Terres d'Evangile / Passion /Jésus chez Pilate

 
 
 La condamnation et le supplice de l’innocent
Parce qu’il a pris le risque de rendre témoignage à la vérité au péril de sa vie, le royaume du Christ est ouvert à tous ceux qui cherchent la vérité. Le Christ s’unit tout homme selon la fidélité de chacun à la part de vérité qu’il a reçue.
 
Citations :
 
Augustin (354-430)
Commentaire sur l’évangile de saint Jean, traité 114

C’est là ce que ce bon maître a voulu nous apprendre; mais auparavant il fallait nous montrer la vaine opinion qu’avaient les hommes de son pouvoir, soit Juifs, soit Gentils de qui Pilate l’avait appris, comme s’il devait être puni de mort pour avoir affecté une royauté illégitime Ou bien, comme ceux qui sont en possession du pouvoir ont coutume de porter envie à ceux qui doivent leur succéder clans ce pouvoir, les Romains et les Juifs pouvaient craindre que ce nouveau pouvoir leur fût opposé. Or, si Jésus avait tout d’abord répondu à la question de Pilate, il aurait paru faire cette réponse seulement à cette fausse opinion des Gentils et non à celle des Juifs. Mais après que Pilate a répondu, c’est avec plus d’à-propos et d’opportunité que Jésus parait adresser sa réponse aux Juifs et aux Gentils, et elle revient à ceci: “Écoutez, Juifs et Gentils: Je n’empêche pas votre domination dans ce monde; que voulez-vous de plus? Venez par la foi au royaume qui n’est pas de ce monde,.” Quel est soit royaume, si ce n’est la société des croyants? C’est à eux qu’il a dit: “Vous n’êtes pas du monde,” quoiqu’il voulût qu’ils restassent dans le monde. C’est pourquoi il ne dit pas ici: “Mon royaume n’est pas dans ce monde,” mais “n’est pas de ce monde.” En effet, est du monde tout ce qui dans l’humanité vient, à la vérité, de la création divine mais vient aussi par la génération de la race viciée d’Adam; et est devenu royaume qui n’est pas de ce monde tout ce qui est sorti de ce monde pour venir à la régénération par Jésus-Christ. C’est en effet ainsi que Dieu “nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du fils de son amour.” (...)
Lorsque le Christ rend témoignage à la vérité, c’est à lui-même qu’il se rend témoignage, car ceci est sa parole: Je suis la vérité. Mais comme la foi n’est pas le fait de tous, il continue et dit: “Quiconque est de la vérité entendra ma voix.” C’est des oreilles intérieures qu’il entend, c’est-à-dire qu’il obéit à ma voix. C’est comme s’il disait: “Il croit en moi.” Par ces mots: «Quiconque est de la vérité,” il rappelle que la vocation vient de, son choix. Si nous entendions ces paroles de la nature, alors que la vérité a créé tous les hommes qui y aurait-il qui ne fût pas de la vérité? Mais tous n’ont pas reçu de la vérité la grâce d’obéir à la vérité. S’il avait dit: “Quiconque appartient à la vérité entend ma voix,” on pourrait croire qu’il est dit venir de la vérité parce qu’il obéit à la vérité. Mais ce n’est pas ce qu’il et voici ce qu’il dit: «Quiconque est de la vérité entend ma voix.” Certainement qu’il entend, mais il n’est pas de la vérité par cela qu’il entend la voix de la vérité, mais il entend la voix de la vérité parce qu’il vient de la vérité.
 


haut de la page

 
  Documents associés : 
Lieu : 
Lithostrotos
Texte de l'Evangile : 
Jean 18,26 à 19,25.
Clés de Lecture : 
La condamnation et le supplice de l’innocent
Symboles : 
La couronne d’épines
Expérience humaine : 
La solidarité de Dieu avec les victimes
Accomplissement des Ecritures : 
Les signes du Messie