Le chemin des Cathédrales / Révélation /Histoire Sainte

 
 
 Histoire Sainte
Le venue du Messie pour sauver le monde a été préparée par l’histoire de son peuple.
 
Citations :
 
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), une doctrine sacrée est-elle nécessaire?
Somme théologique, I, q. 1, a.1, ad 1,2

Il était nécessaire aussi que l’humanité fût instruite par la révélation divine même sur les points qu’elle peut connaître de Dieu par la raison; sans quoi la vérité concernant Dieu cherchée par la raison n’aurait été accessible qu’à quelques-uns, et à la suite d’une longue investigation et à travers de multiples erreurs. Or, de la connaissance de cette vérité dépend tout le salut de l’humanité, et ce salut se trouve en Dieu; pour le recevoir avec plus de facilité et plus de certitude, les hommes devaient être instruits des réalités divines par une révélation divine. Un enseignement sacré, reçu par révélation, était donc nécessaire, en plus des sciences philosophiques, œuvre de l’investigation rationnelle.
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), y eut-il des préceptes cérémoniels avant la loi?
Somme Théologique, 1a, 2ae, qu.103, art.1

Le code cérémoniel de l’ancienne Loi était destiné, nous le savons, à régler l’ordonnance du culte, et à préfigurer le mystère du Christ. Le culte doit s’exprimer dans des rites déterminés qui constituent le culte extérieur. Cette détermination est le fait des lois liturgiques, c’est-à-dire d’un droit positif analogue à celui qui, pour régler les relations sociales humaines, se formule dans un code judiciaire. Ce dernier genre de législation existait communément avant la Loi mosaïque, non par institution divine, mais selon un ordre humain, fruit de la raison naturelle. De même existaient certains rites liturgiques. Mais leur détermination n’était pas le fait d’une autorité formulant des obligations légales : le culte exprimait spontanément l’intention religieuse de ces hommes et prenait forme au gré de leur dévotion.
Or, même en ces temps qui précédaient la Loi, l’esprit de prophétie ne faisait point défaut. Il y eut de grands inspirés. Nous devons croire que l’inspiration divine, à titre personnel sans doute, mais faisant loi pour eux d’une certaine façon son exigence intérieure, donnait une valeur sûre à leurs initiatives rituelles, garantissant leur rapport à un culte intérieur authentique, et leur aptitude à représenter le mystère du Christ. Aussi bien, “tout leur arrivait en figures”, dit S. Paul (1 Cor. 10, 11), et cette valeur figurative des rites ne fait que s’insérer dans une économie d’ensemble. Nous dirons donc que des rites religieux ont existé avant que la Loi divine fût promulguée. Mais il n’y avait pas de règle commune, ni d’institution ayant force de loi.
Quand donc nous constatons l’existence de sacrifices et d’holocaustes dès les premiers âges de l’humanité, puisque nous lisons que “ Caïn présenta des produits du sol en offrande au Seigneur, et Abel de son côté offrit des premiers-nés de son troupeau et même de leur graisse > (Gn. 4, 3-4) - que “ Noé offrit des holocaustes sur l’autel ” (Gn 8, 20), de même qu’Abraham (ibid. 22, 13) - il faut comprendre que c’était là le fait non d’une obligation légale mais d’une initiative spontanée : le sens religieux, qui les portait à rendre un culte à Dieu, rejoignait la conscience qu’ils avaient que, lui faire hommage d’une part des biens reçus de lui, était une manière évidente de reconnaître son souverain domaine sur toutes choses.
Cela impliquait également l’établissement de sanctuaires, l’usage de rites consécratoires, comme nous le lisons d’Abraham qui “érigea un autel au Seigneur” (Gn. 13, 18), et de Jacob qui “prit une pierre, la dressa comme une stèle et répandit de l’huile sur son sommet” (ibid. 28, 18). Mais ici encore nous avons affaire à cette sorte d’évidence, qui s’imposait à eux, que le respect dû à la divinité appelait cette mise à part de lieux réservés au culte, et consacrés à cet effet.
 


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