Terres d'Evangile / Vie publique /La tentation du Christ

 
 
 Il n’y a pas un Dieu du Mal qui essayerait de lutter avec le Dieu du Bien
Cet événement de la vie du Christ placé entre son baptême et son premier miracle à Cana est introduit par une retraite et un jeûne prolongé. Il est un prologue à la mission du Christ car il montre que il n’y a pas un dieu du mal qui essayerait de lutter avec le dieu du bien, puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu, mais que c’est la vérité révélée par Celui-ci, sa Parole qui détruit le mensonge par lequel Satan cherche à nuire à Dieu à travers les hommes.
 
Accomplissement des Ecritures :
 
La réponse du Christ aux tentations humaines
L’Ecriture racontant l’éducation du peuple élu, raconte les tentations qu’il a rencontré à chaque génération. Cependant certains passages cristallisent tous les autres, ainsi le dialogue entre Eve et le serpent au Paradis terrestre. Celui-ci présente Dieu comme jaloux de l’homme et protégeant par des menaces un pouvoir arbitraire; le tentateur pose le dilemme: faut-il nier Dieu pour que l’homme existe (Genèse 3). C’est le doute que Satan insinue dans la pensée de la mère des vivants qui introduit un contre sens formidable sur la relation entre Dieu et les hommes. Pour avoir cédé à cette tentation, Adam et Eve font entrer la mort dans l’expérience humaine. Leurs propres enfants reprennent à leurs compte leur attitude de suspicion et pourtant Dieu avait pris soin de réconforter Caïn: “Le péché n’est-il pas à ta porte comme une bête tapie qui te convoite et qu’il te faut dominer.” Seulement Caïn cède lui aussi à la tentation et assassine son frère. Cette même révolte contre Dieu se développe au moment clé de l’histoire des hommes: quand Dieu suscite un peuple nouveau pour préparer la venue du Messie, qu’il comble les Israélites de ses interventions miraculeuses, ceux-ci murmurent contre lui et contre Moïse qui a cru en lui. Il faut que Dieu fasse pleuvoir du pain du haut du ciel pour que le peuple reprenne confiance (Exode 16, 4-8). Néanmoins pendant que Dieu fait alliance avec Moïse sur l’Horeb, le peuple s’impatiente et fabrique une idole en osant dire: “Faisons-nous un dieu qui marche à notre tête, car ce Moïse, l’homme qui nous a fait monter d’Egypte, nous ignorons ce qui lui est advenu.” (Exode 32,1) L’histoire sainte porte à son sommet la trahison d’Adam et d’Eve et les fautes qui ont suivi. Du doute accepté on est passé à l’idolâtrie manifeste.
C’est à quoi répond Jésus car son attitude lors de la tentation annonce des actes qui contredisent les déviances humaines qui font passer les satisfactions matérielles, l’orgueil et l’oubli de Dieu avant la relation filiale qu’il demandait. Après avoir nourri une foule qui avait faim, Jésus proclame qu’il est le pain de vie lui-même (Jean 6, 34). En effet il met en œuvre l’attitude filiale qu’il opposait au tentateur lorsque la foule se moque de lui: “Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix .” (Matthieu 27, 39-40) Non seulement Jésus ne fait pas de miracle pour échapper à son supplice, mais il expire en remettant sa vie à Dieu son Père: “Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: ‘Tout est achevé’, il baissa la tête et remit son esprit” (Jean 19,30). Cette obéissance du Christ à son Père est l’exact contraire du crime du veau d’or.
 
Le meurtre de Caïn

Verduner Altar

[ Klosterneuburg, Autriche ]
Bœuf Apis




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  Documents associés : 
Lieu : 
Le Mont de la Quarantaine
Texte de l'Evangile : 
Luc 4, 1-13
Clés de Lecture : 
Il n’y a pas un Dieu du Mal qui essayerait de lutter avec le Dieu du Bien
Symboles : 
Le diable
Expérience humaine : 
La réponse à la tentation
Citations : 
Grégoire le Grand
Ambroise de Milan, IVe siècle
Augustin (354-430)