|
 |
Terres d'Evangile / Résurrection /L’apparition au bord du lac
| |||||||||||||||
| Les repas au bord du lac A la mort de Jésus, Pierre et ses amis l’ont abandonné, ressuscité, le Christ leur apparaît. Le récit familier du miracle prend un sens immense: l’Eglise naît du pardon du Christ et c’est ainsi qu’elle pourra traverser les siècles, malgré les fautes des Chrétiens et des clercs. | |||||||||||||||
| |||||||||||||||
Grégoire le Grand Homélie 24 sur les évangiles L’on peut se demander pourquoi, pendant que les disciples se consument d’efforts au milieu de la mer, celui qui leur apparaissait marchant sur les flots, avant sa résurrection, ne leur apparaît, après sa résurrection, que sur le irvage. Mais la mer signifie le siècle présent, qui se déchire lui-même par le trouble de ses coups de fortune et par le choc des ondes de cette vie corruptible, tandis que la terre ferme du rivage signifie la stabilité du repos éternel. Comme les disciples étaient encore au milieu des flots, ils fatiguaient sur la mer, tandis que le Rédempteur, qui, après sa résurrection, avait secoué la corruption de son corps, était stable sur le rivage. | |||||||||||||||
| haut de la page | |||||||||||||||
Augustin (354-430) Commentaire sur l’évangile de Jean, traité 122 Le rivage est aussi la limite de la mer, et il signifie la limite du siècle présent. Ainsi que dans ce passage il a signifié l’Église telle qu’elle sera à la fin du monde, ainsi clans une autre pêche il a signifié l’Eglise telle qu’elle est maintenant. C’est pourquoi Jésus, dans cette première pêche, n’était pas sur le rivage, “mais montant sur une barque, qui était celle de Pierre, il le pria de l’éloigner un peu de terre.” Dans cette première pêche, il n’est pas ordonné aux disciples de lancer uniquement les filets à droite, pour signifier les bons, ou à gauche, pour désigner les seuls méchants; mais, indifféremment à droite ou à gauche: “lancez,” leur dit-il, “les filets pour les prendre,” pour nous faire entendre qu’il s’agit ici des bons et des méchants. Ici il dit seulement: “Jetez les filets à droite de la barque,” pour signifier ceux qui étaient à droite, les seuls bons. Ce premier miracle, il le fit au début de sa prédication; celui-ci après sa résurrection, nous marquant que cette première pêche signifie les bons et les méchants qui composent l’Eglise et cette dernière, les bons seulement qu’il aura à la fin du monde, après la consommation de la résurrection des morts. Or, ceux qui appartiennent à la résurrection de la vie, c’est-à-dire à la droite, et qui sont pris dans les filets du nom chrétien, ne seront visibles que sur le rivage à la fin du monde, lorsqu’ils ressusciteront C’est pourquoi ils ne voulurent pas amener leurs filets de manière à verser les poissons dans la barque, ainsi qu’ils l’avaient fait dans la première pêche Ces poissons de la droite, l’Église les possède après la fin de cette vie, cachés, dans le sommeil de la paix, jusqu’à ce que le filet soit tiré sur le rivage. Que dans la première pêche il y ait eu deux barques, et, dans celle-ci, deux cents coudées de distance, je pense que c’est là une figure pour chacune des deux espèces d’élus, ceux de la circoncision et ceux du prépuce. | |||||||||||||||
| haut de la page | |||||||||||||||
Bède le Vénérable VIIe siècle Ou bien ces deux cents coudées expriment les deux préceptes de la charité car c’est par l’amour de Dieu et celui du prochain que nous nous approchons. Le poisson est rôti, le Christ crucifié. Lui-même a voulu se cacher dans les eaux du genre humain se laisser prendre par le filet de notre mortalité, et celui qui s’est montré poisson par son humanité a été pain, vous restaurant par sa divinité. | |||||||||||||||
| haut de la page | |||||||||||||||
| |||||||||||||||
| |||||||||||||||
