Le chemin des Cathédrales / Raison et foi /Le débat intellectuel

 
 
 Le débat intellectuel
Le Moyen Age a été préoccupé par le retour du raisonnement logique, au point de s’attacher à une question que les croyants n’avaient jamais posée dans ces termes: “la raison s’oppose-t-elle à la foi?” De cette exigence intellectuelle est née l’Université.
 
Histoire :
 
De l’intuition symbolique à la logique rationnelle
L’enseignement dispensé dans les abbayes était donné par des moines contemplatifs à des enfants qui faisaient partie de la famille monastique y trouvant la sécurité du vivre et du couvert et une éducation à l’expression, lecture, écriture, grammaire et même rhétorique.
La dernière étape de leur éducation impliquait une préparation à la réflexion. Après l’apprentissage de la grammaire et de la rhétorique, la base de l’initiation à la dialectique était l’observation de la nature et la référence aux livres, y compris ceux des disciples de Platon. Tous ces éléments de connaissance trouvaient leur structure dans une vision synthétique de la réalité, symbolique et poétique parfaitement accordée à la liturgie de l’office. Les psaumes ne semblaient pas étrangers à une population qui comprenait, grâce à l’Evangile, la création du soleil, des montagnes et d’une nature qui ne figurait dans le décor des églises qu’ennoblie par son rôle de témoin de la beauté divine.
Le souci des parents étant d’assurer une éducation intellectuelle à leurs enfants suffisamment adaptée à l’évolution de la société pour qu’ils y trouvent une place meilleure que la leur, les écoles monastiques ou cathédrales devaient donc offrir un prolongement du programme antérieur associant la médecine, le droit, les mathématiques aux premiers apprentissages. Ces disciplines profanes firent appel aux connaissances élaborées par Avicenne et les autres savants musulmans. Avec l’observation de la nature en vue d’une maîtrise de celle-ci, apparaissait le discours de la raison qui devient vite critique à l’égard de la sagesse contemplative qui s’était exprimée dans un symbolisme qu’on comprenait de moins en moins.
Lorsque, grâce à Averroës, les traductions d’Aristote parvinrent dans les milieux intellectuels, les jeunes s’enthousiasmèrent pensant y trouver un meilleur chemin pour découvrir la vérité. Cette mutation du mode de la réflexion coïncidait avec la désaffection des monastères et le souci de promouvoir la vie communale avec ou sans l’école de l’évêque. On peut comprendre l’inquiétude de celui-ci percevant cette exigence de la raison comme une menace pour la foi.
 
Miniature des marchands

Abbaye de Saint-Gall

[ Saint-Gall, Suisse ]
Astrolabe

Musée des trois religions

[ Cordoue, Espagne ]
Instruments de chirurgie des médecins musulmans

Musée des trois religions

[ Cordoue, Espagne ]
Instruments de chirurgie des médecins musulmans

Musée des trois religions

[ Cordoue, Espagne ]
Fragment du suaire de saint Victor, martyr de la légion thébaine

Trésor de la cathédrale de Sens

[ Sens, France ]
Marchand
chapiteau
monastère de l’Estany

[ Catalogne, Espagne ]
Musiciens populaires
chapiteau
monastère de l’Estany

[ Catalogne, Espagne ]
 

Liens associés :

L’université Grégorienne à Rome
L’importance de la science introduite à St-Jean-des-Florentins

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  Documents associés : 
Lieu : 
Notre-Dame de Paris
Description de l’image : 
Tympan du portail St-Etienne
Présupposés théologiques : 
Le débat foi et raison entre les savants juifs, musulmans et chrétiens.
Experience humaine : 
L’échelle du savoir
Symboles : 
Le sceau de l’université médiévale
Citations : 
Farid-ud-Din’Attar
Avicenne
Avicenne
Averroès
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle)
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), Dieu est-il en toutes choses?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), Dieu est-il universellement parfait, contenant en lui les perfections de toutes choses?