|
 |
Histoires de Rome / La Réforme catholique /La chapelle du Caravage
| |||||||||||
| La chapelle du Caravage La reine de France Catherine de Médicis fit ajouter aux églises françaises de Rome celle dédiée à saint Louis qui était proche du palais de sa famille. C’est cette proximité qui valut à Caravage d’y réaliser le chef d’œuvre de la chapelle St-Matthieu qui a rendu célèbre cette église. | |||||||||||
| |||||||||||
La chapelle de St-Matthieu Pour le Jubilé de 1600 le cardinal Matthieu Cointrel, un Français, voulait proposer aux pèlerins la vocation et le martyre de l’apôtre Matthieu, son patron, dans l’église nationale de sa patrie. C’est au peintre Caravage, jeune mais déjà célèbre, que le prélat confia le décor du seul espace encore libre parce que destiné au service du sacristain, c’est pourquoi ce réduit n’a pas de fenêtre comme les autres chapelles. C’est pourtant l’œuvre de l’artiste qui a rendu ce monument célèbre. | |||||||||||
haut de la page | |||||||||||
Vocation de saint Matthieu La sensibilité spirituelle de Caravage témoignera de sa foi en s’écartant de la pompe de son temps. Il sépare bien deux groupes: l’un dans les costumes de son temps, l’autre vêtu à la mode évangélique. Mais tous les personnages sont au même niveau et, surtout, les regards et le mouvement des mains cassent cette symétrie. La tension des doigts du Christ appelant Matthieu se prolonge dans la main de l’apôtre qui se désigne lui-même. La figuration des autres personnages représente leur ignorance de ce qui se passe, car le mystère n’est visible qu’à celui qui s’y ouvre. | |||||||||||
haut de la page | |||||||||||
Inspiration de saint Matthieu Cette expérience fondamentale du croyant qui tend l’oreille vers une Parole sans voix, vers une Lumière sans visage rend l’Evangéliste tout proche de nous. Sa mission même déporte le corps de celui-ci plutôt prêt à s’élancer qu’à écrire, même s’il appuie sa lourde main sur le Livre inspiré. La couleur de la grande cape rouge de saint Matthieu prolonge l’effet de contraste entre l’ombre et la lumière focalisée sur son visage et sa main. La démarche du peintre est ici toute intérieure, il est un pauvre homme d’un siècle agité, mais il attend du ciel l’honneur d’être enfant de Dieu. | |||||||||||
haut de la page | |||||||||||
Martyre de saint Matthieu Pas de cadre, de décor extérieur non plus pour le martyre de l’apôtre. Tout est dans le jeu de l’ombre et de la lumière. Saint Matthieu porte encore les vêtements liturgiques et gît devant l’autel où il vient de dire la messe. Il achève dans son corps, blessé au coeur comme le Christ l’a été, la passion du Maître qu’il vient de célébrer. C’est à l’enfant de choeur qu’est donné d’exprimer la seule protestation devant le meurtre. Les autres sont indifférents, sauf, tout au fond du tableau, l’homme désolé et compatissant qui porte les traits du peintre lui-même. La vie tourmentée de ce chrétien trouve ici l’expression véritable de sa foi. | |||||||||||
haut de la page | |||||||||||
| |||||||||||
| |||||||||||
