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Terres d'Evangile / Enseignement /Le sermon sur la montagne
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| Les Béatitudes Le bonheur que Jésus propose est si grand qu’il dépasse les satisfactions habituellement recherchées. Comblés au-delà de leurs désirs ceux qui acceptent ce don de Dieu deviennent eux-mêmes artisans du bonheur pour les autres. Que vous êtes heureux d’avoir le cœur libre! Le Royaume des cieux est pour vous. Que vous êtes heureux de renoncer au pouvoir sur autrui! On vous confiera la terre. Que vous êtes heureux de savoir pleurer! vous allez être consolés. Que vous êtes heureux d’oser espérer! vous ne serez pas déçus. Que vous êtes heureux d’être compatissants! vous allez recevoir la miséricorde en partage. Que vous êtes heureux que vos cœurs soient désintéressés! vous verrez Dieu en toutes choses. Que vous êtes heureux de servir la paix! vous serez reconnus pour les enfants de Dieu. Que vous serez heureux si vous êtes persécutés! vous serez avec moi et moi avec vous. | |||||||||||||
Clés de Lecture : | |||||||||||||
 Les Béatitudes Les miracles que Jésus venait de multiplier tant au bord du lac que plus avant dans les terres avaient attiré à lui des foules. L’Evangile dit qu’il gravit la montagne pour enseigner ceux qui le suivaient. Il commence cette longue prédication par une déclaration très célèbre: les Béatitudes. Il n’est pas étonnant qu’il annonce le bonheur puisque cette prérogative était annoncée par les prophètes comme étant le mandat du Messie. Pourtant il associe à chaque exclamation, “bienheureux”, tout ce que l’homme redoute: bienheureux les pauvres, les affligés, les affamés, les persécutés. La suite développe la même sagesse en associant à ceux qui souffrent, les doux, les miséricordieux, les pacifiques et les cœurs purs, autrement dit ceux qui renoncent à toute forme de rapport de force. C’est pourquoi ce texte fameux a été interprété de façon contradictoire au cours des siècles, les uns y ont lu une sagesse politique supposant des accommodements rusés: trompez vos interlocuteurs en ayant l’air faibles pour vous en rendre maîtres ensuite. D’autres l’ont interprété comme une prédication stoïcienne proche de toute les formes de philosophies qui essayent d’échapper à la souffrance: quoiqu’il arrive soyez indifférents. Beaucoup de prédicateurs ont interprété la contradiction entre le bonheur annoncé par les miracles précédents et la douleur, comme si cette dernière était la condition de l’accession au bonheur: selon eux, il faudrait créer de la souffrance pour accéder au bonheur. Cette forme de spiritualité doloriste a toujours eu cours, mais spécialement dans les périodes de troubles civils et les sciences humaines l’ont beaucoup critiquée. Reste à savoir comment dominer cet apparent paradoxe et c’est sans doute seulement une meilleure appropriation de l’Histoire Sainte qui peut en donner la clé. Faute d’une étude synthétique de toute la Bible on ne peut que manquer le sens des Béatitudes, elles ne peuvent se comprendre que comme l’Accomplissement des Ecritures. Pour cet approfondissement rapportez-vous à la rubrique “Accomplissement des Ecritures” . Les gens sont heureux à la mesure de leur désir. Si ils ont rêvé d’argent ou de pouvoir, ils sont quand même malheureux pour d’autres raisons: déceptions amoureuses, jalousies professionnelles, etc. S’ils ont rêvé d’être unis au Créateur, les autres contentements disparaissent à côté du don que Dieu leur fait: de le connaître en ce monde et de le voir dans l’autre. Jésus offre un tel bonheur que cela relativise les bonheurs moindres. On ne peut pas dire que Jésus récuse l’aspiration au bonheur humain puisqu’il fait de ses disciples des artisans de la paix et de la miséricorde. Cependant l’intimité avec Dieu suppose une telle ouverture du cœur humain que celle-ci dépasse les ambitions courantes et peut demeurer quand celles-ci sont frustrées. | |||||||||||||
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