Histoires de Rome / Les premières paroisses romaines /La fin des persécutions

 
 
 La fin des persécutions
L’histoire de l’Eglise est marquée par un événement majeur qui a interrompu les persécutions romaines et instauré des relations officielles entre l’empire et le pape : c’est l’édit de Constantin
 
Citations :
 
Inscription sur l’arc de Constantin
Extrait de l’Atlas de l’Antiquité Chrétienne, Ed.Sequoia, Bruxelles, 1960

“L’Arc de triomphe de Constantin est près du Colisée. Vers 315. Mémorial dédié au Tournant des Temps. Il est célèbre aussi par l’inscription monumentale au centre de l’attique, ainsi conçue:
IMP. CAES.FL.CONSTANTINO MAXIMO
P.F.AUGVSTO.S.P.Q.R.
QVOD INSTINCTV.DIVINITATIS.MENTIS
MAGNITVDINE.CVM.EXERCITV.SVO.
TAM.DE TYRANNO.QVAM.DE.OMNI.EIVS.
FACTIONE.VNO.TEMPORE.IVSTIS
REMPVBLICAM.VLTVS.EST.ARMIS
ARCVM.TRIVMPHIS.INSIGNEM.DICAVIT
“Au pieux et heureux empereur César Flavius Constantin le Grand, Auguste, parce que, sous l’inspiration de la Divinité (expression neutre acceptable pour les chrétiens et pour les païens) et par grandeur d’esprit, avec son armée, et de justes armes, en un seul coup décisif, il a vengé l’Etat sur le tyran et toute sa faction, le Sénat et le peuple romain dédient cet arc en signe de son triomphe”.
Les reliefs ronds sont des pièces rapportées de l’époque de Trajan (dont la tête a été remplacée par celle de Constantin). Ils forment un contraste curieux avec les autres sculptures, fortement stylisées, surtout les frises étroites au-dessus des couloirs latéraux.”
 


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Histoire ou légende de la vision de Constantin
Noële Maurice-Denis, Romée, Desclée De Brouwer, Paris, 1963

“A vrai dire, le fait surnaturel par lequel Constantin s’aperçut que son étoile était chrétienne n’est pas facile à identifier clairement. Nous en avons deux versions que beaucoup d’historiens jugent inconciliables. D’après Lactance, l’empereur fut inspiré pendant son sommeil de marquer les boucliers de ses soldats de la croix du Christ: “commonitus est in quiete Constantinus, ut caeleste signum Dei notaret in scutis atque ita praelium committeret. Facit ut jussus est, et transversa X littera summo capite circumflexo Christum in scutis notat. Quo signo armatus exercitus capit ferrum”. Lactance écrivait vers 314. Plus tard Eusèbe donna sa version, en y joignant la description célèbre du “labarum”, qu’il dit avoir admiré de ses yeux, tandis que la parole du souverain lui garantissait les faits; il aurait vu une croix sur le soleil vers midi avec la formule (toutôi nika), “sois vainqueur par cela”. La nuit suivante, le Seigneur lui serait apparu avec une croix en mains, lui ordonnant de fabriquer un “vexillum” portant ce signe, ce que l’empereur aurait fait dès le lendemain matin. On sait que les enseignes militaires étaient très variées dans l’empire romain; la lance ou hampe était toujours surmontée d’une idole, d’un animal symbolique ou de quelque autre figure sculptée; en-dessous se déployait l’étroit drapeau de pourpre brodée et dorée; enfin, plus bas, étaient fixés les médaillons des empereurs. On a beaucoup discuté, non pas sur l’existence indéniable du labarum, mais sur les détails apportés par Eusèbe dans sa “Vie de Constantin”, qui est le plus tardif de ses ouvrages et où la flatterie, la rhétorique, pour tout dire l’inexactitude ont une grande part. Beaucoup croient que le labarum (du moins celui que vit Eusèbe) ne fut construit que bien des années après la prise de Rome. Il n’est pas vraisemblable, dit-on, qu’en pleine campagne on ait pris le temps de créer un pareil objet d’art. D’autres soutiennent qu’il fut fait bien avant l’entrée en Italie, alors que Constantin se trouvait sur le Rhin et organisait de loin sa campagne. C’est là qu’auraient eu lieu et la vision de la croix et l’apparition du Christ. Il nous semble que cette dernière façon de voir s’impose également à ceux qui n’admettent que le récit de Lactance. S’il est compliqué de fabriquer un étendard, il l’est presque autant de graver ou même de peindre le chrisme sur tous les boucliers d’une armée! Ni l’un ni l’autre travail ne se font un matin de bataille! Si les soldats qui passèrent le pont Milvius et entrèrent à Rome le 29 octobre 312 avaient la croix marquée sur leurs armes, si le labarum était parmi leurs étendards, c’est, nous semble-t-il, que vexillum et boucliers étaient déjà chrétiens avant qu’ils n’aient passé les Alpes.”
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
L’arc de Constantin
Histoire : 
La bataille du pont Milvius
La conversion de Constantin
Sens actuel : 
L’oriflamme de San Egidio devant Ste-Marie-du-Transtévère
Signes de la foi : 
Relations entre Constantin et le pape