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Histoires de Rome / Après la chute de Rome /Sainte Catherine de Sienne
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| Sainte Catherine de Sienne La sainte Patronne de l’Italie et de l’Europe repose dans la seule église gothique de Rome, l’édifice appartint toujours aux Dominicains qui y ont accumulé les glorieux souvenirs de leur ordre. | |||||||||
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Exil des papes à Avignon Le conflit d’autorité entre le Sainte Siège et les princes atteignit un point critique lors de l’Attentat d’Anagni en 1302. Frappé malgré son grand âge, le pontife Boniface VIII devait en mourir peu après. Face à une situation si difficile pour l’Eglise, le pape crut trouver une sécurité en quittant Rome pour Avignon en 1305. L’exil pontifical, loin de la tombe de Pierre, allait pourtant durer soixante dix ans. C’est sans leur évêque que les Romains allaient célébrer le jubilé de 1350 dans la cathédrale de celui-ci... Dans la ville de saint Pierre, la chaire du successeur de celui-ci demeurait vide! Trois ans avant cette douloureuse déception des Romains, en 1347, Catherine naquit à Sienne. Elle était l’avant dernière enfant du teinturier Benincasa qui en éleva vingt-six. En ce temps de détresse, la jeune siennoise, familière de la prière dès son enfance, se consacra à Dieu à l’âge de sept ans et commença déjà de mener une vie d’oraison et de pénitence. A quinze ans, elle était tertiaire dominicaine. | |||||||||
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Sainte Catherine de Sienne au service de la papauté Après sept années de vie érémitique, favorisée d’une intimité étonnante avec le Christ, Catherine quitta la cellule qu’elle habitait dans sa maison familiale à Sienne et multiplia miracles et exhortations publiques. Andrea Vanni, l’un de ses nombreux disciples nous a laissé son portrait. Elle osa se rendre à Avignon et convaincre le pape Grégoire XI de revenir à Rome et d’interrompre l’exil français des papes inquiétés par les émeutes romaines. C’est son successeur immédiat, le colérique Urbain VI, qui lui succéda en 1377 et qui, dès 1378, conscient de l’hostilité qu’il suscitait, appelait Catherine à Rome. Elle s’y installa donc dans le quartier des pèlerins, près du vieux Marché aux Fleurs dont elle foula si souvent les pavés pendant les seize derniers mois de sa vie... | |||||||||
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La passion de sainte Catherine de Sienne pour l’unité de l’Eglise A Rome, Catherine s’exténua à prier pour l’Eglise tant elle mesurait les dangers de division auxquels celle-ci était exposée par les maladresses d’Urbain VI. Celui-ci était pourtant le successeur de l’apôtre Pierre et elle ne cessait pas de lui en rappeler les exigences. Elle-même a raconté son affliction dans les lettres adressée au bienheureux Raymond de Capoue, son confesseur: “Dieu me montrait le grand besoin qu’il y avait, ainsi qu’il apparut ensuite, puisque Rome a été toute sur le point de se révolter”. “Ma vie se consume et se distille en cette douce Epouse, moi par cette voie, et les glorieux martyrs par leur sang... Je ne voudrais sortir de St-Pierre ni jour ni nuit tant que je ne verrai pas un peu ce peuple arrêté et stabilisé avec son père.” Epuisée, elle mourut le 29 avril 1380 à trente trois ans comme Jésus. “Seigneur, dit-elle, tu m’appelles pour que je vienne à toi, et moi je viens à toi, non pas avec mes mérites, mais seulement avec ta miséricorde, laquelle miséricorde je te demande en vertu du sang du Christ.” | |||||||||
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