Histoires de Rome / Les grandes basiliques /L’église de la maternité divine

 
 
 L’église de la maternité divine
Cette église a été construite pour fêter la définition du titre “Marie, mère de Dieu” au Concile d’Ephèse en 431.
 

Histoire :Un édifice magnifique, fait de récupérations
Embellissement du Moyen-Age
Transformations de l’époque classique


 
Un édifice magnifique, fait de récupérations
Cette basilique a connu trois étapes, la petite construction du IVe siècle a été agrandie par un architecte si fidèle au canon des architectes de cet époque, l’enseignement du grec Vitruve, qu’on a cru longtemps qu’elle datait du IIe siècle, l’apogée de l’architecture romaine. Des réparations récentes ont occasionné des sondages dans les murs qui ont fait apparaître le remplissage de détritus qui, enfermé entre les parois de briques, donne sa structure à la basilique. On a donc daté celle-ci de la dure période du Ve siècle, pendant lequel les invasions barbares contraignent à des artifices pour maintenir une certaine dignité aux édifices construits dans cette époque de disette. Dès lors, la basilique exprime la foi du concile d’Ephèse qui a solennellement affirmé la divinité du Christ, fils de Marie qu’on peut invoquer comme la “ Théotokos ”, la mère de Dieu.
 


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Embellissement du Moyen-Age
Lorsque le Moyen Age romain aspire à des décorations plus somptueuses des façades d’églises, le campanile et les nouvelles mosaïques de Ste-Marie-Majeure embellissent beaucoup la basilique du Ve siècle.
Le plus haut et le plus tardif des campaniles romains signale aux pèlerins la basilique dédiée par le pape Sixte III à “Marie, Mère de Dieu” après que ce titre eût été reconnu à celle-ci au concile d’Ephèse en 431.
Le somptueux décor de la façade médiévale fut réalisé au XIVe siècle grâce à des artistes inspirés par Giotto afin de commémorer “le miracle de la neige”. Celui-ci donna son nom au premier sanctuaire élevé au IVe siècle: “Ste-Marie-des-neiges.”
Le récit qui nous est parvenu sous une forme légendaire raconte le rêve du patrice Jean dont le couple était stérile et l’héritage privé de descendance. Marie lui aurait proposé de construire une basilique en son honneur à l’endroit qu’elle indiquerait par une chute de neige en plein été. Le 5 Août, le pape Libère entouré de ses conseillers était témoin du miracle et relevait le plan de la basilique où se réunirait la communauté chrétienne.
Le Moyen Age ajouta un nouvel éclat à l’intérieur de la basilique en ornant le sol de mosaïques cosmatesques. Celles-ci sont faites de débris de marbres antiques et forment un tapis vivement coloré jusqu’au sanctuaire.
 
Clocher

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Façade médiévale
(© A. et U. Held)

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Mosaïques
Façade
Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Le rêve du patrice Jean
Mosaïque de la façade médiévale
Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
La Vierge
Mosaïque de la façade médiévale
Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
La Vierge envoie la neige sur l’Esquilin
Mosaïque de la façade médiévale
Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Le pape relève le plan de la basilique
Mosaïque de la façade médiévale
Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Dallage cosmatesque

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]


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Transformations de l’époque classique
Pour unifier l’aspect de la basilique après toutes les transformations de l’époque baroque, Benoît XIV fit édifier une nouvelle façade en 1741, sans pour autant détruire la précédente et son clocher gothique.
Au fronton de l’oeuvre de Fuga, la Vierge Marie présente à la ville l’Enfant-Dieu que les fidèles célèbrent ici depuis quinze siècles.
Néanmoins, par égard pour la Vierge “Mère de Dieu”, l’époque baroque décorera encore Ste-Marie-Majeure de ses chapelles latérales réunies par l’ample chevet, la chapelle Sixtine et la chapelle Pauline. Qui expliquerait mieux que ce dicton populaire l’ajout des riches chapelles du XVIe siècle à la pureté de la basilique antique? “La Vierge Marie était si humble que nous lui avons donné une basilique toute simple, mais nous l’aimons tant qu’ensuite nous lui avons offert deux boucles d’oreilles”. Ces chapelles, que signalent les coupoles visibles depuis le chevet, sont l’expression du renouveau du concile de Trente: témoignage de la dévotion eucharistique et reconnaissance de la sainteté de Marie…
La reprise baroque de l’abside avait été projetée par le Bernin, abandonnée faute de moyens, elle fut achevée par Rainaldi vers 1674.
 
Façade classique

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Fronton de la façade classique

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
Chevet
Rainaldi

Ste-Marie-Majeure

[ Rome, Italie ]
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Ste-Marie-Majeure
Description de l'image : 
Intérieur de l’église
L’arc triomphal dit Arc d’Ephèse
La calotte absidiale
La chapelle Sixtine, une illustration du catéchisme du concile de Trente
La théologie de la chapelle Sixtine
Chapelle Pauline
Sens actuel : 
La plus populaire des basiliques romaines
Signes de la foi : 
Dieu s’est fait homme
Citations : 
Définition du Concile d’Ephèse
Léon le Grand
Tome à Flavien
Dédicace du pape Sixte pour la basilique du Ve siècle
Actes du Concile Vatican II
Deuxième lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius
Lettre de Léon le Grand Flavien de Constantinople