Terres d'Evangile / Résurrection /Emmaüs

 
 
 Au soir de Pâque
Après la mort du Christ deux disciples le rencontrent sur la route d’Emmaüs, sans le reconnaître parce qu’ils n’ont pas compris les prophéties que Jésus leur explique en route: le Père a envoyé son Fils non pour juger le monde, mais pour le sauver “ne fallait-il pas que le Christ souffrit pour entrer dans sa gloire”. Ils invitent alors le Christ à l’auberge, mais c’est lui qui les invite à son repas eucharistique: par ce signe, au lieu de considérer la mort du Christ comme un échec ils la voient comme la victoire sur le mal et le signe de l’alliance de Dieu avec les hommes.
 
Symboles :
 
Le pain rompu
Le pain partagé implique une réunion et la nourriture qu’il procure est fréquemment associée à l’échange des paroles et à l’amitié qui peut en naître. On se sert des expressions du repas pour dire les relations humaines: on parle de com-pagnons, pour désigner ceux qui mangent ensemble le même pain, on parle de “dévorer un livre”. C’est dire la portée symbolique de la manducation et du pain.
A la différence de la plupart des autres nourritures, le pain n’existe qu’à partir d’une foule de grains de blé, réunis par la meule en une seule farine. Plus que d’autres plats il implique l’écrasement et symbolise la souffrance du sacrifice en même temps que l’étroite union d’éléments disparates. A ce titre la rupture du pain pour être partagé entre les convives accentue les deux premiers aspects symboliques le fait d’être broyé et la réunion de personnes étrangères l’une à l’autre et les introduit dans un geste qui peut être liturgique dans beaucoup de traditions religieuses.
 
Pain rompu, aquarelle
M.Diener (© Fondation Parfum de Béthanie)


[ St-Maurice, Suisse ]
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Abu Gosh
Texte de l'Evangile : 
Luc 24, 13-35
Clés de Lecture : 
Au soir de Pâque
Expérience humaine : 
La manducation de la parole
Accomplissement des Ecritures : 
La parole et le pain
Citations : 
Grégoire le Grand, VIe siècle
Augustin (354-430), Questions sur les évangiles, 3, 25
Augustin (354-430), De l’Accord des Evangélistes, livre 3, ch. 25