Terres d'Evangile / Paraboles /Le bon Samaritain

 
 
 C’est le Christ crucifié qui est le plus proche de tout homme
La parabole du Bon Samaritain ne propose pas des modèles de bonnes œuvres sociales mais elle explique comment le Christ nous sauve. Il ne s’agit pas de secours qui laissent les hommes extérieurs l’un à l’autre, mais de la reconnaissance de la valeur exceptionnelle de chacun parce qu’il est aimé par le Christ.
 
Clés de Lecture :
 
C’est le christ crucifié qui est le plus proche de tout homme
Cette histoire se divise en trois épisodes: l’agression d’un voyageur laissé pour mort après avoir été dépouillé de ses biens, le passage indifférent d’un prêtre et d’un lévite et puis le secours très généreux d’un samaritain qui prend soin de la victime jusqu’à sa guérison. Au temps de Jésus, les Samaritains étaient considérés par le Juifs, comme des hérétiques parfaitement méprisables et le Seigneur donne aux Samaritains un rôle très attachant. Or, lorsque le Christ demande au légiste lequel a été le prochain du blessé, celui-ci est bien obligé de répondre: “Celui qui a pratiqué la miséricorde à son égard.” (Luc 10, 37) La pointe du récit n’est donc pas sur les actes de charité manqués par le clercs, mais sur la reconnaissance de la forme de proximité qu’a choisi le Samaritain. En effet celui-ci a commencé par soigner le blessé, puis il a chargé l’homme sur sa propre monture, ce qui l’obligeait évidemment à marcher à pied jusqu’à l’hôtellerie. Enfin il a payé d’avance la pension du malade pour lui permettre de retrouver des forces avant de rentrer chez lui. Ainsi est réparée l’agression et en même temps la justice puisque le voyageur peut retrouver sa vigueur primitive.
On a l’habitude de s’attarder à l’exemple de charité que propose cette histoire et on suppose qu’est offert à chaque homme de bonne volonté le modèle d’un comportement sympathique, interpréter ainsi la parabole c’est passer à côté du problème. Comment le Samaritain a-t-il agi? sinon en se solidarisant avec la victime des brigands: il a versé du vin et de l’huile sur les plaies, autrement dit, il s’est servi de ses propres provisions pour soigner à la manière de ce temps; ensuite il s’est fait le serviteur du blessé qu’il a chargé sur sa monture; puis ils ont fait bourse commune pour que l’homme revienne à la santé. Ce soin, ce service, ce partage viennent d’une proximité très étroite, faute de laquelle les deux clercs sont passés sans rien faire, et cette charité est le fait d’un exclu réputé infidèle à la loi de Moïse et condamné justement par les clercs.
A lire attentivement les quelques lignes qui présentent l’initiative du Samaritain, se dessinent les traits du Sauveur. Celui qui avait dit à Mathieu: “Je suis venu non pour les bien portants, mais pour les malades”, a assumé la mission du serviteur de Dieu en portant sur lui les conséquences des violences humaines. Il est clair que le personnage principal de cet incident c’est le Samaritain en tant qu’il est la figure du Christ.
 
Hôpital de la Charité


[ Séville, Espagne ]
Hôtel-Dieu de Sion


[ Sion, Suisse ]


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  Documents associés : 
Lieu : 
Jéricho
Texte de l'Evangile : 
Luc 10, 25-37
Symboles : 
Le service
Expérience humaine : 
La ressemblance, source de sympathie
Accomplissement des Ecritures : 
En quoi consiste le salut?
Citations : 
Saint Vincent de Paul, XVIIe siècle
Clément d’Alexandrie
Ambroise de Milan, IVe siècle