|
 |
Histoires de Rome / Les premiers Chrétiens /L’enfant martyr
| |||||||||||||
| L’enfant martyr Sainte Agnès jouit d’une popularité exceptionnelle à Rome depuis la paix de Constantin jusqu’à aujourd’hui. Comment expliquer la ferveur qui entoure ses reliques et qui réunit tous les corps sociaux dans son église de la place Navone, du matin jusqu’au soir du jour de sa fête? C’est sans doute à cause du courage que cette petite patricienne mit à rejoindre les pauvres condamnés au martyre pour leur foi en Jésus-Christ. | |||||||||||||
Histoire : | |||||||||||||
 Le martyre de sainte Agnès Le poids d’un empire devenu trop fragile à force de s’être trop étendu conduit à sa division entre les empereurs Maximien et Constance Chlore, responsables de l’Occident et Dioclétien et Galère chargés de l’Orient, La précarité du pouvoir entraîne une réaction de violence qui assombrira la fin du IIe et le début du IIIe siècle par une persécution générale et cruelle. C’est au plus fort des terreurs qui ébranlèrent alors le courage des chrétiens que Dieu suscita l’amour fou d’Agnès, une petite patricienne, protégée par son titre, qui se livra spontanément à la mort pour la foi. C’est le visage presque enfantin de cette martyre qui se veut solidaire des chrétiens en danger qui a été sculptée sur l’enveloppe de marbre dont la fille de l’empereur Constantin fit recouvrir la tombe. Avant 384, le pape Damase fit graver une épitaphe relatant les circonstances du drame: “Agnès, alors que la trompette annonçait les exécutions de chrétiens, laissa soudain le giron de sa nourrice, fillette encore, elle brava spontanément les menaces et la rage du tyran... Elle surmonta avec ses petites forces l’immensité de la peur et enveloppa ses membres mis à nu de sa chevelure déroulée pour que nulle face mortelle ne vit le temple du Seigneur.” | |||||||||||||
| |||||||||||||
Liens associés :  Le symbole de l’oranthaut de la page | |||||||||||||
Dévotion à sainte Agnès “A la stupeur universelle, elle était déjà témoin de Dieu, alors qu’elle ne pouvait être majeure par l’âge.” relatait saint Ambroise de Milan moins d’un siècle plus tard. La majorité féminine était alors fixée à douze ans! L’actuelle place Navone a gardé la forme du cirque de Domitien, les arcs du cirque qui vit le supplice de l’enfant subsistent encore sous la chaussée. Craignant de faire attendre “Celui qu’elle a aimé, qu’elle a cherché, qu’elle a toujours désiré”, elle répondit au juge: “La fiancée fait injure à l’époux si elle se fait attendre”, rapportait saint Ambroise à l’époque du récit de Damase. | |||||||||||||
haut de la page | |||||||||||||
| |||||||||||||
| |||||||||||||
