Le chemin des Cathédrales / Eglise /Marie, figure de l’Eglise

 
 
 Marie figure de l’Eglise
Marie assume l’espérance des Chrétiens, elle est une image de l’Eglise sauvée par le Christ.
 

Citations :Prière du IIIe siècle
Origène, v.185-253 apr.J.-C.
Saint Augustin
Saint Maxime le Confesseur v.580-662
Salve Regina
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle)
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), un intellect créé peut-il voir l’essence divine?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), le corps est-il requis pour la béatitude de l’homme?
Martin Luther
Textes du Concile Vatican II
Gauthier de Coincy
Rutebeuf
Thibaud d’Amiens, XIII°s.
Al-Ghazali
Vatican II
Saint Ignace d’Antioche, 1er siècle apr.J.-C.-v.107
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), trouve-t-on du volontaire dans les actes humains?
Rumi
Thérèse de Lisieux


 
Prière du IIIe siècle
Vierge orante, mosaïque conservée au Musée de l’Archevêché de Ravenne. La plus ancienne prière à Marie, au quatrième siècle lui dit: ”Sous ta miséricorde, nous nous réfugions, O Mère de Dieu. Ne dédaigne pas nos supplications dans la difficulté; mais délivre-nous du danger, O Toi, la seule pure, la seule bénie.“
 
Vierge orante
mosaïque
Musée de l’Archevêché

[ Ravenne, Italie ]
 


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Origène, v.185-253 apr.J.-C.
Le rôle de Marie à l’égard des disciples du Christ a été expliqué par Origène commentant les dernières paroles de Jésus sur la croix: “Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple: ‘Voici ta mère.” (Jean 19, 26)
. “Personne ne peut comprendre le sens de l’Evangile s’il n’a reposé sur la poitrine de Jésus et si, de Jésus, il n’a reçu Marie qui devient sa mère. Mais pour être un autre Jean, il faut, comme Jean, être présenté par Jésus, en qualité de Jésus. Si, en effet, de l’avis de ceux qui pensent sainement à son sujet, Marie n’a pas d’autre fils que Jésus et si Jésus dit à sa mère: ‘voici ton fils’, et non ‘voici encore un fils’, c’est comme s’il disait: ‘voici Jésus à qui tu as donné la vie’. En effet, quiconque est achevé dans le Christ ne vit plus, mais c’est le Christ qui vit en lui; et parce que le Christ vit en lui, Jésus dit de lui à Marie: ‘Voici ton fils, le Christ.’”
 


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Saint Augustin
Sermon 183,11

Sainte est Marie, bienheureuse est Marie. Mais l’Eglise est plus que Marie. Pourquoi? Parce que Marie est une partie de l’Eglise, membre saint, membre suréminent, mais pourtant membre de tout le corps. Or le corps entier est évidemment plus qu’un membre. Le Seigneur est la tête, et le Christ total, c’est la tête du corps soyez attentifs mes très chers, car vous êtes, vous aussi, les membres du Christ: vous êtes le corps du Christ... Voyez que l’Eglise est épouse du Christ, ce qui est clair. Voyez aussi qu’elle est la mère du Christ... pour avoir enfanté les membres corporels du Christ? Et qui donc vous a enfantés? J’entends le cri de votre cœur: ‘C’est l’Eglise, notre Mère.’ Cette Mère sainte, vénérée, semblable à Marie, enfante et est vierge tout à la fois. Qu’elle enfante, je le prouve par vous même, puisque vous êtes nés d’elle et c’est le Christ qu’elle enfante ainsi, puisque vous êtes les membres du Christ. En quoi consiste sa virginité? La virginité spirituelle, c’est l’intégrité de la foi catholique... Que les membres enfantent donc dans leur cœur comme Marie a enfanté virginalement dans son sein, et ainsi vous serez mères du Christ.

Le Christ est donc l’Epoux d’une Eglise annoncée dans toutes les nations, propagée et développée jusqu’aux confins de la terre à partir de Jérusalem. L’Epoux avant de partir, confie l’épouse à ses amis. Devant monter au ciel, il confie à nouveau l’Eglise aux Apôtres [comme il l’avait confiée à Saint Jean]

 


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Saint Maxime le Confesseur v.580-662
C’est ainsi que la sainte Eglise apparaîtra comme opérant pour nous les mêmes

effets que Dieu. Car nombreux et presque innombrable sont les hommes, les femmes et les enfants, distincts les uns des autres et infiniment différents par la naissance et par l’aspect extérieur, par la nationalité et la langue, par le genre de vie et par l’âge... le caractère et les relations; tous naissent en elle et par son œuvre renaissent et sont recréés par l’Esprit. A tous elle a donné et elle donne également une seule forme et un seul nom divins, d’être du Christ et de porter son nom. Elle donne aussi à tous, selon la foi, une manière d’être unique, simple et indivisible qui ne permet pas de distinguer les différences existant entre chacun d’eux puisque tous convergent les uns vers les autres et sont réunis par l’action de la puissance simple et indivisible de la grâce de la foi. ‘Car tous’, est-il dit, ‘n’avaient qu’un coeur et qu’une âme’ (Actes des Apôtres 4,32). C’est ainsi que son corps formé de membres différents est réellement digne du Christ lui-même, notre vraie tête. ‘En Lui’, dit le divin Apôtre, ‘il n’y a ni mâle ni femelle, ni Juif, ni grec, ni circoncision ni incirconcision, ni esclave ni homme libre, mais lui-même est tout en tous’ (Galates 3,28 et Colossiens 3,11). C’est lui qui renferme en lui-même, tous les êtres par l’effet de sa puissance unique, simple et infiniment sage...Ainsi donc, comme il a été dit, la sainte Eglise est l’image de Dieu, puisqu’elle réalise entre les croyants la même union que Dieu.

 


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Salve Regina
L’antienne suivante fut composée au XI°s. sans doute par l’évêque Adhémar de Monteils. La fête de l’Assomption et du couronnement de Marie était déjà célébrée depuis le VII° s.
“Salve Regina, Mater Misericordiae,
Vita , Dulcedo, et Spes nostra , salve
Eia, ergo, advocata nostra
illos tuos misericordes oculos
Ad nos converte.
Et Iesum benedictum,
Fructum Ventris tui
Nobis post hoc exilium ostende,
O Clemens, O pia, O dulcis Virgo Maria.”
“Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur et notre espérance, salut! Enfants d’Eve exilés, nous crions vers toi. Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. O toi notre avocate, tourne vers nous tes regards miséricordieux. Après cet exile, montre nous Jésus, le fruit de tes entrailles. O clémente, O miséricordieuse, O douce Vierge Marie.”
Cette antienne fut composée au XI°s. , sans doute par l’évêque Adhémar de Monteils
 
Statue en ivoire peint


[ Paris, France ]
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle)
Somme théologique, III, qu.30,art.1.

“Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: ‘Femme, voici ton fils.’ Puis il dit au disciple: ‘Voici ta mère’. (Jean 19,26) Le Christ appelle ici Marie femme et mère car Il voit en elle s’accomplir le mystère de l’Eglise, épouse du Christ parce qu’il s’est mystérieusement uni à lui l’humanité pour ne former avec elle plus qu’un seul corps, comme lors de l’alliance du mariage, où les deux ne forment plus qu’un. C’est ainsi que le Christ appelle Marie femme pour la première foi aux noces de Cana, où il a transformé l’eau en vin signifiant par là l’union de sa divinité à l’humanité, “mariage spirituel entre le Fils de Dieu et la nature humaine.
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), un intellect créé peut-il voir l’essence divine?
Somme Théologique, 2a, qu.12, art.1

CEPENDANT, saint Jean nous dit : “ Nous le verrons tel qu’il est. ” (1Jn 3,2) CONCLUSION : Un être est connaissable dans la mesure où il est en acte. Comme donc Dieu est un acte e pur, sans aucun mélange de puissance, il est, de soi, souverainement connaissable. Mais ce qui est souverainement connaissable en soi peut n’être pas connaissable à telle intelligence, à cause de la disproportion entre cette intelligence et l’objet intelligible. Ainsi, le soleil, visible au maximum, ne peut être vu par l’oiseau de nuit, pour l’excès même de sa lumière. Appuyés sur cette considération, certains ont prétendu qu’un intellect créé ne peut voir l’essence divine. Mais cela ne saurait s’admettre. En effet, la béatitude -dernière de l’homme devant consister dans sa plus haute opération, qui est l’opération intellectuelle, si l’intellect créé ne peut dans aucune condition voir l’essence divine, de deux choses l’une, ou il ne sera jamais heureux, ou autre chose que Dieu sera l’objet de sa béatitude. Or cela est étranger à la foi ; car selon la foi, la perfection dernière de la créature raisonnable doit se trouver dans Celui qui est pour elle principe d’existence, vu qu’une chose est parfaite dans la mesure où elle atteint à son principe.
Cette opinion offense aussi la raison; car l’homme a le désir naturel, quand il voit un effet, d’en connaître la cause, et de là naît chez les hommes l’étonnement, ou l’admiration. Si donc l’intelligence de la créature raisonnable ne peut pas atteindre à la cause suprême des choses, en elle le désir de la nature demeurera vain. Il faut donc reconnaître absolument que les bienheureux voient l’essence de Dieu. (Cette argumentation sera reprise dans la le-2e partie, (Q. 3, art. 8) à propos de la destinée humaine.)
SOLUTIONS : I. Cela ne contredit en rien les deux autorités qu’on invoque; car celles-ci parlent d’une vision pleinement compréhensive. Aussi Denys fait-il précéder les paroles susdites de ces mots: “Pour tous, universellement, il est incompréhensible, et ni la sensibilité, etc... ” De même, saint Jean Chrysostome, après le texte cité, écrit : “ La vision, ici, exprime la contemplation et la compréhension parfaite du Père, telle que le Père lui-même l’a du Fils. ”

En considérant le bonheur achevé de la Vierge Marie, puisqu’elle voit son fils face à face, avec son âme et son corps, les Chrétiens se remémorent à quel bonheur ils sont appelés au-delà de la mort: même privés du corps, son compagnons définitif, l’esprit est comblé à la mesure de son attente, mais il garde le vœux que ce bonheur s’étende au corps avec lequel il a développé sa connaissance et sa bonté et dont la jubilation à la fin des temps achèvera en extension l’intensité de la vision divine.

 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), le corps est-il requis pour la béatitude de l’homme?
Somme théologique, la béatitude. I-II, question 4, art.5

Réponse : Il y a deux sortes de béatitudes : l’une imparfaite et telle que nous pouvons l’avoir dans la vie présente, l’autre parfaite et qui consiste dans la vision de Dieu. Il est bien évident que pour la béatitude de cette vie, le corps est nécessaire. En effet, la béatitude de la vie présente est une activité de l’intellect soit spéculatif, soit pratique. Or l’opération de l’intellect, en cette vie, ne peut avoir lieu sans images, lesquelles ne naissent que dans un organe corporel, comme nous l’avons montré dans la première partie (Q. 84, a. 6 et 7). Et ainsi la béatitude qu’on peut avoir en cette vie dépend en quelque manière du corps.
Quant à la béatitude parfaite, qui consiste dans la vision de Dieu, quelques-uns ( voir I, Q.64, a 4, sol.3) ont pensé qu’elle ne peut non plus être accordée à l’âme qui existe sans corps, et ils disent que les âmes des saints, étant séparées de leurs corps, ne peuvent parvenir à la béatitude avant le jour du jugement, quand elles reprendront leur corps.
Mais cela est faux soit au point de vue de l’autorité soit à celui de la raison. Au point de vue de l’autorité, car l’Apôtre écrit (2 Co 5, 6): “Aussi longtemps que nous habitons dans ce corps, nous sommes loin du Seigneur”, et voulant montrer de quelle nature est cet éloignement, il ajoute: “car nous marchons par la foi et non par la vue”. Cela montre que tout le temps où l’on marche par la foi et non par la vue, n’ayant pas la vision de l’essence divine, on n’est pas encore en la présence de Dieu. Or les âmes des saints qui sont séparées de leurs corps sont présentes à Dieu, ce qui fait que l’Apôtre ajoute: “Nous sommes donc pleins de hardiesse, et nous aimons mieux déloger de ce corps et habiter auprès du Seigneur.” Il est donc évident que les âmes des saints séparées de leurs corps “marchent par la vue”, c’est-à-dire voient l’essence de Dieu, ce qui constitue la vraie béatitude.
La raison le montre aussi. Car notre intellect n’a besoin du corps pour son activité qu’en raison des images sensibles, en lesquelles il voit, en même temps que ces images, la vérité intelligible qu’elles lui représentent, nous l’avons dit dans la première Partie (Q. 84, a. 7). Or il est évident que l’essence divine ne peut pas être contemplée au moyen d’images, nous l’avons démontré dans la première Partie (Q. 12, a. 3). Aussi, puisque la béatitude parfaite de l’homme consiste dans la vision de l’essence divine, cette béatitude ne peut dépendre du corps, et ainsi, même sans corps, l’âme peut être bienheureuse.
Toutefois, il faut savoir qu’une chose peut appartenir de deux façons à la perfection d’une autre. D’abord pour constituer son essence même, ainsi l’âme est-elle nécessaire à la pleine constitution de l’homme. Ensuite, est requis à la perfection d’une chose ce qui ressortit à son être le meilleur; c’est ainsi que la beauté corporelle ou la promptitude d’esprit appartiennent à la perfection de l’homme. Bien que le corps ne se rattache pas de la première manière à la perfection de la béatitude humaine, il s’y rattache de la seconde manière. En effet, puisque l’opération d’un être dépend de sa nature, plus la nature de l’âme sera parfaite, plus parfaite aussi sera sa propre opération, en laquelle consiste sa béatitude. C’est pourquoi S. Augustin s’étant demandé a “si les âmes des morts peuvent sans leurs corps acquérir la suprême béatitude” répond: “Elles ne peuvent voir la substance immuable comme les saints anges la voient, soit pour une raison plus cachée, soit parce qu’il y a en elles un désir naturel de gérer leur corps.”
Solutions : 1. La béatitude est la perfection de l’âme du côté de l’intellect, par où l’âme s’élève au-dessus des organes corporels, et non pas selon que l’âme est la forme naturelle du corps. Il s’ensuit que l’âme séparée garde la perfection de nature selon laquelle la béatitude lui est due, bien qu’elle n’ait plus sa perfection de nature en tant que forme du corps. 2. La relation de l’âme avec l’existence est différente de celle des autres parties de l’homme. Car l’être du tout n’appartient à aucune de ses parties; de là vient que, le tout étant détruit, la partie cesse d’être, comme les parties qui composent l’animal lorsque celui-ci est détruit; ou bien, si les parties demeurent, elles ont un être en acte qui est différent; ainsi une partie de ligne a un être différent de celui de la ligne entière. Mais l’âme humaine, après la destruction du corps, conserve l’être même du composé, et cela parce qu’il n’y a qu’un seul et même être de la matière et de la forme, et que cet être est celui du composé. Or l’âme subsiste en raison de son être propre, ainsi que nous l’avons démontré dans la première Partie (Q. 75, a. 2.). Il reste donc qu’après sa séparation d’avec le corps l’âme garde son être parfait, et qu’elle peut ainsi avoir une opération parfaite, bien qu’elle n’ait plus la perfection de sa nature spécifique.
4. Une chose peut être empêchée par une autre de deux manières. D’abord par manière de contrariété, comme le froid empêche l’action de la chaleur; et un tel empêchement de l’activité s’oppose à la béatitude. En second lieu, du fait d’un certain manque, en ce sens que la chose empêchée n’aura pas tout ce qui est requis à sa pleine et entière perfection; et un empêchement de ce genre ne s’oppose pas à l’opération béatifiante, mais seulement à sa perfection pleine et entière. Aussi dit-on que la séparation de l’âme d’avec son corps la retarde, en l’empêchant de tendre de tout son élan vers la vision de l’essence divine. En effet, l’âme désire jouir de Dieu de telle manière que sa jouissance dérive par une sorte de rejaillissement vers le corps lui-même, selon qu’il en est capable. C’est pourquoi, tant qu’elle jouit de Dieu sans son corps, son appétit se repose en Dieu de telle sorte qu’elle désire toujours voir son corps parvenir lui aussi à la participation de ce bien.
5. Le désir de l’âme séparée est totalement en repos du côté de l’objet désiré. Car elle a ce qui suffit à son appétit. Mais elle n’est pas pleinement en repos en ce qui la concerne elle-même, qui désire; car elle ne possède pas son bien de toutes les manières dont elle voudrait le posséder. C’est pourquoi, à la reprise de son corps, sa béatitude augmente, non pas en intensité, mais en extension.
6. Que “les âmes des morts ne voient pas Dieu de la même manière que les anges”, il ne faut pas l’entendre dans le sens d’une inégalité quantitative; car même maintenant, certaines âmes bienheureuses sont élevées aux ordres supérieurs du monde angélique, et voient Dieu plus clairement que les anges inférieurs. Il faut comprendre qu’il y a ici une inégalité de proportion, en ce sens que les anges, même inférieurs, ont toute la perfection de béatitude qu’ils doivent jamais avoir, ce qui n’est pas vrai des âmes des saints séparées de leur corps.
 


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Martin Luther
Rien ne saurait plaire à Marie comme d’aller ainsi par elle à Dieu, comme d’apprendre par son exemple la confiance et l’espoir... même si nous devions connaître le mépris et l’humiliation, soit dans la vie soit dans la mort. Ce qu’elle veut ce n’est pas que nous allions à elle, mais que par elle, nous allions à Dieu. Martin Luther XVI° s.
 


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Textes du Concile Vatican II
“Marie se trouve unie dans la race d’Adam avec tous les hommes à sauver, bien plus, elle est vraiment mère des membres du Christ.”
“Les Saintes Ecritures de l’Ancien et du Nouveau Testament et la vénérable Tradition mettent dans une lumière croissante le rôle de la Mère du Sauveur.“ Concile de Vatican II, Lumen Gentium 55.
“Marie se trouve unie dans la race d’Adam avec tous les hommes à sauver, bien plus, elle est vraiment mère des membres du Christ.” -- Concile du Vatican II, Lumen Gentium 53.
“La répétition litanique de l’Ave Maria devient une louange incessante du Christ, objet ultime de l’annonce de l’ange et de la salutation de la mère de Jean Baptiste” Paul VI
 


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Gauthier de Coincy
Chanoine Gauthier de Coincy, XIII° s.

Rose à qui neige ou gelée
Ne change point la couleur,
Dans la haute mer salée,
Vive source de douceur,
Très claire en noirceur,
Joie dans le malheur,
En flamme rosée.
Fleur de beauté recherchée,
Fleur de très rare couleur,
Château dont resta fermée
La porte, sauf au Seigneur,
Santé en langueur,
Repos en labeur,
Et paix en mêlée.
 


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Rutebeuf
Rutebeuf, XIII°s.

Les poètes parisiens ont ajouté leur pierre à ces louanges :
“Ma sainte reine belle,
Glorieuse pucelle,
Dame de grâce pleine,
Qui le bien nous révèle,
en besoin qui t’appelle,
Délivré est de peine;
Qui son coeur vous amène,
au perdurable règne
il aura joie nouvelle;
Jaillissante fontaine
Et délectable et saine
A ton fils me rappelle.”
 


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Thibaud d’Amiens, XIII°s.
La compassion de Marie répond à la prière du pêcheur qui s’abrite sous sa miséricorde: “J’ai un coeur bien laid Rendez moi l’amour Qui souvent méfait De mon bon Seigneur Et puis s’en émeut. Pour qu’Il me guérisse Et le temps s’en va, Et que chaque erreur Et je n’ai rien fait Par grande douceur Dont fiance j’ai! Veuille en moi détruire. Ai assez musé Quand viendra la mort, Et mon temps usé Que l’ennemi fort Dont j’attends grand’ peine Ne puisse me nuire, Si par sa bonté Et puis au sûr port La Fleur de pitié Où est vrai confort Au Fils ne me mène... Daigne me conduire.”
 


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Al-Ghazali
Le tabernacle des lumières (Michkât Al-Anwâr), Seuil, Paris, 1981. Traduction Roger Deladrière, pp.35-36

Dieu a soixante-dix voiles de lumière et de ténèbres; s’Il les enlevait, les gloires fulgurantes de Sa Face consumeraient quiconque serait atteint par Son Regard (note 1)”
Par cette demande tu te hisses jusqu’à un sommet difficile, trop élevé pour être atteint par les regards, et tu frappes à une porte close, qui ne peut être ouverte qu’aux savants “enracinés solidement dans la connaissance”
 


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Vatican II
Concile du Vatican II, Lumen Gentium 53

Marie se trouve unie dans la race d’Adam avec tous les hommes à sauver, bien plus, elle est vraiment mère des membres du Christ.
 


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Saint Ignace d’Antioche, 1er siècle apr.J.-C.-v.107
J’écris à toutes les église et notifie à tous que, moi, c’est de bon coeur que je meurs pour Dieu; si toutefois vous, vous ne le détournez pas. Je suis le blé de Dieu, et c’est par les dents des bêtes que je suis broyé pour être trouvé le pain très pur du Christ.
 
Bas relief du Martyrium


[ Paris, France ]
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), trouve-t-on du volontaire dans les actes humains?
Somme Théologique, 2a2ae, la foi, Q.6, art.1

En réalité, lorsqu’il adhère à ce qui est de foi, l’homme est élevé au-dessus de sa nature: il faut donc qu’il ait cela en lui par un principe surnaturel qui le meuve du dedans; et ce principe c’est Dieu. Et voilà comment la foi, quant à cette adhésion qui en est l’acte principal de Dieu qui par sa grâce nous meut intérieurement.
Solution 3. L’acte de croire s’établit assurément dans la volonté des croyants. Mais il faut que Dieu par sa grâce prépare la volonté de l’homme pour qu’elle soit élevée à des choses qui sont au-dessus de la nature, comme nous venons de le dire.
 


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Rumi
Rumi, Odes mystiques, trad. Inédite par Zakia Zouanat, prof. à l’université de Rabat

Les mystiques Musulmans aussi ont envisagé l’intimité de l’union à Dieu de la même façon que le Cantique des Cantiques et quelques uns de leurs poème rejoignent l’espérance célébrée par les Chrétiens contemplant la glorification de Marie au ciel.
“Heureux le moment où nous nous sommes assis dans le palais toi et moi,
Avec deux formes et deux visages, mais une seule âme, toi et moi,
Les couleurs des bosquet et les voix des oiseaux conféreront l’immortalité
Au moment où nous entrerons dans le jardin, toi et moi!
Les étoiles du ciel viendront nous regarder:
Nous leur montrerons la lune elle-même, toi et moi.
Toi et moi libérés de nous-mêmes, serons unis dans l’extase,
Joyeux et sans vaines paroles, toi et moi. Les oiseaux du ciel auront le cœur dévoré d’envie
Dans ce lieu où nous rirons si gaiement, toi et moi!
Mais la grande merveille, c’est que toi et moi, blottis dans le même nid,
Nous nous trouvions en cet instant l’une en Iraq, et l’autre en Khorassan, toi et moi.”
 


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Thérèse de Lisieux
Novissimo verbo

« On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus mère que reine, et il ne faudrait pas faire croire (comme je l’ai souvent entendu dire) qu’à cause de ses prérogatives elle éclipse la gloire de tous les Saints, comme le soleil, à son lever, fait disparaître les étoiles. Mon Dieu, que cela est étrange! Une mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi, le pensé tout le contraire, je crois qu’elle’augmentera de beaucoup la splendeur des élus.
C’est bien de parler de ses prérogatives, mais il ne faut pas se borner à cela. Il faut la faire aimer. Si, en entendant un sermon sur la Sainte Vierge, on est contraint, du commencement à la fin, de s’exclamer en soi-même et de dire: Ah!... Ah!... on est lassé, et cela ne porte pas à l’amour et à l’imitation. Qui sait même si quelque âme n’irait pas jusqu’à sentir, alors, un certain éloignement pour une créature tellement supérieure?...
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Le portail de la Vierge à Notre-Dame de Paris
Description de l’image : 
Le portail de la Vierge à Notre-Dame de Paris
Histoire : 
La naissance du “Je vous salue, Marie”
Présupposés théologiques : 
Le rôle de Marie dans l’Eglise
Experience humaine : 
Du désespoir à l’espérance