Terres d'Evangile / Miracles /La guérison du paralytique

 
 
 La piscine des brebis
Les miracles de l’Evangile font voir sensiblement une vérité qui serait autrement cachée: l’action miséricordieuse commune à Dieu le Père et à son Fils. Dieu restaure la santé physique et morale, parce qu’il donne un sens à l’épreuve et la libère du désespoir, en révélant à chacun sa dignité d’enfant de Dieu.
 
Citations :
 
Jean Chrysostome, IVe siècle, Commentaire sur l’évangile de Jean, Homélie 35
Il devait y avoir un baptême purificateur des péchés, et la figure de ce sacrement se trouve dans la piscine probatique et ailleurs. Dieu d’abord ordonna des purifications pour les souillures du corps, et pour celles qui n’existaient réellement pas et qui n’étaient que supposées; ainsi celles que l’on supposait contractées par le contact de la mort, de la lèpre ou d’autres choses semblables. Ensuite Dieu voulut qu’il y eût des purifications contre toute espèce de maux, et c’est pour cela qu’il est dit: “Là gisait une multitude de malades, etc.” Dieu, voulant porter de, plus en plus les esprits, près de la pensée du baptême, non-seulement purifia ainsi les souillures, mais encore les maladies; ainsi qu’entre ceux qui entourent le roi, les plus distingués sont ceux qui l’approchent de plus près, ainsi en est-il dans tout ce qui est figuratif. Or, l’eau ne guérissait pas par sa propre nature, car cette vertu eût été permanente en elle, mais au moment où l’ange y descendait: “Car l’ange du Seigneur descendait à un certain moment dans la piscine, et l’eau en était, agitée.” C’est ainsi que dans le baptême l’eau n’agit pas abandonnée à elle-même; mais lorsqu’elle a reçu la grâce de l’Esprit-Saint, alors elle délie tous les péchés En effet, l’ange en descendant, au moment où il troublait l’eau, lui imprimait une vertu de guérir, afin que les Juifs pussent apprendre qu’à plus forte raison le Seigneur des anges peut guérir toutes les maladies de l’âme. Mais alors la maladie était vraiment un empêchement pour celui qui voulait être guéri: “Et il n’y avait que celui qui descendait dans la piscine après que l’eau avait été remuée qui était guéri,” tandis que maintenant tous peuvent en approcher; car ce n’est pas l’ange qui remue l’eau, mais le Seigneur des anges, lui qui fait toutes choses. Vienne tout l’univers à la fois, la grâce n’est point épuisée, mais elle reste la même. Ainsi que les rayons du soleil éclairent tous les jours et ne sont point épuisés, la lumière, de cet astre n’étant pas diminuée par la profusion avec laquelle elle donne, ainsi, et à bien plus forte raison l’action de l’Esprit-Saint n’est nullement amoindrie par la multitude de ceux. qui y participent. Mais le véritable résultat de cet homme unique qui était guéri après l’eau remuée, c’est que ceux qui avaient appris que les maladies du corps étaient guéries par l’eau, accoutumés par un long temps à cette idée, crurent facilement que l’eau pouvait également guérir les maux de l’âme.
 


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Jean Chrysostome, IVe siècle, Homélie 36
Il ne le guérit pas tout d’abord, mais il débute en lui parlant familièrement et en l’interrogeant il ouvre la voie à cette foi qu’il va avoir bientôt; il ne lui demande pas tout d’abord la foi, ce qu’il fait pour les aveugles, en leur disant: “Croyez-vous que je peux le faire?” Car cet homme n’avait eu aucun moyen de le connaître et de le découvrir. Les uns étaient préparés à cette demande par ce qu’ils savaient de sa puissance. Les autres n’ayant pas cette première idée de sa puissance, et lie devant la recevoir que des miracles, c’est après les miracles que cette demande de leur foi leur est faite. “Jésus le voyant gisant et sachant qu’il y avait déjà longtemps, etc.” Il lie, fit point cette question pour apprendre ce qu’on allait lui répondre, cette question eût été évidemment superflue, mais pour faire éclater la patience de ce malade, qui depuis trente-huit ans ne cessait jamais de se faire porter en ce lieu, pour être guéri de sa maladie, ne se décourageant jamais, et pour nous apprendre encore pourquoi, laissant là les autres il vint vers celui-ci. Et il ne lui dit pas: “Voulez-vous et je vous guérirai?” car il n’avait encore nulle grande idée du Christ. Or, cet homme ne fut point ému de la question telle, que le Christ la, lui posa, et il ne lui dit pas: “Vous êtes venu m’injurier en me demandant si je veux être guéri, etc.” Il ne savait pas qui était celui qui l’interrogeait ni ne voyait qu’il allait le guérir, et il pensait sans doute que le Christ lui serait utile pour le jeter dans l’eau; mais le Christ montra qu’il peut tout avec la parole: “Et Jésus lui dit: Levez-vous, emportez votre lit, et marchez.”
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
La piscine probatique
Texte de l'Evangile : 
Jean 5, 2-18
Clés de Lecture : 
La piscine des brebis
Expérience humaine : 
La liberté
Accomplissement des Ecritures : 
La tendresse de Dieu