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 | | | Anneau du droit d’asile Au Moyen Age l’Eglise offrait une médiation très puissante entre la justice civile et ceux qu’elle recherchait. | |

| |  Hymne en l’honneur de saint Laurent Arrêté avec le pape Sixte au temps de la persécution de Valérien, Laurent fut mis à mort par le gril le 10 Août 258.
“La foi des chrétiens de Rome
a mis l’archidiacre Laurent
au même rang de sainteté que les apôtres
pour une même couronne de martyr.
Après trois jours , il reçoit l’ordre
de montrer les biens de l’Eglise:
il promet loyalement et ne refuse pas,
ajoutant une ruse à la victoire de son martyre.
Spectacle magnifique:
il rassemble des bandes misérables
et, en montrant ces sans-fortune, il déclare:
“Voici le trésor de l’Eglise!
Les vrais et durables richesses
des fidèles, ce sont assurément les pauvres.”
L’avare persécuteur a la déception d’être berné
et, pour se venger, il prépare des flammes.
Le bourreau, brûlé, s’écarte,
il recule devant son propre brasier.
“Retournez-moi”, crie le martyr, “et quand c’est cuit, dévorez!” -- Hymne ambrosienne, vers 400. | |
 | Saint Laurent, son gril et l’armoire des évangiles
Mausolée de Galla Placidia [ Ravenne, Italie ]
|  | Reliquaire de saint Laurent
Musée du Louvre [ Paris, France ]
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| |  Grégoire de Nysse “Ne fais pas injure à Dieu en l’estimant moins honnête que ces banquiers dont tu acceptes sans hésiter la caution. Donne à ce garant qui ne meurt pas. Fais fonds sur ce contrat invisible que nul ne peut déchirer. N’exige pas d’intérêt, mais fais tes offrandes sans les marchander. Et tu verras, Dieu t’en rendra davantage.“ -- Grégoire de Nysse (v.335-394), “Sermon sur les usuriers”, Patrologie Grecque 46,434-452.
“A celui qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos... Sa pauvreté le jette à tes genoux et le cloue à ta porte. Dans sa détresse, il vient chercher refuge auprès de tes biens en espérant que tu vas le soulager.” -- S.Grégoire de Nysse (v.335-394), “Sermon sur les usuriers”, Patrologie Grecque 46,434-452.
“Tu couvres de maux celui qui pleure, tu dépouilles celui qui est nu, tu blesses celui qui est déjà blessé, tu ajoutes des soucis à son souci, des peines à sa peine. En lui prêtant ton or à intérêt, tu lui donnes les arrhes de sa pauvreté et c’est la ruine qu’il ramène chez lui sous couvert de charité.” -- Grégoire de Nysse (v.335-394), “Sermon sur les usuriers”, Patrologie Grecque 46,434-452.
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| |  Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la haine du prochain est-elle toujours un péché? Somme théologique, la charité, tome troisième, Q.34, a.3 Or on doit aimer le prochain en considération de ce qu’il tient de Dieu, c’est-à-dire en considération de la nature et de la grâce; on ne lui doit pas d’amour en considération de ce qu’il tient de lui-même et du diable, c’est-à-dire en considération du péché et du manquement à la justice. C’est pourquoi il est permis de haïr chez son frère le péché et tout ce qui est manquement à la justice divine, mais on ne peut haïr sans péché la nature et la grâce de son frère. Haïr chez son frère la faute et ses manquements au bien, relève de l’amour du prochain, car il y a une même raison pour vouloir du bien à quelqu’un et pour haïr le mal qui est en lui. Ainsi donc, si l’on considère de façon absolue la haine de son frère, elle s’accompagne toujours de péché. | |
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| |  Al-Ghazali Le tabernacle des lumière (Michkât al-anwâr), Seuil, Paris, 1981. Traduction Roger Deladrière, pp.57-59 Dans ces conditions, la profession de foi en l’unicité divine (tawhîd) sous la forme “Nulle divinité, excepté Dieu!” est celle du commun des croyants (awâmm), et “Nul lui, excepté Lui!” est la profession de foi de ceux qui ont la vocation spirituelle (khawâçç). Elle est en effet pour eux plus parfaite et plus appropriée, et en même temps plus universelle, plus vraie et plus exacte, et plus apte à les faire pénétrer dans la Singularité absolue et l’Unicité pure. Le terme de l’ascension des créatures est précisément la Singularité divine (fardâniyya) (1) et il n’y a pas d’autre degré à atteindre au-delà. Car la progression d’un degré à l’autre n’est concevable que s’il y a multiplicité. Il y a là une certaine relation supposant nécessairement un point de départ et un point d’arrivée vers lequel on s’élève. Quand la multiplicité disparaît, l’Unité est réalisée, les relations sont supprimées, les désignations tombent, et il n’y a plus ni haut ni bas, ni personne qui descend ou qui monte. Toute progression et toute ascension sont devenues impossibles. Au-delà du Suprême il n’y a plus de sommet, avec l’Unité il n’y a plus de multiplicité, et avec la cessation de la multiplicité il n’y a plus d’ascension.
S’il y a changement d’état, il’ne peut s’agir alors que de la “descente” vers le ciel de ce bas monde (2), c’est-à-dire par une vision qui domine d’en haut ce qui se trouve en bas, car s’il n’y a pas de réalité plus élevée que la réalité suprême, la réalité inférieure lui appartient cependant. C’est là le terme ultime et le point final de la quête spirituelle, connu seulement de ceux qui en font l’expérience et nié par ceux qui l’ignorent. Et cela fait partie de cette “sorte de science cachée connue seulement de ceux qui sont savants par Dieu. S’ils en parlent, seuls les contredisent ceux qui méconnaissent Dieu (3)”.
Si ces “savants” disent que la descente vers le ciel de ce bas monde est celle d’un ange, cela n’a rien d’invraisemblable. Plus difficile à admettre est ce qu’a conçu l’un d’eux, immergé dans la Singularité divine. Il affirme en effet que le Suprême descend Lui aussi jusqu’au ciel de ce bas monde et que dans cette descente Il utilise les organes des sens ou fait mouvoir les membres! Et il se réfère à Sa parole: “Je deviens son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il voit, et sa langue par laquelle il parle (4).” Et s’Il est son ouïe, sa vue et sa langue, c’est donc Lui qui entend, qui voit et qui parle, et personne d’autre. Il se réfère également à cette, parole: “ J’étais malade, et tu ne M’as point Visité (5). “ Les mouvements de l’être qui “ réalise ” ainsi l’Unité proviendraient donc du ciel de ce bas monde, ses sensations, comme l’ouïe et la vue, d’un ciel plus élevé, et son intellect serait plus haut encore, puisqu’il est monté du ciel de l’intellect jusqu’au terme de l’ascension des créatures; le Royaume de la Singularité étant en effet la fin des sept cieux superposés (6). Ensuite Il siège sur le Trône de 1’Unicité (wahdâniyya) d’où “ Il administre l’Ordre (7) “ aux différents niveaux de Ses cieux.
Si l’on considère le cas de cet être, peut-être lui appliquera-t-on la phrase: “ Dieu a créé Adam à l’image du Tout-Miséricordieux (Al-RahMân) (8).” Mais si l’on réfléchit davantage, on saura que tout cela peut être interprété, de la même manière que les paroles de ceux qui ont dit: “je suis la Vérité” et même comme la parole divine adressée à Moïse: “J’étais malade, et tu ne M’as point visité ” et celle-là: “Je suis son ouïe, sa vue et sa langue.”
Notes:
1. La fardâniyya est un terme technique du soufisme, apparemment synonyme de la wahdâniyya ou unicité. Mais la racine FRD dont il est dérivé exprime les idées d’individualité, de solitude et d’incomparabilité. La traduction par “ singularité ” nous paraît donc la plus exacte.
2. Pour la question de la “ réalisation descendante ” on pourra se reporter à l’étude que lui avait consacrée René Guénon dans la revue des Etudes traditionnelles en 1939, puis à celles de Michel Vâlsan dans la même revue en 1953, ainsi qu’à notre Profession de foi d’Ibn Arabî, p. 18-21 et 50-51.
3. Tradition rapportée par Abû Hurayra, l’un des Compagnons du Prophète. Ghazâlî l’avait déjà citée dans son Ihyâ au chapitre consacré à la“science” (ilm), tome 1, p. 19.
4. C’est un hadîth qudsî, c’est-à-dire une tradition dans laquelle c’est Dieu qui parle. Elle a été transmise par Abû Hurayra et Aïcha. On la trouve dans le recueil canonique de Bukhâiri sous la forme suivante: “ Mon serviteur se rapproche de Moi par rien qui ne Me soit plus cher que les œuvres que Je lui ai imposées, et il continue à se rapprocher de Moi par les œuvres surérogatoires, de telle sorte que Je l’aime; et quand Je l’aime, Je suis l’ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la main par laquelle il saisit, le pied par lequel il marche... ” (Çahih, tome VIII, bàb al-tawâdu’, p. 131.)
C’est Abû Hurayra encore qui a rapporté la tradition sur la “ descente ” (nuzûl). En voici le texte, d’après la recension de Bukhârî: “ Notre Seigneur - béni et exalté soit-Il descend chaque nuit avant le dernier tiers jusqu’au ciel le plus bas, et Il dit: Qui M’adressera une prière, pour que Je l’exauce? qui Me demandera, pour que Je lui donne? qui implorera Mon pardon, pour que Je lui pardonne?” ” (Çahîh, tome 11, p. 66, et tome VIII, p. 88.)
5. Tradition recensée dans le Çahih de Muslim; Kitâb al-birr, 43. Cf. 1’lhyâ, t. IV, p. 263, et également t. 11, p. 8, où Ghazâlî cite la tradition: “ Dieu dira à l’homme le Jour de la Résurrection: ô fils d’Adam! J’ai eu faim et tu ne M’as pas donné à manger... ” Dans les deux cas, Ghazâlî cite ces traditions à propos de la correspondance (munâsaba) entre l’homme et Dieu
qui l’a créé à Son image. On se souviendra ici de l’Évangile selon saint Matthieu, XXV, 34 à 45.
6. Coran, LXVII, 3; et LXXI, 15.
7. Coran, X, 3 et 31; XIII, 2; et XXXII, 5.
8. Tradition transmise par Abû Hurayra et citée dans les recueils canoniques. Selon une variante, Adam a été créé “à l’image du Tout-Miséricordieux ” (al-Rahmân).
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| |  Avicenne Metafisica, Bompiani Il pensiero occidentale, 2002, Milano, par Olga Lizzini, ch.IX, 6 Con tutto ciò, l’esistenza del male nelle cose è un’obbligatoria conseguenza bisogno del bene. Infatti, se questi elementi non fossero tali da seguenza del b opporsi come contrari e da subire l’azione di quello che vi è predominante, non potrebbero generarsene queste nobili specie; e se, tra di essi, il fuoco - una volta che le collisioni che hanno luogo nello scorrere del tutto lo abbiano portato obbligatoriamente ad incontrare il mantello di un uomo nobile - non lo bruciasse necessariamente, esso non sarebbe di comune utilità. È dunque obbligatoriamente necessario che il bene possibile in queste cose sia soltanto a seguito del fatto che da esso, e insieme ad esso, abbia luogo un male simile. Il fluire del bene, infatti, non impone che sia necessario tralasciare un bene predominante per un male che è raro: tralasciarlo sarebbe un male peggiore di questo male, perché l’inesistenza (’adam) di ciò che può esistere nella natura della materia - consistendo in due inesistenze - è peggio di una sola inesistenza - per questo che colui che è intelligente preferisce bruciarsi con il fuoco a condizione di salvarsene restando vivo, piuttosto che morire senza provar dolore. Se sì tralasciasse questo tipo di bene, ciò sarebbe un male superiore al male che si ha facendolo esistere, e l’intelligenza che comprende Come necessariamente si abbia [la disposizione] in ranghi nell’ordine del bene ha certo intellezione del diritto all’esistenza di simili cose; permette (quindi) quel male che con essa è d’obbligo, così che necessariamente ne fluisca l’esistenza. E se qualcuno dicesse che, tuttavia, il Primo Governatore avrebbe potuto far esistere un bene puro, privo dì male, noi diremmo che questo non sarebbe stato possibile in un’esistenza come [la nostra], benché sia possibile nell’esistenza in senso assoluto; e ciò nel senso che un modo d’essere assoluto è privo [di male] ma non è questo [nostro] modo ed è invece quel che certo fluisce (qad fada) dal Primo Governatore ed esiste negli enti intellettuali, psichici e celesti. Ora, restando questo [nostro] modo nella possibilità, non si è tralasciato di farlo esistere a causa di quel poco male che, gli si confonde: se il suo principio non fosse stato assolutamente esistente ed esso fosse stato tralasciato affinché non vi fosse questo male, ciò sarebbe stato peggio del suo essere: che esso sia è, infatti, il migliore dei due mali . [Se esso non esistesse], non potrebbero esistere neppure quelle cause buone che sono anteriori a quelle che conducono al male per accidente; l’esistenza di queste (seconde) è infatti consecutiva all’esistenza di quelle [prime] - e in ciò vi sarebbe un turbamento ancora maggiore dell’ordine del bene universale. | |
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| |  Psaumes ” Aie pitié de moi [Seigneur] car je n’en peux plus ; je ne tiens plus debout, guéris-moi “(6, 3- 10)
“ Décharge ton fardeau sur le Seigneur, lui répondra pour toi ; Il ne laisse pas le juste à terre pour toujours “(55, 23) ? | |
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| |  Deutéronome, 15, 7-11 Si dans l’une des villes du pays que ton Dieu te donne, tu rencontres un pauvre parmi tes frères, tu ne fermeras ni ton cœur ni ta main devant ce frère qui est dans la pauvreté. Tu lui ouvriras ta main et tu lui prêteras ce dont il a besoin, ce qui lui manque. ( ... ) Je te donne ce commandement [dit Dieu] : Tu ouvriras ta main à ton frère, à celui qui est démuni, au pauvre qui est dans le pays. | |
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| |  Isaïe 3, 14-15 Yahvé fait le procès des anciens et des chefs de son peuple ; Vous avez dévoré les produits de la vigne ; On trouve dans vos maisons ce que vous avez volé aux petits. Pourquoi écraser mon peuple et piétiner les pauvres? Parole du Seigneur, Yahvé Sabaot. | |
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| |  Sophonie 3, 11-13 En ce jour [où Dieu se manifestera pour rendre justice], tu n’auras plus à rougir de tant de péchés que tu commets contre moi [déclare le Seigneur], car j’aurai ôté de chez toi les prétentieux qui fanfaronnent, et ma montagne sainte ne sera plus pour toi un motif d’orgueil. Je laisserai au milieu de toi un peuple humble et pauvre qui mettra sa confiance dans le nom de Yahvé. | |
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| |  Matthieu 11, 4-5 Allez voir Jean, et racontez-lui ce que vous entendez et voyez ; les aveugles retrouvent la vue, les éclopés marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts se réveillent et les pauvres entendent une bonne nouvelle. | |
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| |  Matthieu 25, 34-36 Venez les bénis de mon Père, prenez possession du royaume qui est préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez accueilli ; sans vêtement et vous m’avez habillé. J’étais malade et vous m’avez visité, j’étais en prison et vous êtes venus vers moi. | |
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