Histoires de Rome / Les grandes basiliques /L’église de la maternité divine

 
 
 L’église de la maternité divine
Cette église a été construite pour fêter la définition du titre “Marie, mère de Dieu” au Concile d’Ephèse en 431.
 

Description de l'image :Intérieur de l’église
L’arc triomphal dit Arc d’Ephèse
La calotte absidiale
La chapelle Sixtine, une illustration du catéchisme du concile de Trente
La théologie de la chapelle Sixtine
Chapelle Pauline


 
Intérieur de l’église
Les fidèles peuvent se remémorer leur credo dans les oeuvres d’art qui ornent cette église si simple et pourtant précieuse comme le bijou offert à Marie par son peuple.
Au Ve siècle Sixte III fit de la petite église, édifiée par son prédécesseur le pape Libère, une basilique. Entre les fenêtres de précieuses mosaïques enseignent la Bible aux fidèles.
Même doré au XVe siècle par le futur pape Alexandre VI Borgia, le plafond de bois, resté plat comme dans l’antiquité, conserve à l’ensemble sa lumineuse harmonie.
Devant l’autel, des reliques de la crèche sont exposées dans une chapelle en contrebas. Elles furent honorées dans la basilique sans doute depuis le VIe siècle. A Noël, on célébrait la Messe de Minuit à l’oratoire de Ste-Marie-de-la-crèche qui était alors une annexe de la basilique majeure. Plusieurs fois déplacées dans l’église mariale, enfermées dans le berceau reliquaire à l’époque baroque, ces planches de bois ont conduit la méditation des saints tout au long des siècles, proclamant la pauvreté du Sauveur sous l’affirmation grandiose de sa divinité.
 
Nef

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Plafond de la nef

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Confession devant l’autel papal

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
 


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L’arc triomphal dit Arc d’Ephèse
Au-dessus de l’autel papal, un arc de triomphe, ex-voto du concile d’Ephèse, recouvert de mosaïques poursuit le cycle biblique de celles de la nef et commente le Nouveau Testament.
Il développe des bandes horizontales empruntées aux illustrations des évangéliaires. Les détails de chaque scène professent la foi de l’Eglise en la divinité du Christ.
La nativité n’est pas encore représentée, mais déjà l’Epiphanie. En effet, celle-ci est la manifestation de Dieu aux hommes par l’Enfant tout petit qui occupe le trône immense de son Père du Ciel.
 
Le baldaquin sous l’Arc d’Ephèse

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Ensemble de l’Arc d’Ephèse

Ste-Marie-Majeure

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Epiphanie de l’Arc d’Ephèse

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
 

Liens associés :

L’Evangile de l’Adoration des mages
L’Evangile de l’Annonciation
L’Evangile du Massacre des Innocents

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La calotte absidiale
Au XIIIe siècle, une fresque consacrée au triomphe de l’Agneau de Dieu conclut l’illustration biblique par une imagerie apocalyptique. Ainsi, l’annonce du Salut accompli par le Christ, Fils de Marie, justifie la ferveur de la dévotion mariale qui marque tout l’édifice.
L’ancienne mosaïque fut profondément transformée par le Franciscain Torriti pour y incorporer le couronnement de Marie à l’époque où ce thème était développé dans les cathédrales gothiques. Cette composition remplace l’antique image de la Mère de Dieu.
Les rinceaux d’acanthe du premier art chrétien encadrent à présent la glorification de la Mère de Dieu à la fin de sa vie terrestre. La fête de son assomption était déjà célébrée depuis le VIIe siècle, même si ce dogme ne fut proclamé que par Pie XII. Le geste du Christ couronnant sa Mère achève les privilèges que l’Eglise a toujours reconnus à la digne Mère de Dieu.
 
Agneau de Dieu
Arc de la coupole absidiale
Ste-Marie-Majeure

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Ensemble de la calotte absidiale

Ste-Marie-Majeure

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Couronnement de la Vierge

Ste-Marie-Majeure

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Liens associés :

Marie, figure de l’Eglise, portail du Couronnement, N.-D. de Paris
Le Couronnement de Marie, Ste-Marie-du-Transtévère, Rome

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La chapelle Sixtine, une illustration du catéchisme du concile de Trente
Avant Sixte V, Pie V, petit berger devenu dominicain puis élu pape en 1566, avait réformé la liturgie de la messe, celle du bréviaire et publié un catéchisme à l’usage des prêtres pour achever l’oeuvre du concile de Trente.
C’est dans cette chapelle toute consacrée à ce concile que Sixte V fit ériger le beau tombeau de son prédécesseur. Il entoura l’ascétique figure du pontife prédicateur des figures des saints de son ordre.
Elu pape en 1585, Sixte V entreprit un assainissement spectaculaire de la ville qu’il assécha en canalisant l’eau par un ensemble prestigieux de fontaines, facilitant ainsi la vie pratique des Romains quel que soit leur rang social. En cinq ans de son court règne, fidèle au souci des pauvres de l’ordre Franciscain auquel il appartenait, il maîtrisa le développement trop rapide de la Cité pontificale. On doit à ce pape la chapelle qui porte désormais son nom dans la basilique mariale. Le pape y bâtit lui-même son sépulcre. Il y est agenouillé comme pour prolonger sa prière par delà la mort au milieu des représentations des saints disciples de François d’Assise.
 
Portrait du pape Pie V
(© A. et U. Held)

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Tombeau de saint Pie V

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Tombeau du pape Sixte V

Chapelle Sixtine

[ Rome, Italie ]
Portrait du pape Sixte V
(© A. et U. Held)

Ste-Marie-Majeure

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La théologie de la chapelle Sixtine
Soucieux d’éclairer la dévotion du peuple, il fit de ce sanctuaire un résumé de la foi du concile de Trente: Grâce à l’habileté de Fontana, le fameux architecte du pape, architecture et décor, tout ici est concentrique au tabernacle.
Ainsi, l’ordonnancement concentriques de tous les éléments de cette chapelle, la sobriété des couleurs, à l’exception du tabernacle, devance en quelques sorte la théologie ecclésiale de Vatican II, tant est stable la fidélité de l’Eglise à la révélation évangélique.
Toute la lumière vient de la coupole à haut tambour qui retient l’attention sur ce tabernacle, seul élément doré et somptueux. L’orifice aspire la prière des fidèles vers le ciel. L’offertoire de Noël ne professe-t-il pas que “dans un prodigieux échange, nous deviendrons semblable à ton Fils en qui notre nature est unie à la sienne”?
Depuis le sixième siècle, on vénérait dans l’“Oratoire de la crèche” des reliques de la grotte et de la crèche de Bethléem. On déplaça cette grotte artificielle dans une crypte, sous l’autel. De la chapelle. Des personnages de marbre, ancêtres de nos santons de Noël, invitent à méditer le mystère de l’Incarnation.
 
Chapelle Sixtine


[ Rome, Italie ]
Coupole de la chapelle


[ Rome, Italie ]
Oratoire de la crèche

Chapelle Sixtine

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Chapelle Pauline
Au XVIIe siècle, la chapelle symétrique de celle de Sixte V fut consacrée à la Vierge Marie par le pape Paul V, d’où son nom de chapelle Pauline. Il y fit disposer l’image de la plus célèbre des madones romaines au centre d’un retable de lapis-lazuli flanqué de colonnes de jaspe. En effet, l’icône, enchâssée dans un cadre de bronze doré listé d’améthystes, est vénérée depuis le haut Moyen Age comme l’oeuvre de l’évangéliste saint Luc lui-même sous le nom de “Maria, Salus Populi Romani”.
La ferveur des saints qui, tel saint Charles Borromée, l’ont tenue en spéciale dévotion importe plus ici que les doutes des savants sur l’origine de l’image.
 
Retable de la chapelle Pauline


[ Rome, Italie ]
Icône “Maria, Salus Populi Romani”

Chapelle Pauline

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  Documents associés : 
Lieu : 
Ste-Marie-Majeure
Histoire : 
Un édifice magnifique, fait de récupérations
Embellissement du Moyen-Age
Transformations de l’époque classique
Sens actuel : 
La plus populaire des basiliques romaines
Signes de la foi : 
Dieu s’est fait homme
Citations : 
Définition du Concile d’Ephèse
Léon le Grand
Tome à Flavien
Dédicace du pape Sixte pour la basilique du Ve siècle
Actes du Concile Vatican II
Deuxième lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius
Lettre de Léon le Grand Flavien de Constantinople