Symboles / Elément du Cosmos /Les fleuves d’eau vive

 
 
 Les fleuves d’eau vive
 

Développements :La statue d’Osiris portée solennellement sur le Nil
Le Nilomètre
Baptême du Christ, mosaïque, Daphné, Grèce
Les quatre fleuves du Paradis, mosaïque absidiale de Saint-Jean-du-Latran, Rome
Paons affrontés à la croix, avec quatre fleuves, sarcophage de Saint-Apollinaire in classe, Ravenne.
Stèle carolingienne de St-Benoît sur Loire, France
Les fleuves d’eau vive jaillissent de la plaie de l’agneau égorgé, M. Diener, mosaïque, baptistère de l’abbaye de Saint-Maurice, Suisse


 
La statue d’Osiris portée solennellement sur le Nil
Hérodote a pu écrire que le Nil était un don des dieux fait à l’Egypte. Chaque année la crue du Nil conditionnait les récoltes et la survie du peuple, c’est pourquoi des rites solennels visaient à assurer la protection d’Osiris et d’Isis dont les statues étaient portées sur le fleuves.
 
La statue d’Osiris portée solennellement sur le Nil


La statue d’Osiris portée solennellement sur le Nil




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Le Nilomètre
Selon l’étendue de la crue sur les rives du Nil, les récoltes étaient plus ou moins abondantes. Aussi la montée de l’eau était-elle mesurée par les stries creusées dans la pierre afin de calculer les impôts que les représentants de Pharaon levaient dans la campagne. C’est dire combien l’essentiel des revenus de cet empire dépendait du fleuve.
 
Le Nilomètre


[ Egypte ]
Le Nilomètre


[ Egypte ]


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Baptême du Christ, mosaïque, Daphné, Grèce
Quand Jean Baptiste prépare le peuple élu à accueillir le Christ, il prêche dans le désert et attire les plus fidèles au bord du Jourdain pour les baptiser dans l’eau purificatrice. Jésus se soumet à ce rite bien qu’il soit sans péché. Aussi le Baptiste peut-il s’écrier: “Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l’eau, lui, vous baptisera dans l’Esprit Saint.” (Marc 1, 8)
 



[ Grece ]
 

Liens associés :

L’Evangile du Baptême du Christ

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Les quatre fleuves du Paradis, mosaïque absidiale de Saint-Jean-du-Latran, Rome
Reprenant cette image, les premiers Chrétiens, au quatrième siècle, ont représenté quatre fleuves correspondant aux quatre points cardinaux pour signifier le secours de Dieu donné au monde par la passion et la résurrection du Christ.
“Quand l’Ecriture dit: un fleuve procédait de l’Eden pour arroser le paradis, et de là se divisait pour former quatre bras (Genèse 2,10), il nous faut comprendre que la source de ces fleuves les fait couler hors de l’Eden sans elle-même le quitter, puisque toujours c’est de là qu’elle procède; ainsi, quand de l’Esprit Saint, Notre Seigneur dit, en figure, qu’il procède du Père, il nous donne à comprendre que l’Esprit Saint n’en est pas séparé, mais de (toute) éternité est de lui, en lui et avec lui; et à la ressemblance d’un fleuve intarissable, il distribue ses dons à toute la création, selon la mesure de foi qu’ont ceux qui les reçoivent.” (Théodore de Mopsueste (v.360-428), Homélies cathéchétiques 10,10)
 
Les quatre fleuves du Paradis
mosaïque absidiale
St-Jean-du-Latran

[ Rome, Italie ]
 

Liens associés :

La Mosaïque absidiale de St-Jean-du-Latran

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Paons affrontés à la croix, avec quatre fleuves, sarcophage de Saint-Apollinaire in classe, Ravenne.
La grâce répandue dans le monde entier par la passion et la résurrection du Christ est cause de la résurrection individuelle des hommes et de la réconciliation, même des ennemis. Le bas relief sculpté au sixième siècle sur la tombe d’un évêque de Ravenne fait jaillir du pied de la croix les quatre fleuves, qui abreuvent largement la terre sur laquelle se dressent deux paons. Ces oiseaux, dont le plumage à la mue du printemps ressemble au soleil, sont des images privilégiées de la transformation des élus, qui accèdent à la vie éternelle en même temps qu’à la paix du pardon réciproque, figuré par l’affrontement des paons réunis par la croix.
 
Paons affrontés à la croix , avec quatre fleuves

Saint-Apollinaire-in-classe

[ Ravenne, Italie ]
 


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Stèle carolingienne de St-Benoît sur Loire, France
Au IXe siècle, le sculpteur de ce bas relief a entouré le cœur transpercé du Christ des quatre fleuves qui jaillissent aussi de son trône. Cette ultime blessure ouvre comme des torrents de grâce répandus sur les hommes puisqu’elle manifeste à l’extrême la bonté de Dieu.
“Qui croit en moi, comme disent les Ecritures, des fleuves d’eaux vives couleront de son sein; or il dit ceci de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui, car il n’y avait pas d’Esprit, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié (Jean 7,38-39). Manifestement ici il indique qu’il parle du don de l’Esprit.” (Théodore de Mopsueste (v.360-428), Homélies cathéchétiques 10,9)
 
Stèle carolingienne


[ France ]
 


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Les fleuves d’eau vive jaillissent de la plaie de l’agneau égorgé, M. Diener, mosaïque, baptistère de l’abbaye de Saint-Maurice, Suisse
La composition de cette image renvoie à l’Apocalypse. L’Agneau qui se détache de la Jérusalem céleste se dresse sur un trône d’où jaillissent des fleuves en même temps que le sang qui coule de la plaie. L’artiste a représenté simultanément l’eau symbole de la grâce et de l’Esprit Saint et le sang du crucifié qui a sauvé les hommes en révélant de quel amour ils sont aimés.
“Le fleuve qui lave c’est l’Esprit Saint qui procède du trône de Dieu le Père et de l’Agneau et qui arrose des vertus du trône les saints innombrables comme le sable. Le fleuve ce sont les charismes vivifiants de l’esprit répandus par le trône du Père et du Fils. L’arbre de vie c’est le Christ qui est compris par et dans l’Esprit, parce que le Christ est Esprit et comme tel il est adoré et l’élargit aux hommes” (André de Césarée (c. 600), Commentaire sur l’Apocalypse, 22,1)
“Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin et de là il se divisait pour former quatre bras” (Genèse 2,10)... “Jésus s’écria: ‘Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi!’ Selon le mot de l’Ecriture: de son sein couleront des fleuves d’eau vive” (Jean 7,37-38)... “Puis l’Ange me montra le fleuve de Vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau”. (Apocalypse 22,1)
 
Les fleuves d’eau vive jaillissent de la plaie de l’agneau égorgé
M. Diener
Baptistère
Abbaye de Saint-Maurice

[ St-Maurice, Suisse ]
 

Liens associés :

L’eau et le sang du coeur du Christ, sources du salut, pourtour du choeur, N.-D. de Paris

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  Documents associés : 
Présentation : 
Les fleuves d’eau vive
Image mère : 
Des fleuves d’eau vive jaillissent d’un vase que le roi de Lagash, Gudea, tient sur son coeur. 3000 av. J.-C. Louvre.