Terres d'Evangile / Miracles /La résurrection de Lazare

 
 
 Le Christ risque sa vie pour resusciter son ami
Le Christ assume le risque de sa propre mort pour rendre la vie à Lazare, comme il a accepté sa passion pour nous révéler le pardon de Dieu, grâce auquel nous inaugurons la vie éternelle dès cette terre.
 
Citations :
 
Augustin (354-430), Commentaire sur l’évangile de Jean 49
Parmi les miracles faits par Notre Seigneur Jésus-Christ, la résurrection de Lazare est particulièrement remarquable. Mais si nous en considérons l’auteur, notre joie doit être plus grande que notre étonnement. Celui qui a ressuscité un homme est aussi celui qui a créé l’homme, car il est le Fils unique du Père, par qui, vous le savez, tout a été fait. Si donc tout a été fait par lui, est-il étonnant qu’il ait ressuscité un homme lui qui en fait naître un si grand nombre tous les jours? Créer l’homme est plus difficile que le ressusciter. Il a daigné pourtant créer et ressusciter, créer tous les hommes, en ressusciter quelques-uns.
Le Seigneur a opéré quantité de miracles, mais tous n’ont pas été écrits; l’Evangéliste Jean lui-même en témoigne: Jésus, écrit-il, a accompli en présence des disciples encore bien d’autres miracles, qui ne sont pas relatés dans ce livre (Jn 20, 30). On a choisi pour les raconter les faits qui paraissent utiles aux croyants. Tu as entendu, par exemple, que le Seigneur a ressuscité un mort: cela suffit à t’apprendre que, s’il le voulait, il ressusciterait tous les morts. Et c’est précisément ce qu’il s’est réservé de faire à la fin du monde. Car celui que vous voyez, par un grand miracle, faire sortir du tombeau un mort de quatre jours, l’heure viendra, comme il le déclare lui-même, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l’auront entendue vivront (Jn 5, 25). Il a ressuscité un cadavre en décomposition, mais qui conservait encore une forme humaine; au dernier jour, sa voix redonnera la vie aux cendres de nos corps. Mais il fallait que, pendant sa vie, il opère quelques miracles pour nous faire croire en lui, grâce à ces preuves de sa puissance, et pour nous préparer à cette résurrection, qui sera une résurrection pour la vie et non pour le châtiment. L’heure vient où tous ceux qui gisent dans la tombe en sortiront à l’appel de sa voix; ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal pour la condamnation (Jn 5, 28-29).
Nous écoutions avec admiration, devant le spectacle de ce grand miracle placé sous nos yeux, le récit de l’Évangile sur la résurrection de Lazare. Cependant, soyons attentifs aux œuvres encore plus admirables du Christ: tout homme qui a fa foi ressuscite; soyons attentifs et comprenons qu’il y a des morts plus affreuses: tout homme qui pèche meurt.
Mais si tous les hommes redoutent la mort du corps, peu nombreux sont ceux qui craignent celle de l’âme. Pour éviter cette mort du corps, qui viendra pourtant un jour ou l’autre, ils font tous leurs efforts, ils prennent toutes les peines. L’homme, qui est destiné à mourir, travaille à ne pas mourir; mais l’homme qui est destiné à la vie éternelle, ne travaille pas à éviter le péché. Et pourtant quand il travaille à ne pas mourir, il perd sa peine; il peut seulement retarder sa mort, mais non lui échapper. Au contraire, s’il veut éviter le péché, il ne perdra pas sa peine et vivra éternellement. Oh! si nous pouvions réveiller les hommes, et nous réveiller nous aussi pour aimer la vie éternelle avec autant d’ardeur que ces hommes aiment leur vie fugitive! Que ne fait un homme en danger de mort? Qui n’a pas tout abandonné sur-le-champ pour échapper au coup qui allait le frapper? Et peut-être, après cet abandon, a-t-il été frappé tout de même! Qui, pour sauver sa vie, n’a consenti à perdre tout ce qui le faisait vivre, préférant une vie misérable à une mort rapide? On a dit à celui-ci: Traverse la mer pour ne pas mourir; a-t-il hésité? On a dit à celui-là: Travaille dur pour éviter la mort; est-il resté sans rien faire? Dieu, lui, nous donne des ordres faciles à suivre pour obtenir la vie éternelle; et nous ne prenons pas la peine de lui obéir. Dieu ne te dit pas: Abandonne tout ce que tu as pour vivre pendant quelques années accablé de souffrances; il te dit seulement: Donne aux pauvres une partie de tes biens pour vivre éternellement dans le repos et la tranquillité.
 


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Augustin (354-430), Commentaire sur l’évangile de Jean 49
Parmi les miracles faits par Notre Seigneur Jésus-Christ, la résurrection de Lazare est particulièrement remarquable. Mais si nous en considérons l’auteur, notre joie doit être plus grande que notre étonnement. Celui qui a ressuscité un homme est aussi celui qui a créé l’homme, car il est le Fils unique du Père, par qui, vous le savez, tout a été fait. Si donc tout a été fait par lui, est-il étonnant qu’il ait ressuscité un homme lui qui en fait naître un si grand nombre tous les jours? Créer l’homme est plus difficile que le ressusciter. Il a daigné pourtant créer et ressusciter, créer tous les hommes, en ressusciter quelques-uns.
Le Seigneur a opéré quantité de miracles, mais tous n’ont pas été écrits; l’Evangéliste Jean lui-même en témoigne: Jésus, écrit-il, a accompli en présence des disciples encore bien d’autres miracles, qui ne sont pas relatés dans ce livre (Jn 20, 30). On a choisi pour les raconter les faits qui paraissent utiles aux croyants. Tu as entendu, par exemple, que le Seigneur a ressuscité un mort: cela suffit à t’apprendre que, s’il le voulait, il ressusciterait tous les morts. Et c’est précisément ce qu’il s’est réservé de faire à la fin du monde. Car celui que vous voyez, par un grand miracle, faire sortir du tombeau un mort de quatre jours, l’heure viendra, comme il le déclare lui-même, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l’auront entendue vivront (Jn 5, 25). Il a ressuscité un cadavre en décomposition, mais qui conservait encore une forme humaine; au dernier jour, sa voix redonnera la vie aux cendres de nos corps. Mais il fallait que, pendant sa vie, il opère quelques miracles pour nous faire croire en lui, grâce à ces preuves de sa puissance, et pour nous préparer à cette résurrection, qui sera une résurrection pour la vie et non pour le châtiment. L’heure vient où tous ceux qui gisent dans la tombe en sortiront à l’appel de sa voix; ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal pour la condamnation (Jn 5, 28-29).
Nous écoutions avec admiration, devant le spectacle de ce grand miracle placé sous nos yeux, le récit de l’Évangile sur la résurrection de Lazare. Cependant, soyons attentifs aux œuvres encore plus admirables du Christ: tout homme qui a fa foi ressuscite; soyons attentifs et comprenons qu’il y a des morts plus affreuses: tout homme qui pèche meurt.
Mais si tous les hommes redoutent la mort du corps, peu nombreux sont ceux qui craignent celle de l’âme. Pour éviter cette mort du corps, qui viendra pourtant un jour ou l’autre, ils font tous leurs efforts, ils prennent toutes les peines. L’homme, qui est destiné à mourir, travaille à ne pas mourir; mais l’homme qui est destiné à la vie éternelle, ne travaille pas à éviter le péché. Et pourtant quand il travaille à ne pas mourir, il perd sa peine; il peut seulement retarder sa mort, mais non lui échapper. Au contraire, s’il veut éviter le péché, il ne perdra pas sa peine et vivra éternellement. Oh! si nous pouvions réveiller les hommes, et nous réveiller nous aussi pour aimer la vie éternelle avec autant d’ardeur que ces hommes aiment leur vie fugitive! Que ne fait un homme en danger de mort? Qui n’a pas tout abandonné sur-le-champ pour échapper au coup qui allait le frapper? Et peut-être, après cet abandon, a-t-il été frappé tout de même! Qui, pour sauver sa vie, n’a consenti à perdre tout ce qui le faisait vivre, préférant une vie misérable à une mort rapide? On a dit à celui-ci: Traverse la mer pour ne pas mourir; a-t-il hésité? On a dit à celui-là: Travaille dur pour éviter la mort; est-il resté sans rien faire? Dieu, lui, nous donne des ordres faciles à suivre pour obtenir la vie éternelle; et nous ne prenons pas la peine de lui obéir. Dieu ne te dit pas: Abandonne tout ce que tu as pour vivre pendant quelques années accablé de souffrances; il te dit seulement: Donne aux pauvres une partie de tes biens pour vivre éternellement dans le repos et la tranquillité.
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Béthanie
Texte de l'Evangile : 
Jean 11, 3-44
Clés de Lecture : 
Le Christ risque sa vie pour reusciter son ami
Expérience humaine : 
Les attentes de la résurrection
Accomplissement des Ecritures : 
L’approfondissement des sens de la résurrection