Terres d'Evangile / Enfance du Christ /La Présentation au Temple

 
 
 Syméon déclare Jésus lumière des nations
Jésus est lumière parce qu’il affronte le mal au lieu de l’évacuer, il l’assume au lieu de le contourner.
 
Clés de Lecture :
 
Syméon déclare Jésus lumière des nations
La loi de Moïse prévoit deux célébrations après la naissance : la purification de la mère et l’offrande du premier né. Dans les deux cas il s’agit de la reconnaissance de l’initiative de Dieu qui donne la vie. Les prémices de la famille comme ceux de la terre doivent d’abord être rendus à Dieu pour que tout le monde se rappelle que ce qui paraît le fruit d’une initiative humaine, récolte ou conception d’un enfant, est d’abord un cadeau de Dieu. L’écoulement du sang était apparition du symbole par excellence de la vie. S’il avait lieu en dehors des sacrifices liturgiques, en raison des lois biologiques, il était de nouveau consacré par les rites de purification.
Il se trouve que les deux cérémonies sont associées par saint Luc quand il signale l’obéissance de Jésus et de sa famille à la loi de Moïse. Sans doute veut-il souligner l’appartenance de Jésus au peuple élu en même temps que va se manifester, lors de cette cérémonie, sa relation privilégiée à Dieu lui-même.
Cette union filiale au Père est prophétisée avec insistance pas le vieillard Syméon et par Anne. A la triple évocation de l’Esprit Saint qui a en quelque sorte l’initiative de tout le récit, correspond l’étonnement sacré de Marie et Joseph. Et c’est justement au Temple de Jérusalem que se nouent les deux faces de la prophétie: l’universalité de la mission de Jésus, “lumière pour éclairer les nations et gloire de son peuple Israël”, en même temps que la souffrance que Marie partagera parce que le Messie est un signe en but à la contradiction. Il y a plus qu’une coïncidence entre la joie et la peine, mais un lien de causalité: pour que le salut soit offert à la multitude, il faut que le Messie souffre la passion.
Toutes les religions proposant un salut ont conçu un moyen d’échapper à la souffrance, soit par un écrasement de l’ennemi, soit par un oubli du mal. L’Evangile montre une réelle victoire du Sauveur qui affronte de face et le mal et ses conséquences douloureuses et en est victorieux par sa patience et son pardon. Jésus n’a pas valorisé la douleur comme telle puisqu’il a guéri les malades et pleuré sur Lazare, mais il ne l’a pas évacuée par un subterfuge, il a fait face à la haine et à ses conséquences pour en transformer l’existence en occasion de bien par le pardon.
 
Présentation au Temple, céramique
M. Diener, Chemin de foi de Marie


[ Urrugne, France ]
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Le Temple
Texte de l'Evangile : 
Luc 2, 23-38
Symboles : 
La lampe
Accomplissement des Ecritures : 
L’aboutissement de l’Histoire Sainte
Citations : 
Origène, IIIe siècle