Le chemin des Cathédrales / Signes sacrés /Marcheurs de Dieu

 
 
 Marcheurs de Dieu
Où chercher un Dieu toujours au-delà de l’homme et pourtant toujours accessible ?
 
Histoire :
 
Une organisation sociale
Les routes du Moyen Age ont été traversées par des foules de ces chercheurs de Dieu qui se rendaient soit dans des lieux précis, soit auprès de sages, afin de rapprocher leur vie de l’éternité bienheureuse à laquelle ils aspiraient. Cette coutume s’est particulièrement développée au Moyen Age pour des raisons diverses: le cheptel s’était fortement multiplié en raison du défrichage des forêts si bien que les déplacements pouvaient se faire à cheval, en char ou à pieds par des routes devenues plus sûres après l’interruption des grandes invasions.
Les insignes des pèlerins les distinguaient aux yeux de tous et leur valaient un statut privilégié qui les protégeait pendant tout le voyage. Avant de partir, le pèlerin chrétien recevait la bénédiction du prêtre: “Dieu tout-puissant, tu ne cesse de montrer ta bonté à ceux qui t’aiment, et tu te laisses trouver par ceux qui te cherchent, sois favorable à tes serviteurs qui partent en pèlerinage et dirige leur chemin selon ta volonté: sois pour eux un ombrage dans la chaleur du jour, une lumière dans l’obscurité de la nuit, un soulagement dans la fatigue, afin qu’ils parviennent heureusement sous ta garde au terme de leur route.” (Liturgie de l’Itinerarium)
Le sculpteur de Fidenza Benedetto Antelami a représenté la diversité des pèlerins de Rome: toute une famille, même l’animal familier porté sur un cheval. Coupable repenti, dévot, pauvre, seigneur, tout le monde partage la fatigue, l’entraide, la dévotion du pèlerinage. Les accidents ou les dangers de la route faisaient du pèlerinage une pénitence. Mais le secours de Dieu n’en était que plus sensible quand le trajet devenait dangereux. Au travers des incidents le pèlerin attendait la grâce d’une rencontre avec Dieu à la suite du prophète Elie, emporté vers Dieu dans un char de feu. Cette aide providentielle pour faire un véritable parcours intérieur correspondait au Moyen Age à l’aventure des Mages: l’intensité de leur recherche se voit dans le galop de leurs chevaux. quand ils ont perdu leur étoile c’est grâce à l’Ecriture Sainte qu’ils ont retrouvé leur chemin. Accueillis par les moines qui leur expliquaient l’Evangile, les pèlerins ont toujours été placés sous le patronage des mages.
 
Statue d’un pèlerin avec le bourdon, la coquille et le bâton

Musée du cinquantenaire

[ Bruxelles, Belgique ]
Cattedrale St-Donnino


[ Fidenza, Italie ]
La famille en pèlerinage
Bandes lombardes
Cathédrale St-Donnino

[ Fidenza, Italie ]
La suite du cortège de pèlerins
Bandes lombardes
Cathédrale St-Donnino

[ Fidenza, Italie ]
Le pont rompu ne s’effondre pas
Bandes lombardes
Cathédrale St-Donnino

[ Fidenza, Italie ]
Le char d’Elie
Bandes lombardes
Cathédrale St-Donnino

[ Fidenza, Italie ]
Les mages à cheval
Bandes lombardes
Cathédrale St-Donnino

[ Fidenza, Italie ]
Les mages en visite chez Hérode
Bandes lombardes
Cathédrale St-Donnino

[ Fidenza, Italie ]
La Ka’aba, céramique, Turquie

Pergamon museum

[ Berlin, Allemagne ]
Besace de pèlerin marquée par la coquille saint Jacques


[ Gerona, Espagne ]


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  Documents associés : 
Lieu : 
St-Maurice
Description de l’image : 
Hospice St-Jacques, St-Maurice, Suisse
Présupposés théologiques : 
Le chemin qui y conduit vaut autant que la basilique.
Experience humaine : 
La recherche d’un mouvement intérieur par le déplacement physique.
Symboles : 
Le labyrinthe, une voie qui a une issue
Citations : 
Guide du pèlerins, XIIe s.
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), le sujet de la charité
Le Coran
Hadith