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 La joie des premières basiliques chrétiennes
En empruntant les méthodes de l’architecture profane, les Chrétiens ont marqué leurs premières basiliques d’une sérénité lumineuse.
 
Description de l'image :
 
Un espace lumineux
Conformément à l’usage, au IVe siècle, les larges fenêtres qui éclairent les première basiliques chrétiennes comme l’église voisine de Ste-Balbine n’étaient pas en verre, mais en albâtre ou en sélénite dont la transparence minérale irisait l’abondante lumière qui éclairait le sanctuaire.
Considérées par les fidèles comme la maison de Dieu, les hautes et larges ouvertures des premières basiliques concouraient à traduire l’expérience des fidèles illuminés par la foi de leur baptême.
Le dessin géométrique de ces claustra protégeait la fragilité des pierres translucides et ornait en même temps les murs. Ceci était d’autant plus souhaitable que ces derniers n’étaient que rarement couverts de mosaïque comme ceux de Ste-Marie-Majeure qui date de la même époque.
Les hautes colonnes divisaient l’espace en trois nefs comme dans les édifices publics et supportaient les murs recouverts d’un plafond plat en bois, malheureusement trop inflammable, ce qui explique qu’il en reste si peu.
Récemment restauré, le choeur de Ste-Sabine n’a malheureusement pas retrouvé les mosaïques qui en ornaient la calotte absidiale et proclamaient la gloire de l’Agneau de Dieu par une composition directement inspirée du livre de l’Apocalypse.
 
Extérieur d’une fenêtre de Ste-Balbine


[ Rome, Italie ]
Fenêtres de Ste-Balbine vues de l’intérieur


[ Rome, Italie ]
Intérieur d’une fenêtre de Ste-Balbine


[ Rome, Italie ]
Colonnes de la nef de Ste-Sabine

Ste-Sabine

[ Rome, Italie ]
Choeur de la basilique Ste-Sabine

Ste-Sabine

[ Rome, Italie ]
 

Liens associés :

L’évolution de la couleur dans l’architecture des églises, rosaces, N.-D. de Paris

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La porte du Ve siècle
Cependant, les outrages du temps qui ont altéré tant de basiliques n’ont pas privé celle-ci d’un trésor inestimable. Séparant le narthex de la basilique elle-même, une porte de bois est décorée depuis le début du Ve siècle par une série de panneaux sculptés reproduisant les scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.
La plus ancienne représentation connue de la crucifixion est sculptée sur l’un des vantaux de la porte. La croix n’est pas encore représentée, mais la position du Christ rappelle qu’il a étendu ses mains sur le bois. Il est plus grand que les deux larrons, mais celui qui a cru en lui voit la porte du Paradis s’ouvrir au-dessus de sa tête.
La mort du Christ est immédiatement associée à la proclamation pascale: l’ange annonce aux femmes venues embaumer le corps du supplicié: “Il est ressuscité”. Les femmes ont les mains voilées en signe de respect comme celles des premiers chrétiens lorsqu’ils communiaient, parce qu’elles entendent la nouvelle comme une communion au mystère pascal.
A la ressemblance du prophète Elie attiré au ciel sur un char de feu, l’Eglise entraîne ses fils près de Dieu pour ressusciter avec le Christ comme Il l’a promis. C’est pourquoi on décrypte cette sculpture comme une image du Triomphe de l’Eglise.
 
Entrée du narthex de Ste-Sabine

Ste-Sabine

[ Rome, Italie ]
Porte de bois
Narthex
Ste-Sabine

[ Rome, Italie ]
Crucifixion du Christ
Porte de Ste-Sabine
Ste-Sabine

[ Rome, Italie ]
Apparition aux Saintes femmes
(© A. et U. Held)
Porte de Ste-Sabine
Ste-Sabine

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Triomphe de l’Eglise
(© A. et U. Held)
Porte de Ste-Sabine
Ste-Sabine

[ Rome, Italie ]
Ascension d’Elie
(© A. et U. Held)
Porte de Ste-Sabine
Ste-Sabine

[ Rome, Italie ]


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  Documents associés : 
Lieu : 
Ste-Sabine
Histoire : 
Saint Dominique rencontre saint François à Rome
Sens actuel : 
Portrait de Lacordaire prêchant à Notre-Dame de Paris
Citations : 
Bénédiction de la croix
Paulin de Nole, Ve siècle