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 Vigne, vin, sacrifice
 

Développements :Mosaïque de la voûte du Mausolée de Constance, Rome, Italie
Canthare eucharistique entouré de ceps de vigne, S.Vital, Ravenne, Italie
Canthare eucharistique mosaïque de la basilique s.Vital, Ravenne, Italie
L’enfant Jésus avec l’âne et le boeuf, IVe siècle, Stèle du Byzantine Muséum, Athènes.
Croix dressée au dessus de la coupe et entourée des deux arbres de vie, musée du Louvre.
Jésus est dépouillé de ses vêtements
Main du Christ clouée à la croix
Christ suspendu à la croix
Jésus est remis à sa mère
Saint Clément célèbre la Messe, fresque de la basilique inférieure de St-Clément, Rome
Calice carolingien, musée Ste-Catherine, Utrecht, Hollande


 
Mosaïque de la voûte du Mausolée de Constance, Rome, Italie
La fille de l’empereur Constantin fit représenter la vendange à la voûte du mausolée qu’elle fit bâtir à Rome, à l’image de “l’anastasis” que sa mère avait fait élever à Jérusalem pour honorer le Saint sépulcre. Selon la culture de son époque, elle pouvait imaginer la joyeuse fête de la vendange comme l’aboutissement de la vie: l’entrée au Paradis, car elle croyait à la promesse de Jésus: “Je suis la vigne; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit”. (Jean 15,5)
 
Mosaïque de la voûte du Mausolée de Constance


[ Rome, Italie ]
 

Liens associés :

Les mosaïques de Ste-Constance, Rome

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Canthare eucharistique entouré de ceps de vigne, S.Vital, Ravenne, Italie
La vigne devient pour les prophètes un symbole du Peuple que Dieu aime comme son Epouse. Cette union de Dieu et des membres de la communauté des rachetés a été comparée par Jésus à celle du cep et des sarments et même les grains du raisin broyés en un seul breuvage prennent un nouveau sens.
“Comme ce pain, comme ce vin, En grains très nombreux se trouvaient disséminés dans les coteaux et dans les plaines, Puis, cueillis, n’ont plus fait qu’un; Rassemble, ô Seigneur, ton Eglise, Des races et des cités et des bourgs, des derniers points de l’univers, Remplis-la de sainteté , fais la vivre une et pure en ton seul amour” -- Cantique tiré de la Didaché, IIe siècle.

“O Sacrement de la piété, signe de l’unité, lien de la charité!... Notre Seigneur Jésus-Christ a désigné son corps et son sang par des matières où une multiplicité se trouve ramenée à l’unité: dans le pain, l’unité vient de la cuisson de beaucoup de grains; dans le vin, elle vient de l’écrasement de beaucoup de grains.” Saint Augustin (354-430), Sermons sur saint Jean 26.

 
Canthare eucharistique entouré de ceps de vigne

St-Vitale

[ Ravenne, Italie ]
 


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Canthare eucharistique mosaïque de la basilique s.Vital, Ravenne, Italie
En entourant la coupe eucharistique de paons, symboles de résurrection, l’artiste a signifié le mystère qui constitue l’Eglise comme un tout et en même temps accorde à chacun de ressusciter avec le Christ. “C’est donc toi qui est le vrai peuple d’Israël, toi qui sais boire le sang, toi qui a appris à manger la chair du Verbe de Dieu, à boire son sang, à t’abreuver du sang de la grappe produite par la vraie vigne et par les sarments que le Père émonde.” Origène (v.185-253 apr.J.-C.), Homélies sur les Nombres 16.
 
Canthare eucharistique
mosaïque
St-Vitale

[ Ravenne, Italie ]
 


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L’enfant Jésus avec l’âne et le boeuf, IVe siècle, Stèle du Byzantine Muséum, Athènes.
La plus ancienne représentation de la nativité qui nous soit parvenue montre l’Enfant Jésus entre deux arbres dont l’un a gardé sa frondaison alors que l’autre est sec et recouvert d’une vigne grimpante. Le symbole est émouvant car il décrit la salut porté par le Messie comme l’œuvre du Père qui a restauré sa vigne en introduisant le pardon là où régnait la vengeance. “Voilà le vin vendangé de cette vigne qui dit : “Je suis la vraie Vigne”, et qu’a exprimé le “père” céleste “vigneron”, cf. Jn 15,1. Voilà le vin qu’ont produit ces sarments qui sont demeurés en Jésus” Origène (v.185-253 apr.J.-C.), Commentaire sur le Cantique des Cantiques 1,2.
 
L’enfant Jésus avec l’âne et le boeuf, IVe siècle

Stèle du Byzantine Museum

[ Athènes, Grece ]
 


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Croix dressée au dessus de la coupe et entourée des deux arbres de vie, musée du Louvre.
“Les croyants dans l’Eglise, un à un, sont compris comme divers arbres; ainsi dans chaque âme, ses vertus diverses et ses diverses aptitudes sont comprises comme des arbres... le Père ‘céleste vigneron’ émonde les sarments pour qu’ils portent plus de fruit. Mais cette vigne réjouit d’abord l’odorat par la suavité de l’odeur qui émane de la fleur, d’après celui qui disait: “Car nous sommes la bonne odeur du Christ en tout lieu’ (2 Corinthiens 2,15).” -- Origène (180-250 ap. J.C.), Commentaire sur le Cantique des Cantiques 4,1.
 
Croix dressée au dessus de la coupe et entourée des deux arbres de vie

Musée du Louvre

[ Paris, France ]
 


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Jésus est dépouillé de ses vêtements
Chemin de croix, bois gravé, Madeline Diener,

Livré aux soldats pour être flagellé avant d’être cloué à la croix, Jésus fut dépouillé de la robe sans couture qui serait tirée au sort par ses bourreaux et revêtu d’un manteau pourpre par dérision. L’Eciture avait annoncé ‘Il lavera dans le vin sa robe et dans le sang des raisins son vêtement’ (Genèse 49,11).Le sang qui allait jaillir de ses plaies allait apaiser notre soif de vérité; à Pilate Il disait “Je suis né et je suis venu dans ce monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité” (Jean 18- 37). Saint Jean écrit dans sa première lettre: “le Fils de Dieu est venu nous donner l’intelligence pour nous faire connaître Celui qui est vrai.” (1 Jean 5-20) et, en effet la Passion manifeste que “Dieu a tant aimé le monde qu’Il lui a donné son Fils unique”. On dit qu’on boit les paroles d’un maître, mais ici c’est une vérité d’une autre ampleur qu’il s’agit car elle est attestée par “Jésus-Christ qui est venu par l’eau et par le sang, pas seulement l’eau mais l’eau et le sang.” (1 Jean 5-6). Aussi, le Jeudi Saint, le Christ avait béni la coupe pascale en déclarant: “Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang versé pour vous” (Luc 22-20), “Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna en disant: ‘Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui va être répandu pour la multitude en rémission des péché. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne jusqu’au jour où je boirai d’un vin nouveau avec vous dans le Royaume de mon Père’” (Matthieu 26,27-29.)
“Dans l’Ancien Testament le vin est appelé sang. ‘C’est le sang des raisins qu’il lui donna à boire, le vin’ (Deutéronome 32,14 ). Et Jésus nous donna le vin” Théodore de Mopsueste (v.360-428), Homélies Cathéchétiques 15,13.
 
Jésus est dépouillé de ses vêtements, chemin de croix, bois gravé
Madeline Diener


 


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Main du Christ clouée à la croix
Chemin de croix, bois gravé, Madeline Diener,

“Jésus lorsqu’il est suspendu à la croix est comme le raisin qui fait jaillir de son côté l’eau qui nous lave et le sang du rachat, ainsi en Jean 15,1 Jésus est la vraie vigne suspendue à la croix” Ambroise, De Patriarchis, sur Genèse 49,11.
 
Main du Christ clouée à la croix, chemin de croix, bois gravé
Madeline Diener


 


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Christ suspendu à la croix
Chemin de croix, bois gravé, Madeline Diener

Ainsi, l’humanité est-elle appelée à partager la vie divine, saint Jean écrit encore: “Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés: Il a voulu que nous soyions appelés enfants de Dieu, et nous le sommes.” (I Jean ,3-) “C’est en vue du même mystère que la première femme fut faite d’une des côtes d’Adam pendant son sommeil, et nous voyons ici le second Adam s’endormir sur la croix après avoir incliné la tête pour qu’une épouse aussi lui fût formée par ce sang [l’eucharistie] et cette eau [le baptême] qui coulèrent de son côté après sa mort. O mort qui devient pour les morts un principe de résurrection et de vie! Quoi de plus pur que ce sang? Quoi de plus salutaire que cette blessure?” -- Saint Augustin (354-430), Traité 119 sur l’Evangile de saint Jean.
 
Christ suspendu à la croix, chemin de croix, bois gravé
Madeline Diener


 


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Jésus est remis à sa mère
Chemin de croix, bois gravé, Madeline Diener.

L’ultime blessure que fit le centurion au cœur du Christ porte à son point d’incandescence le mystère de vie dont saint Jean témoigne:
“L’un des soldats, avec sa lance, lui perça le côté: et aussi tôt il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage afin que vous croyiez vous aussi. Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu’il dit vrai” (Jean 19, 34-35.)
La Mère de Jésus reçut ce corps transpercé lorsque l’apôtre et Joseph d’Arimathie le détachèrent de la croix, et elle fut la première à croire que l’amour de Dieu avait vaincu la suspicion des hommes.
“L’Evangéliste ne dit pas il frappa ou il blessa son côté, mais il ouvrit son côté avec une lance, pour nous apprendre qu’il ouvrait ainsi la porte de la vie d’où sont sortis les sacrements de l’Eglise, sans lesquels on ne peut avoir d’accès à la véritable vie. Ce sang a été répandu pour la rémission des péché, cette eau vient se mêler au breuvage du salut; ceci est à la fois un bain qui purifie et une boisson rafraîchissante. Nous voyons une figure de ce mystère dans l’ordre donné à Noé d’ouvrir sur un des côtés de l’arche une porte par où pussent entrer les animaux qui devaient échapper au déluge, et qui représentaient l’Eglise.” --Saint Augustin (354-430), Traité 119 sur l’Evangile de saint Jean.
 
Jésus est remis à sa mère, chemin de croix, bois gravé
M. Diener (© Fondation Parfum de Béthanie)


 


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Saint Clément célèbre la Messe, fresque de la basilique inférieure de St-Clément, Rome
Cet instant unique est renouvelé à chaque célébration de la messe puisque, le Jeudi Saint, le Seigneur a ordonné aux apôtres: “Ceci est mon corps donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi” Luc 22, 20
“Et la coupe... il la déclara son sang et il enseigna qu’elle était l’oblation de la nouvelle alliance. C’est cette oblation même que l’Eglise a reçu des apôtres et que, dans le monde entier elle offre à Dieu.” -- Saint Irénée de Lyon (v.140-v.202 apr. J.-C.), Contre les hérésies, IV, 17,5.
“C’est donc de ce côté ouvert que nos saints mystères tirent leurs origine; lors donc que vous approchez de l’autel pour boire ce calice redoutable, approchez dans les mêmes dispositions que si vous deviez appliquer vos lèvres sur le côté même de Jésus Christ.” --Saint Jean Chrysostome (344-407 apr.J.-C.), Homélie 84 sur l’Evangile de Saint Jean.
 
Saint Clément célèbre la Messe
fresque
Basilique inférieure de St-Clément

[ Rome, Italie ]
 


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Calice carolingien, musée Ste-Catherine, Utrecht, Hollande
Si, dès l’origine, les artistes ont orné le calice avec tant de soin c’est que le vin de la messe est un signe si puissant qu’il réunit la réalité du Sang qui atteste de la Vérité de l’amour de Dieu et la réalisation de l’œuvre du salut dans l’âme unie au Christ dans l’Eglise.
“Le vieux vin c’est la loi et les prophètes et le nouveau c’est l’Evangile qui provient du baptême. A Cana le vieux vin est épuisé, car ce sont maintenant les noces du Christ et de l’Eglise, la nouvelle alliance du Verbe uni à l’âme humaine. L’âme terrestre, figurée par l’eau est changée dans le vin de l’Esprit, qui est bon: Ps 34,39 ‘Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur’” -- Grégoire d’Elvire, Commentaire sur le Cantique 1,1.
 
Calice carolingien

Musée Ste-Catherine

[ Utrecht, Pays-bas ]
 


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La vigne
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Le vin, la vigne et l’homme