Histoires de Rome / Les grandes basiliques /La tombe du premier pape

 
 
 La tombe du premier pape
La basilique a été construite en de nombreuses reprises pour accueillir les pèlerins venus vénérer la tombe du premier pape.
 

Histoire :Les fouilles au tombeau de saint Pierre
Basilique constantinienne
St-Pierre au Moyen Age
Dévotion médiévale à St-Pierre
Le nouveau St-Pierre


 
Les fouilles au tombeau de saint Pierre
La foi des chrétiens s’appuie sur le témoignage oculaire des apôtres qui ont préféré mourir que de trahir le Christ. D’où le souci de l’Eglise d’honorer les reliques de Pierre et Paul dès après la fin des persécutions en édifiant une basilique sur chacun des tombeaux de ces “confesseurs”.
Les fouilles entreprises par Pie XII sous la basilique St-Pierre ont montré l’emplacement d’un modeste monument érigé sur la tombe de saint Pierre et soutenu par ce mur identifié par des graffitis. Le plus émouvant reste celui-ci: “Pierre est ici” peut-on lire en grec.
 
Saints Pierre et Paul, Fonds de coupe
(© A. et U. Held)


[ Rome, Italie ]
Mur rouge de la Tombe de saint Pierre
(© Archive Photographique de la Fabrique de St-Pierre)


[ Rome, Italie ]
Graffiti de la Tombe de saint Pierre
(© Archive Photographique de la Fabrique de St-Pierre)


[ Rome, Italie ]
 

Liens associés :

L’Emprisonnement de Pierre et Paul
La mission de saint Pierre, pourtour du choeur, N.-D. de Paris

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Basilique constantinienne
Le reliquaire de Pola, en ivoire rehaussé d’argent doré, représente le ciborium offert par Constantin pour surmonter la “confession” de Pierre. Il était entouré de six colonnes torsadées ornées de rinceaux de vigne, véritable prototypes de celles du baldaquin du Bernin. Au-dessus de la scène qui montre l’empereur et sa mère sainte Hélène vénérant les précieuses reliques, la sculpture imite la mosaïque de l’abside de la basilique.
La tradition voulait que l’une des colonnes du Temple de Jérusalem, apportées à Rome par Titus, ait servi de modèle à celles de la “confession”. On conserve cette relique dans le bas-côté du nouveau St-Pierre et celles du ciborium primitif ont été remployées dans les loggias des piliers qui soutiennent la coupole.
 
Coffret de Pola en Istrie
(© A. et U. Held)

Musée archéologique

[ Venise, Italie ]
Colonne torsadée
(© Archive Photographique de la Fabrique de St-Pierre)


[ Rome, Italie ]

Liens associés :

L’arc de Constantin

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St-Pierre au Moyen Age
La basilique paléo-chrétienne fondée par Constantin entre 320 et 332 avait été restaurée bien des fois au cours des siècles, mais l’eau qui dévalait du mont du Vatican avait tellement dégradé la basilique, derrière sa façade médiévale, que le pape Nicolas V en décida la reconstruction en 1452.
La peinture conserve le souvenir du St-Pierre médiéval. Au fond de la basilique, on distingue le ciborium de Constantin encore visible malgré les restaurations successives dues aux intempéries et aux invasions. Des annexes funéraires, des chapelles, tout un ensemble de constructions disparates avaient peu à peu entouré la basilique où Charlemagne fut sacré.
Dans les cryptes vaticanes, la chapelle, remaniée par le pape Clément VIII au dix-septième siècle, laisse entrevoir l’image du Christ, précieux décor provenant de la restauration de la Confession au IXe siècle. Devant la tombe de l’apôtre, un coffret garde les “pallium” que le pape remet aux archevêques et métropolites en signe de communion particulière avec lui.
Le mot «confession» s’entend de la petite cavité souterraine qui accueille la dépouille d’un “confesseur” c’est a dire d’un témoin de la foi chrétienne martyrisé pour elle. Confesser c’est s’engager personnellement dans une affirmation. La profession de foi est une «confession» quand elle entraîne la mort du martyr. Mais, face au Dieu Trois fois Saint, la confession de la foi implique comme un préalable la «confession» de la Miséricorde qui nous pardonne nos péchés. Sans cette grâce, nous serions indignes même de prononcer son nom. Le sacrement de Pénitence peut donc aussi s’appeler confession puisqu’il engage notre personne dans cette démarche de confiance.
 
Façade Médiévale de St-Pierre
(© A. et U. Held)


[ Rome, Italie ]
Intérieur du St-Pierre médiéval
(© A. et U. Held)


[ Rome, Italie ]
La chapelle de la Confession et le coffret à “Pallium”
(© Archive Photographique de la Fabrique de St-Pierre)


[ Rome, Italie ]
 


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Dévotion médiévale à St-Pierre
Au XIIe siècle, un précieux reliquaire enfermait la relique du siège épiscopal de Pierre. Il était constitué de pièces antiques dont les illustrations païennes étonnèrent les archéologues. Sans doute, le souci d’honorer l’autorité du premier pape avait-il justifié ces remplois.
Peu après, fut coulée la statue attribuée à Arnolfo di Cambio. L’usure du bronze témoigne de la dévotion familière des fidèles qui ont tant baisé les pieds de saint Pierre qu’ils ont entamé le métal. “Pais mes agneaux, pais mes brebis, avait ordonné Jésus, sois le pasteur de mon troupeau tout entier.” (Jean 21, 17)
Giotto devait rappeler autrement la mission de l’apôtre en le montrant marchant sur les eaux, soutenu par le Christ. Cette mosaïque tellement altérée par ses déplacements rappelle encore aux pèlerins qui entrent dans la basilique que le pouvoir pontifical ne tient pas à l’homme, mais à la fidélité du Seigneur.
 
Antique reliquaire de la chaire de saint Pierre
(© Archive Photographique de la Fabrique de St-Pierre)


[ Rome, Italie ]
Statue de saint Pierre en bronze
(© Archive Photographique de la Fabrique de St-Pierre)


[ Rome, Italie ]
Mosaïques de la Navicella
(© Archive Photographique de la Fabrique de St-Pierre)
narthex
St-Pierre

[ Rome, Italie ]
 


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Le nouveau St-Pierre
La construction du nouveau St-Pierre elle-même a pris près d’un siècle, et les célébrations liturgiques ont longtemps développé leurs fastes devant une basilique qui n’était plus ancienne et pas encore nouvelle.
Préoccupé d’achever les travaux de la basilique du Vatican, Paul III y associa Michel-Ange qui souhaitait revenir au modèle du mausolée. Celui-ci lui semblait convenir à la tombe de Pierre puisqu’elle avait été présentée depuis Constantin sous un ciborium circulaire.
Le plan primitif de la reconstruction avait été voulu par Michel-Ange en croix grecque pour faire de l’église un mausolée au-dessus des reliques du premier pape. On lui doit le chevet de la basilique et les bras du transept. A sa mort, le dôme s’élevait jusqu’au sommet du tambour, signifiant au loin la présence des restes du premier pape. Pour retrouver les dimensions nécessaires au pèlerinage, Maderno dut allonger la nef sans toutefois cacher la coupole.
 
Procession du Corpus Domini
(© A. et U. Held)


[ Rome, Italie ]
Façade de la basilique St-Pierre
Milieu de la place
St-Pierre

[ Rome, Italie ]
Extérieur de la Coupole de la Basilique St-Pierre


[ Rome, Italie ]
 

Liens associés :

Le Moïse, St-Pierre-aux-liens, Rome

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  Documents associés : 
Lieu : 
St-Pierre
La basilique St-Pierre
La colonnade
Statue de saint Pierre
Description de l'image : 
Porte Sainte
Porte de Philarète
Pietà de Michel-Ange
Intérieur de la coupole
Gloire du Bernin
Baldaquin
Autel papal
Sens actuel : 
La place des baptisés dans l’Eglise
Signes de la foi : 
Le sacrement de l’ordre
Citations : 
Historique des travaux de la basilique
Hymne du Ve siècle pour la fête des apôtres
A propos de la memoria de saint Pierre
Eusèbe de Césarée parle du tombeau de saint Pierre
Eusèbe de Césarée sur la rédaction de l’Evangile de saint Marc
Paulin de Nole décrit la première basilique St-Pierre
Paulin de Nole explique l’usage des brandea
Inscription de saint Léon le Grand
La Porte Sainte
Pietà
Madeleine Delbrêl
Saint Vincent de Paul
Concile Vatican II