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Histoires de Rome / Les grandes basiliques /La cathédrale de Rome
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| La cathédrale de Rome La mission de la basilique Saint-Jean-du-Latran est d’être la cathédrale de prière pour la ville et pour le monde, car elle a été donnée au pape par la famille de Constantin pour être la cathédrale du successeur de saint Pierre. Celui-ci n’est reconnu comme pape qu’après avoir été intronisé à Saint-Jean-du-Latran, en tant qu’évêque de Rome. | |||||||||||||
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Façade Au sommet de la façade principale, le Sauveur bénit tous ceux qui entrent dans la maison du Peuple de Dieu. D’abord dédiée au seul Sauveur, la basilique fut aussi vouée aux deux saints Jean : le Précurseur et l’Evangéliste qui ont annoncé le mystère du Salut. D’où son nom actuel: St-Jean-du-Latran. | |||||||||||||
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Porte de bronze Les deux battants en bronze de la porte centrale proviennent de la curie sénatoriale du Forum. Il a fallu mettre ceux-ci aux dimensions de l’ouverture en leur adjoignant les bandes étoilées aux armes de la famille Chigi. | |||||||||||||
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Nef L’édifice, restauré par Borromini pour y accueillir les pèlerins du Jubilé de 1650, conserve le pavement médiéval et le plafond doré du XVIe siècle. Les cinq nefs sont séparées par les colonnes de marbre vert antique de la basilique constantinienne que l’architecte remploya. C’est toujours la même mosaïque cosmatesque qui pave l’église du pape depuis le XIIIe siècle. | |||||||||||||
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Abside De même, est parvenue jusqu’à nous la première décoration de la mosaïque du chœur. Précieux vestige des premiers temps de l’Eglise, même si des réparations indiscrètes de la fin du XIIIe siècle ont chargé la première composition de nouveaux personnages inspirés au Franciscain Torriti par la dévotion au fondateur de son ordre. Encore, tout l’ensemble fut-il difficilement remonté au siècle dernier: les éléments dorés de la mosaïque, trop rapprochés, font perdre l’éclat subtil de la lumière voulu par les créateurs de cette composition catéchétique. Symbole du paradis, l’or ainsi traité n’évoque plus que la richesse. Il nous reste pourtant un précieux fragment de la mosaïque du IVe siècle: l’image du Sauveur auquel le premier empereur chrétien avait offert l’antique basilique. Voilà seize siècles que, même retouchée, cette image du Christ accueille la prière chrétienne comme à l’arc triomphal de St-Paul-hors-les-murs ou à Ste-Pudentienne. Indissociablement joint à l’église de l’évêque, le baptistère manifeste l’unité des fidèles autour de celui-ci, non pour ses qualités personnelles, mais en raison de la mission que lui a confiée le Christ. Sous le visage du Messie, la croix, gemmée comme le reliquaire de Constantin à Jérusalem, ruisselle des eaux du baptême. Ce “sacrement de la croix” selon l’expression de saint Ambroise était conféré dans le bâtiment qui jouxte la basilique. Le flot se divise ensuite en quatre fleuves qui vont irriguer la terre comme les quatre évangiles portent la Bonne nouvelle jusqu’aux confins du monde. Marie et Jean contemplent le mystère du Salut, encore souligné, à l’intersection des bras de la croix par le médaillon du baptême du Christ. Au dessous de la croix, un ange garde la porte de la Jérusalem céleste. Ce symbole de la vie éternelle est répété par le phénix qui évoque la Résurrection et le palmier, l’Arbre de vie. | |||||||||||||
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Reliquaires Au centre de la basilique, le ciborium orné de peintures siennoises du XIVe siècle présente, au dessus de l’autel, les bustes reliquaires des apôtres Pierre et Paul, en vérité premiers maîtres de la cathédrale de Rome. Le maître-autel - refait en 1851 - enveloppe une table de bois sur laquelle saint Pierre aurait célébré la Messe. L’origine présumée de la relique tient sa valeur particulière de la tradition de tant de ses successeurs qui ont continué ici la prière de l’apôtre. Dans le même esprit, un reliquaire en forme de tableau soutenu par quatre colonnes antiques de bronze domine l’autel du Saint Sacrement pour manifester que la table de la Cène du Jeudi Saint donne seule sa valeur à l’autel pontifical. Les papes n’ont cessé de renvoyer la dévotion des pèlerins à la Terre Sainte car ils ne sont que les vicaires du Christ. | |||||||||||||
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Le cloître La surprise du visiteur déçu par l’hétérogénéité du décor peut faire place à l’intérêt pour les œuvres d’art réunies ici. Chef-d’oeuvre des Vassalletti, père et fils, les galeries mêlent des éléments antiques ou orientaux à la variété des formes des colonnettes. Au temps où la basilique était confiée aux moines bénédictins, le cloître faisait partie intégrante de leur liturgie comme de leur vie conventuelle. Cela explique l’attention qu’ils ont portée à son décor, comme à celui d’une église. Les visages recueillis des personnages qui illustrent la frise d’Arnolfo di Cambio manifestent l’importance de la liturgie papale dans ce sanctuaire destiné à être le modèle de la prière publique. Même les colonnes qui entouraient le cloître était ornées avec grand soin: profils et moulures sont enrichies d’incrustations de marbre et de verres polychromes qui ont offert un décor merveilleux à la prière des moines bénédictins. Le modeste trône pontifical qu’elles entourent rappelle saint François d’Assise qui a obtenu ici l’approbation de la règle des frères mineurs. | |||||||||||||
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