Terres d'Evangile / Enseignement /Le discours sur le pain de vie

 
 
 La synagogue de Capharnaüm
Si on accepte la vie avec sa part d’inconnu et d’exigences, elle a le goût du pain et elle fait vivre; si on la refuse, la famine spirituelle cause la mort
 
Clés de Lecture :
 
Le discours sur le pain de vie
Après le miracle de la multiplication des pains, Jésus voulut échapper à la confusion qui s’était établie dans l’esprit des témoins: il poussa le symbolisme du pain jusqu’à la signification spirituelle de celui-ci. C’est l’occasion du discours sur le pain de vie qu’il prononça à Capharnaüm. C’était d’autant plus facile que la tradition des rabbins parlait bien de “la manducation de la Parole”, faisant de l’enseignement la nourriture essentielle à l’homme. Le Christ pouvait donc reprendre la foule en faisant la distinction entre la nourriture périssable et celle qui demeure en vie éternelle.
Quand ses auditeurs, le suivant sur ce terrain, lui demandent: “Que devons-nous faire ?”, il répond “que vous croyez en celui que Dieu vous a envoyé.” La foule se divise déjà en demandant des preuves, ce qui conduit Jésus à préciser: “Je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim.” A ce moment les auditeurs, qui l’avaient suivi comme un thaumaturge, refusent d’aller plus loin, objectant qu’il n’est que le fils de Joseph et ne peut pas être descendu du ciel. Le désaccord est total quand Jésus insiste en faisant allusion à sa passion: “Le pain que moi je donnerai c’est ma chair pour la vie du monde.” Et Jésus doit constater la désaffection de cette foule qui a refusé d’accéder à la foi en lui.
Ce discours marque un tournant dans la vie publique du Christ. Jésus attirait les foules comme faiseur de miracles, mais le pain, abondamment multiplié, symbolisait le don de Dieu et c’est le Christ qui est le don suprême. Lorsqu’il révèle qui il est les gens sont déçus car ils voulaient d’un autre Messie et ils s’en vont. Cette rupture tragique marque un changement dans la méthode choisie par le Messie, qui ne se consacrera plus qu’aux croyants.
 
Le pain et le vin, acryl
M. Diener (© Fondation Parfum de Béthanie)


[ St-Maurice, Suisse ]
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
La synagogue de Capharnaüm
Texte de l'Evangile : 
Jean 6, 22-66
Symboles : 
La manducation de la parole
Expérience humaine : 
La lettre
Accomplissement des Ecritures : 
La vie qui est pain
Citations : 
Augustin (354-430)
Théophylacte, IXe siècle
Augustin (354-430), Commentaire de l’Evangile de Jean, traité 25