de Paris
Description de l’image : 
Pourtour du choeur: l’entrée à Jérusalem
La Cène
Lavement des pieds
L’agonie du Christ au Jardin des Oliviers
Histoire : 
Au Moyen Age, les scènes de l’Evangile s’humanisent
Citations : 
L’Eucharistie
Arnoul Gréban, L’Agonie
Saint Ambroise (339-397 apr.J.-C.).