Terres d'Evangile / Enseignement /Le discours sur le pain de vie

 
 
 La synagogue de Capharnaüm
Si on accepte la vie avec sa part d’inconnu et d’exigences, elle a le goût du pain et elle fait vivre; si on la refuse, la famine spirituelle cause la mort
 

Citations :Augustin (354-430)
Théophylacte, IXe siècle
Augustin (354-430), Commentaire de l’Evangile de Jean, traité 25


 
Augustin (354-430)
De la prédestination des Saints, ch. 8

Tous ceux qui sont enseignés jar Dieu viennent au Fils car c’est par le Père qu’ils ont entendu et appris par le Fils. C’est pour cela qu’il ajoute: “Quiconque a entendu du Père et appris vient à moi.” Si donc quiconque a entendu et appris de la bouche du Père vient, sans aucun doute que celui qui n’a pas entendu du Père n’a pas appris. Elle est fort étrangère aux sens de la chair cette école dans laquelle le Père fait entendre sa voix et enseigne pour que l’on vienne au Fils. Et cela ne se traite point avec l’oreille du corps, mais avec l’oreille du cœur. Là est le Fils lui-même, car le Fils est la parole du Père, parole par laquelle le Père enseigne, et en même temps est l’Esprit-Saint, car nous avons appris que les œuvres de la Trinité sont tout-à-fait inséparables. Mais c’est là l’attribut du Père que de lui procèdent le Fils et l’Esprit-Saint.
 


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Théophylacte, IXe siècle
Par ces mots: “Que je donnerai,” il démontre sa puissance, car il a été crucifié non pas comme un inférieur et comme étant moindre que son Père, mais volontairement, et quoiqu’on dise qu’il a été livré par son Père, c’est bien cependant lui-même qui s’est livré. Remarquez que le pain que nous recevons dans nos mystères, non seulement est la figure de la chair du Christ, mais encore la vraie chair du Christ, car il n’a pas dit: “Le pain que je donnerai présente la figure de ma chair” mais “c’est ma chair elle-même.” Ce pain est changé en la chair du Christ par des paroles inénarrables, et par l’effet d’une bénédiction mystique et de l’habitation de l’Esprit-Saint. Mais pourquoi ne voyons-nous pas la chair elle-même? Parce que si l’on voyait la chair, l’horreur nous envahirait au moment où nous la prendrions par condescendance pour notre misère, nous voyons une nourriture mystique en rapport avec nos usages. Or, c’est pour la vie dg monde qu’il a livré sa chair, car c’est par sa mort qu’il a défait la mort. Je comprends aussi cette parole de sa chair livrée pour la vie du monde, je comprends dans le sens de la résurrection, car la mort du Christ a procuré à tout le genre humain le bienfait d’une résurrection générale. Peut-être a-t-il appelé aussi vie du monde la vie qui consiste dans la sanctification et le don de la béatitude, et quoique tous n’aient point reçu cette vie qui gît dans la sanctification et dans le don de la vie, cependant le Seigneur s’est livré lui-même pour le monde et autant qu’il est en lui il donne au monde entier la sanctification.
 


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Augustin (354-430), Commentaire de l’Evangile de Jean, traité 25
“Croyez et vous avez mangé; en latin crede et manducasti”. Au lieu de Moïse c’est le Père, au lieu de la manne c’est le Fils qui vient au milieu de vous, tout cela était un signe. Qu’est-ce que c’est ? Dit-on de la manne, c’est le Fils de Dieu, comment est-il possible que les 2 natures la divine et l’humaine n’en fassent plus qu’une ? Se demandent les juifs dans le désert. C’est comme s’il leur disait: Cette manne signifiait ceci, c’est-à-dire cette nourriture dont j’ai déjà parlé un peu plus haut, et toutes ces choses étaient des signes de ma vérité, mais vous n’aimez que les signes et vous méprisez ce qu’ils signifiaient. C’est Dieu lui-même qui donne la manne même, c’est-à-dire le Seigneur Jésus-Christ : “C’est là le vrai pain qui descend du ciel et donne la vie au monde”
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
La synagogue de Capharnaüm
Texte de l'Evangile : 
Jean 6, 22-66
Clés de Lecture : 
Le discours sur le pain de vie
Symboles : 
La manducation de la parole
Expérience humaine : 
La lettre
Accomplissement des Ecritures : 
La vie qui est pain