Histoires de Rome / Les grandes basiliques /L’église de la maternité divine

 
 
 L’église de la maternité divine
Cette église a été construite pour fêter la définition du titre “Marie, mère de Dieu” au Concile d’Ephèse en 431.
 

Citations :Définition du Concile d’Ephèse
Léon le Grand
Tome à Flavien
Dédicace du pape Sixte pour la basilique du Ve siècle
Actes du Concile Vatican II
Deuxième lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius
Lettre de Léon le Grand Flavien de Constantinople


 
Définition du Concile d’Ephèse
On appelle l’arc de triomphe de Ste-Marie-Majeure “Arc d’Ephèse” car il est en quelque sorte l’ex-voto pontifical de ce concile qui affirma, en 431, la foi de l’Eglise en la divinité du Christ en faisant prévaloir le titre de “Mère de Dieu” pour la Vierge Marie.
 


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Léon le Grand
VIe sermon pour l’Epiphanie du Seigneur, trad. D.R.Dolle, coll. “Sources chrétiennes”, Paris 1947

L’un des plus grands théologiens de ce mystère fut saint Léon le Grand qui succéda immédiatement au pape Sixte III. Nous lui devons des sermons pour l’Epiphanie qui développent la doctrine de l’Incarnation:
“;Si nous prêtons attention au fait que les trois sortes de présents apportés par les mages sont offerts par tous ceux que le chemin de la foi conduit au Christ, nous nous apercevons que, dans le coeur de tous ceux dont la foi est droite, s’accomplit la même oblation. Du trésor de son âme il tire de l’or, celui qui reconnaît dans le Christ le Roi de l’univers; il offre de la myrrhe, celui qui croit que le Fils unique de Dieu s’est uni à une véritable nature d’homme; et il l’honore par l’encens, celui qui confesse que le Fils n’est en rien inégal à la majesté de son Père.”
 


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Tome à Flavien
 


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Dédicace du pape Sixte pour la basilique du Ve siècle
Inscriptiones Christianae Urbis Romae, 2,1,p.71,98,139 (Extrait de l’Atlas de l’Antiquité Chrétienne par F. Van Der Meer, ed. Sequoia, Bruxelles, 1960)

Il est presque certain que l’inscription de fondation se trouvait sous la mosaïque de l’abside, qui a disparu et a été remplacée, en 1296, par l’actuelle. Elle décrivait la disposition de la mosaïque principale disparue: cinq martyrs et Sixte lui-même, entourant la Mère de Dieu en deux groupes de trois.
“Vierge Marie, je vous dédie, moi Sixte, cette nouvelle demeure:
digne offrande aux entrailles qui nous donnent le salut.
O Mère, demeurée vierge en devenant féconde,
Toi dont le sein immaculé nous a donné le Sauveur,
Voici que les témoins de ta fécondité t’apportent des couronnes.
Au pied de chacun d’eux gisent les instruments de leur martyre,
l’épée, le feu, les bêtes, l’eau et le cruel poison,
mais à ces morts diverses est réservée une seule et même couronne.”

Texte latin:
“Virgo Maria tibi Xystus nova tecta dicavi
digna salutifero munera ventri tuo.
tu genitrix ignara viri te denique foeta
visceribus salvis edita nostra salus.
ecce tui testes uteri tibi praemia portant
sub pedibusque iacet passio cuique sua:
ferrum, flamma, ferae, fluvius saevumque venenum
tot tamen has mortes una corona manet.”

 


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Actes du Concile Vatican II
Lumen Gentium, ch. 2, 11

“Le caractère sacré et la structure organique de la communauté sacerdotale se manifestent en acte, et par les sacrements et par les vertus. Les fidèles, incorporés à l’Eglise par le baptême, sont députés par le caractère pour le culte de la religion chrétienne, et devenu fils de Dieu par une nouvelle naissance, ils doivent professer devant les hommes la foi qu’ils ont reçue de Dieu par l’Eglise. Par le sacrement de confirmation, ils sont plus parfaitement liés à l’Eglise, ils sont doués d’une force spéciale de l’Esprit Saint, et ainsi plus étroitement obligés, comme véritables témoins du Christ, de répandre et de défendre la foi par la parole et par l’action. Participant au sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne, ils offrent à Dieu la divine victime, et eux-mêmes avec elle. Ainsi, tant par l’oblation que par la sainte communion, tous, non pas indistinctement, mais chacun à sa façon, jouent leur rôle propre dans l’action liturgique. Et nourris du corps du Christ dans la sainte assemblée, ils manifestent de façon concrète l’unité du peuple de Dieu, qui est heureusement signifiée et merveilleusement réalisée par ce très noble sacrement.”
 


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Deuxième lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius
La foi Catholique, trad. et prés de Gervais Dumeige, éditions de l’Orante, Paris, 1975

Car nous ne disons pas que la nature du Verbe est devenue chair en étant changée, ni qu’elle a été transformée en un homme complet, constitué d’une âme et d’un corps, mais nous affirmons que le Verbe, en s’unissant selon l’hypostase à une chair animée par une âme rationnelle, est devenu homme d’une manière inexprimable et incompréhensible et qu’il a été appelé Fils de l’homme; cette union n’est due ni à la volonté ni au bon plaisir seulement; elle ne s’est pas faite en assumant une personne (prosopon) seulement. Et bien que les natures, réunies par une véritable unité, soient différentes, d’elles deux résulte un Christ et un Fils; non que l’union ait supprimé la différence des natures, mais parce que la divinité et l’humanité ont constitué pour nous, par cette rencontre inexprimable et mystérieuse en l’unité, un seul Seigneur, Christ et Fils...

Ce n’est pas que d’abord un homme ordinaire soit né de la Sainte Vierge et que sur lui, ensuite, le Verbe soit descendu, mais nous disons que, sorti du sein maternel uni à la chair, il a accepté une naissance charnelle, parce qu’il revendique cette naissance charnelle comme la sienne propre... Ainsi [les saints Pères] n’hésitèrent pas à appeler la Sainte Vierge: mère de Dieu (théotokos).

 


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Lettre de Léon le Grand Flavien de Constantinople
La foi Catholique, trad. et prés de Gervais Dumeige, éditions de l’Orante, Paris, 1975

Le Fils de Dieu entre donc dans ce monde de faiblesse, descendant de son trône céleste sans quitter la gloire de son Père, venu au monde selon un nouvel ordre, selon une nouvelle naissance. Un nouvel ordre, car, invisible en sa nature, il s’est rendu visible dans la nôtre; incompréhensible, il a voulu être compris; existant avant le temps, il a commencé d’exister dans le temps. Le Seigneur de toutes choses a adopté l’apparence d’un esclave, en voilant l’immensité de sa majesté. Dieu, qui ne peut souffrir, n’a pas dédaigné d’être capable de souffrir; immortel, de s’assujettir aux lois de la mort. Une nouvelle naissance, car une virginité inviolée, qui n’a pas connu la concupiscence, lui a fourni son corps de chair. De sa mère le Seigneur a pris la nature, non la faute de l’homme. Et si dans le Seigneur Jésus-Christ né du sein de la Vierge, la naissance est admirable, sa nature n’est pas différente de la nôtre. Celui qui est vrai Dieu est le même qui est vrai homme. Il n’y a aucun mensonge en cette unité, car l’humilité de l’homme et la grandeur de la divinité se compénètrent. En effet, de même que Dieu n’est pas changé par sa miséricorde, de même l’homme n’est pas absorbé par la majesté. L’une et l’autre nature fait en communion avec l’autre ce qui lui est propre: le Verbe fait ce qui appartient au Verbe, et la chair exécute ce qui appartient à la chair. L’un resplendit de miracles, l’autre succombe sous les outrages. Et comme le Verbe ne quitte pas la gloire qu’il a dans l’égalité avec son Père, ainsi la chair n’abandonne pas la nature de notre race.
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Ste-Marie-Majeure
Description de l'image : 
Intérieur de l’église
L’arc triomphal dit Arc d’Ephèse
La calotte absidiale
La chapelle Sixtine, une illustration du catéchisme du concile de Trente
La théologie de la chapelle Sixtine
Chapelle Pauline
Histoire : 
Un édifice magnifique, fait de récupérations
Embellissement du Moyen-Age
Transformations de l’époque classique
Sens actuel : 
La plus populaire des basiliques romaines
Signes de la foi : 
Dieu s’est fait homme