Terres d'Evangile / Enfance du Christ /La naissance du Christ

 
 
 La Nativité
A Noël le paradoxe proprement chrétien du Dieu créateur qui s’exprime dans l’extrême faiblesse, contredit toutes les espérances spontanées des hommes et les représentations qu’ils se font de la puissance de la divinité: Dieu éternel est entré dans le temps des hommes.
 
Clés de Lecture :
 
La nativité
Après vingt siècles de Christianisme l’attention générale se porte spontanément sur la naissance d’un nouveau né dans des circonstances de pauvreté frappante. Pourtant l’Evangile de Noël nous parle de l’événement en de tout autres termes. Il s’agit de la manifestation de Dieu en son Fils, par l’incarnation de celui-ci. Et cela détruit toutes les idoles de puissance, voir de séduction que les hommes se sont construites au cours des siècles. Toutes les divinités, quel que soit leur continent sont invoquées comme des puissances conciliantes ou redoutables, portant à leur maximum les possibilités humaines. Or, à l’envers du besoin de protection qui fait rêver d’une autorité qui vaincrait toute difficulté, le Dieu qui a parlé à Abraham parle encore, plus que cela, sa parole se montre visible sous les traits d’un enfant, naissant dans l’inconfort d’un voyage de pauvres et bientôt poursuivi par les persécuteurs. Et parce qu’il casse des illusions fallacieuses, saint Jean nous dit que «la lumière brille dans les ténèbres et que les ténèbres ne pourront pas l’arrêter». La première fête de Noël s’appelait la «manifestation», l’«épiphanie», elle a précédé d’au moins trois siècles la célébration de la Nativité proprement dite. Cette fête nous introduit à une notion toute nouvelle du mystère de Dieu, puisque saint Jean nous explique longuement que c’est par le Verbe de Dieu que tout s’est fait sans exception et qu’en cette parole qui procède du Père était la vie, la vraie lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde. Il voit dans ce petit enfant couché dans la mangeoire des animaux, celui par qui le monde a été fait et qui vient habiter parmi nous. De la sorte l’Eglise célèbre en même temps le mystère de la sainte Trinité et l’apparition de Dieu aux hommes en sorte que nous en voyons la gloire, on pourrait dire la présence de Dieu à ce monde. Dieu «personne ne l’a jamais vu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître». Ce paradoxe proprement chrétien d’un Dieu omniprésent qui s’exprime dans l’extrême faiblesse, s’oppose à toutes les autres représentations de la divinité.
 
Nativité

Verduner Altar

[ Klosterneuburg, Autriche ]
Nativité, mosaïque
Cavallini

Ste-Marie-du-Transtévère

[ Rome, Italie ]
Nativité
mur de clôture du choeur
Notre-Dame

[ Paris, France ]
Nativité


[ Zillis, Suisse ]
Nativité
Dürer


 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Bethléem
Texte de l'Evangile : 
Jean 1, 1-18
Symboles : 
La faiblesse de l’enfance
Expérience humaine : 
Le paradoxe de l’enfance
Accomplissement des Ecritures : 
La promesse du Messie
Citations : 
Chroniques 22,9-10
Isaïe 7,14
Basile de Bésarée, Ve siècle
Augustin (354-430), De trinitate 15, 13
Hilaire de Poitiers, IVe siècle
Basile de Séleucie
Symbole dit d’Athanase
Ignace d’Antioche, Ier siècle
Basile de Séleucie
Augustin (354-430), sermon 185