Histoires de Rome / Après la chute de Rome /Les souvenirs de saint Augustin

 
 
 Les souvenirs de saint Augustin
Impressionné par les troubles intellectuels et matériel de la chute de l’empire romain, Augustin a élaboré la théologie de la grâce, trouvant dans le secours de Dieu l’entrée dans une cité impérissable.
 

Histoire :La porte de l’Afrique
La fin de l’empire romain
Histoire de saint Augustin


 
La porte de l’Afrique
Le port comportait aussi un ensemble commercial alimenté par les denrées importées qui donnaient une importance considérable à l’agglomération. Les voyageurs qui traversaient la Méditerranée transitaient aussi par la ville. Le blé et le vin importés de la riche province d’Afrique nourrissaient le peuple de Rome plus que les maigres terres qui entouraient la ville et étaient appauvries par les marécages et leurs maladies. Voulant rentrer avec sa mère Monique en Afrique pour y vivre dans le silence et la prière après sa conversion, Augustin séjourna avec elle à Ostie. Ils attendaient là le bateau qui les rapatrierait dans leur pays avec les quelques amis d’Augustin qui étaient devenus ses premiers disciples. La foi commune de la mère et du fils les unissait plus étroitement encore que les liens du sang. Or, Monique tomba malade et mourut. Cette Africaine voulut reposer dans cette terre étrangère, car Tagaste ou Ostie appartenaient, aux yeux de cette chrétienne, à la même cité, celle de Dieu, “rien n’est éloigné de Lui”, dit-elle. Le port comportait aussi un ensemble commercial alimenté par les denrées importées qui donnaient une importance considérable à l’agglomération. Les voyageurs qui traversaient la Méditerranée transitaient aussi par la ville.
Le blé et le vin importés de la riche province d’Afrique nourrissaient le peuple de Rome plus que les maigres terres qui entouraient la ville et étaient appauvries par les marécages et leurs maladies.
Voulant rentrer avec sa mère Monique en Afrique pour y vivre dans le silence et la prière après sa conversion, Augustin séjourna avec elle à Ostie. Ils attendaient là le bateau qui les rapatrierait dans leur pays avec les quelques amis d’Augustin qui étaient devenus ses premiers disciples. La foi commune de la mère et du fils les unissait plus étroitement encore que les liens du sang.
Or, Monique tomba malade et mourut. Cette Africaine voulut reposer dans cette terre étrangère, car Tagaste ou Ostie appartenaient, aux yeux de cette chrétienne, à la même cité, celle de Dieu, “rien n’est éloigné de Lui”, dit-elle.
 
Mosaïque de la mesure des grains


[ Ostie, Italie ]
Basilique chrétienne d’Ostie


[ Ostie, Italie ]
Décumanus d’Ostie


[ Ostie, Italie ]
Mosaïque des navires

thermes des Césars

[ Ostie, Italie ]


haut de la page

 
La fin de l’empire romain
Au Ve siècle, la ville de Romulus elle-même était menacée par les barbares, son orgueil humilié, sa réputation vilipendée... le monde antique s’écroulait. Il ne restait plus aux païens qu’un trouble désespéré.
Déçue des armes impuissantes et de la politique corrompue, l’élite se réfugiait volontiers à l’ombre des sectes. Des intellectuels étaient prêts à suivre n’importe quel rhéteur qui leur proposerait l’image d’un surhomme. Cette fausse sagesse s’étendait jusque dans les provinces.
Toute la douceur de vivre des villes d’Afrique du Nord ne les avait pas protégées de l’inquiétude des invasions barbares qui faisaient disparaître la “Pax romana” aux frontières de l’empire et bientôt dans Rome même.
En temps de paix, la divinisation de la succession des mois traduisait un panthéisme qui confondait la réalité matérielle et la puissance du Créateur. Beaucoup s’étaient contentés de cette vision du monde.
Tout autour de la Méditerranée, la religion antique avait pu sacraliser les saisons, trouvant dans l’observation de la nature l’assurance d’une issue à toute crise: sous la neige, on percevait toujours la vie qui allait resurgir.
Le cycle tranquille du temps s’était soudain arrêté avec la chute de Rome, Les citoyens se sentaient maintenant prisonniers du malheur parce que la sécurité garantie par la capitale du monde connu s’était évanouie, le cercle rassurant de la durée s’en trouvait perforé.
Subitement l’incertitude de la moisson brisait le sentiment de l’éternité du monde, puisé dans la nature, et faisait apparaître la finitude de l’Histoire. Celle-ci n’avait même plus de sens. Vers quel horizon pouvait-on la suivre puisque l’avenir semblait subitement privé de toute image de renouvellement?
Le poète Horace avait conseillé autrefois de “cueillir le jour”, mais ce jour-là avait perdu sa saveur. La cueillette interrompue par la guerre, la joie des récoltes suspendue par la guerre, la mort devenait effrayante et son universalité faisait perdre le goût de vivre même aux disciples d’Epicure.
 
Scène de combat

Musée National Romain

[ Rome, Italie ]
Bas-relief représentant le magasin du libraire

Musée National Romain

[ Rome, Italie ]
La gargoulette et le gobelet

Musée National du Bardo

[ Tunis, Tunisie ]
Eros cueillant des fleurs
(© A. et U. Held)


[ Rome, Italie ]
L’hiver
(© A. et U. Held)


[ Rome, Italie ]
Oiseau dans une cage

Musée National du Bardo

[ Tunis, Tunisie ]
La moisson
(© A. et U. Held)


[ Rome, Italie ]
Cueillette des olives
(© A. et U. Held)


[ Rome, Italie ]


haut de la page

 
Histoire de saint Augustin
Saint Augustin naquit en 354 à Tagaste, dans l’Algérie actuelle. Reconnaissant son intelligence exceptionnelle, sa famille de modestes propriétaires terriens lui fit cependant faire ses études à Madaure, puis à Carthage.
Avide de tout connaître, il lut et comprit les philosophes et les livres qui traitent des arts libéraux. C’est ainsi que ses progrès intellectuels l’éloignèrent de la foi chrétienne que sa mère lui avait enseignée dans son enfance.
Dans sa petite ville de Tagaste en Afrique, le jeune Augustin, avait été séduit par ces recherches métaphysiques et, comme le célèbre “tireur d’épines”, il avait cherché près des Manichéens les principes permettant d’extirper l’erreur et d’échapper au mal. Pourtant, déçu par les théories à la mode de son époque, un voyage à Rome en 384, puis à Milan en 388 bouleversa sa vie.
Mis en contact avec la Bible, par sa mère: Monique, qui était chrétienne, il avait été rebuté par les textes sacrés jusqu’à ce que les sermons de saint Ambroise, l’évêque de Milan lui en ouvrent le sens. A la porte de sa basilique milanaise, le sculpteur a figuré Ambroise écartant l’erreur et la peur, tel Daniel dans la fosse aux lions.
Intéressé par cet enseignement, Augustin doutait pourtant encore, il fut miraculeusement délivré de ses hésitations en lisant l’épître de saint Paul aux Romains. Tout à coup, il comprit que le Christ guérit tous les péchés des hommes.
C’est saint Ambroise qui accueillit la profession de foi d’Augustin qui allait devenir, comme lui, évêque puis docteur de l’Eglise pour avoir proposé à l’inquiétude humaine le repos dans la confiance en la grâce de Dieu.
Face à la condition pécheresse de l’homme, Augustin, l’ancien manichéen, pouvait maintenant confesser le salut donné par Dieu. Reconnaissant dans la vie du Christ l’accomplissement de l’Ecriture Sainte, il percevait enfin le sens des Livres sacrés qui opposaient la miséricorde divine à la faute de l’homme.
Revenu en Afrique et devenu évêque d’Hippone, saint Augustin, mourut en 430 avant de voir sa ville mise à sac par les Vandales, mais sa réputation de Docteur était si grande que, pour soustraire ses reliques aux envahisseurs, on les transporta en Italie où elles sont vénérées dans l’église de Pavie. Arraché à sa terre comme sainte Monique, il repose chez lui dans la Cité de Dieu qui n’est éloignée de personne.
 
Mosaïque représentant saint Augustin

Abbatiale de St-Maurice

[ St-Maurice, Suisse ]
Mosaïque représentant un poète

Musée de Rhénanie

[ Trèves, Allemagne ]
Tireur d’épine

Musée du Capitole

[ Rome, Italie ]
Linteau
Portail d’entrée
L’église St-Ambroise

[ Milan, Italie ]
Tête d’apôtre
(© A. et U. Held)

Hypogée des Aurelii

[ Rome, Italie ]
Monogramme du Christ
(© Collection particulière)


[ Rome, Italie ]
Tombe de saint Augustin


[ Pavie, Italie ]
Adam et Eve, détail du sarcophage de Junius Bassus
(© A. et U. Held)

Musées du Vatican

[ Rome, Italie ]

Liens associés :

L’influence de saint Augustin au Moyen Age

haut de la page

 
  Documents associés : 
Lieu : 
Ostie
Sens actuel : 
Le Jérusalem céleste
Signes de la foi : 
Augustin, théologien de la grâce
Citations : 
Augustin et la vie facile
Angoisses de saint Augustin
Augustin et Ambroise
L’extase de Ostie
Le péché et la grâce selon saint Augustin
L’espérance en Jésus Christ