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Le chemin des Cathédrales / Révélation /La prophétie
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| Prophétie Si Dieu, au-delà de tout, est accessible à l’homme, comment est-ce possible? Les savants juifs, musulmans et chrétiens du Moyen Age ont attaché tant d’importance à cette question qu’elle est illustrée dans toutes les cathédrales. | |||||||||
Présupposés théologiques : | |||||||||
 Peut-on savoir qui est Dieu? Les questions de la raison médiévale devant la Naissance ou la Passion du Christ rejoignent la question métaphysique qui a préoccupé le monde des Juifs et Musulmans: Dieu est-il connaissable? En affirmant que le Créateur qui a organisé ce monde avec tant de sagesse est intelligent, les croyants étaient fondés à se demander si Il était intelligible par ses créatures. En un sens, certains pensaient qu’une âme droite pourrait trouver dans la nature la preuve de l’existence de Dieu. Cependant, on voit les mers et les montagnes mais on ne peut pas voir Dieu. Comment l’esprit humain concevrait-il Celui qui les a créés si, de fait, il est au-dessus et au-delà de tout ce que nous percevons ? Est-ce à dire qu’il faudrait la foi pour lire dans ce monde une présence que seuls les croyants pourraient proclamer ? Le célèbre philosophe juif Maïmonide pensait que oui, distinguant dans l’acte d’une foi sincère le moyen de lire dans la nature et dans l’histoire l’action de Dieu en ce qu’elle révèle de son être lui-même. Averroès, le sage musulman de Cordoue, reconnaissait même la nécessité d’une aide “prophétique” pour que l’intelligence soit capable d’une affirmation vraie à propos de Dieu. Pour autant, cette conscience de l’existence du Créateur ne comporte quand même pas la capacité d’établir une relation personnelle avec le Tout-Autre, l’Infini. Cette conviction permet encore moins de présumer les initiatives transcendantes de la Providence. Pourtant la familiarité avec Dieu est une aspiration universelle qu’on retrouve dans toutes les traditions spirituelles, préoccupées de comprendre non seulement si Dieu existe mais qui Il est. La révélation confiée à ceux qui parlent au nom de Dieu, autrement dit qui prophétisent, est donc le sommet de l’œuvre du Créateur: le Christ lui-même, “le parfait miroir du Père”, ne pouvait être reconnu et compris que parce qu’il était désigné par les prophètes, au sens plein du terme. | |||||||||
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