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 L’histoire de l’Eglise
Les questions que pose le décor de cette châsse introduisent à une réflexion sur le régime de la grâce qui abolit la distance du temps entre les personnages et le poids de leur erreurs devenu occasion de la manifestation de la Providence.
 
Citations :
 
Saint Maxime le Confesseur (v.580-662)
Sur le Notre Père, Patrologie Grecque 90, 877

La nature humaine fait résonner la gloire de Dieu avec jubilation en union avec l’unique et identique volonté des êtres supérieurs.
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), toutes choses sont-elles soumises à la providence divine?
Somme Théologique, 2a, qu.22, art.2

2. Il en va autrement de celui qui a la charge d’un bien particulier, et de celui qui pourvoit à un tout universel. Le premier exclut autant qu’il le peut tout défaut de ce qui est soumis à sa vigilance; tandis que le second permet qu’il arrive quelque défaillance dans une partie, pour ne pas empêcher le bien du tout. C’est pourquoi les destructions et les défaillances qui se constatent dans les choses de la nature sont considérées comme contraires à telle nature particulière ; mais elles n’en sont pas moins dans l’intention de la nature universelle, en tant que le mal de l’un tourne au bien de l’autre ou au bien de tout l’univers. Car la destruction de l’un est toujours la génération de l’autre, génération par laquelle l’espèce se conserve. Donc, puisque Dieu est le Pourvoyeur de l’étant dans son universalité, il appartient à sa providence de permettre certains défauts à l’égard de telles choses particulières, afin que le bien parfait de l’univers ne soit pas empêché. S’il s’opposait à tous les maux, beaucoup de biens feraient défaut à son œuvre entière. Sans la mort de beaucoup d’animaux, la vie du lion serait impossible, et la patience des martyrs n’existerait pas sans la persécution des tyrans. Aussi S. Augustin écrit-il (Enchir. 11. PL 40, 236. BA 9, 119): “Le Dieu tout puissant ne permettrait en aucune manière qu’un quelconque mal s’introduise dans ses œuvres, s’il n’était assez puissant et assez bon pour tirer du bien du mal lui-même.” C’est par les deux objections que nous résolvons maintenant que semblent avoir été poussés ceux qui ont retiré à la divine providence le soin des choses corruptibles, où se produisent les hasards et le mal.
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Abbaye de St-Maurice
Description de l’image : 
La châsse de saint Sigismond
Histoire : 
La fondation de la louange perpétuelle
Présupposés théologiques : 
L’action de Dieu manifestée dans l’histoire
Experience humaine : 
L’ambiguïté de l’histoire