Le chemin des Cathédrales / Services de l’Eglise /Bâtisseurs

 
 
 Bâtisseurs
Comment et pourquoi les hommes du Moyen-Age ont-ils réussi la construction des cathédrales alors qu?ils ne disposaient pas de nos moyens techniques?
 
Citations :
 
Saint Thomas d’Aquin
Somme Théologique, 2a, qu.93, art.7

Réponse : Comme on l’a dit plus haut (a.2), pour mériter le nom d’image il faut représenter de quelque façon les traits spécifiques du modèle. Donc, si l’on doit trouver l’image de la Trinité dans l’âme, il faut la prendre principalement de ce qui s’approche davantage, autant que c’est possible, d’une représentation spécifique des Personnes divines. Or celles-ci se distinguent selon la procession du Verbe à partir de celui qui le profère, et selon celle de l’Amour qui unit l’un et l’autre. D’autre part, le verbe, dit S. Augustin (IX Ibid. 12. PL42, 972. BA 16, 111), ne peut exister dans notre âme “ sans une pensée en acte ”. Ainsi donc, en premier lieu et à titre principal, l’image de Dieu dans l’âme apparaît au plan des actes. Autrement dit, à partir de la connaissance que nous possédons, nous formons par la pensée un verbe intérieur et, à partir de là, jaillit en nous l’amour.
Mais parce que les habitus et les puissances sont les principes des actes et que tout chose existe virtuellement dans son principe, secondairement et par voie de conséquence, l’image de la Trinité dans l’âme peut être considérée au plan des puissances et surtout des habitus, pour autant que les actes existent virtuellement en eux.
Solutions : 1. L’être qui en nous ressortit à l’image de Dieu, est celui qui nous est propre et qui nous met au-dessus des autres animaux; et il nous convient précisément parce que nous avons un esprit. Et c’est pourquoi cette Trinité est celle-là même que S. Augustin propose ailleurs, et qui consiste dans “ l’esprit, la connaissance et l’amour ”.
2. La trinité mens, notitia, amor est la première que S. Augustin découvrit dans l’esprit. Mais parce que mens, l’esprit, tout en se connaissant tout entier d’une certaine façon, reste aussi d’une certaine façon dans l’ignorance de lui-même, en tant qu’il se distingue du reste, et qu’ainsi il est à la recherche de lui-même comme S. Augustin le prouve (X Ibid. 4. PL42, 976; 8. PL42, 979. B 16, 131), il en résulte que la connaissance ne s’égale pas totalement à l’esprit. Aussi S. Augustin choisit-il dans l’âme trois réalités propres à l’esprit : la mémoire, l’intelligence et la volonté, dont nul n’ignore la présence en soi-même. Et c’est dans ces trois réalités qu’il préfère situer l’image de la Trinité, comme si la première trinité proposée était d’une certaine façon insuffisante.
3. Comme le montre S. Augustin (XIV Ibid. 7. PL 42, 1042. BA 16. 369), on dit que nous connaissons et voulons ou aimons quelque chose, quand nous pensons à cette chose et quand nous n’y pensons pas. Mais lorsqu’il n’y a aucune pensée, cela relève de la seule mémoire, laquelle n’est rien d’autre, pour lui, que la conservation habituelle de la connaissance et de l’amour. Mais, comme il le dit lui-même, “ le verbe ne peut exister là sans une pensée. En effet, nous pensons tout ce que nous disons, fût-ce par ce verbe intérieur qui n’appartient à la langue d’aucun peuple. Aussi l’image de Dieu se fait-elle plutôt connaître dans ces trois réalités : la mémoire, l’intelligence et la volonté. Mais l’intelligence dont je parle maintenant est celle que nous exerçons en pensant ... 1 et ce que j’appelle volonté, amour ou dilection, c’est la volonté qui unit l’être engendré à celui qui l’engendre ”.(l) Ce texte montre clairement que S. Augustin place l’image de la Trinité dans l’intelligence et la volonté en acte, plutôt que chez celles-ci telles que la mémoire les garde à l’état d’habitus. Cependant, même à cet égard, il existe dans l’âme une certaine image de la Trinité, comme il est dit au même endroit. On voit clairement par là que “ mémoire, intelligence, volonté “ ne sont pas trois “ facultés “, comme il est dit dans les Sentences
 


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Lieu : 
Notre-Dame de Paris
Histoire : 
La longueur des chantiers
Technique : 
Influences et découvertes
Présupposés théologiques : 
Une œuvre de foi