Terres d'Evangile / Enfance du Christ /Le massacre des Innocents et la Fuite en Egypte

 
 
 La persécution d’Hérode
Le Christ reçoit comme faite à lui-même toute agression faite aux hommes ses frères. Les enfants de Bethléem massacrés à sa place ne connaissaient pas Jésus, ils sont pourtant honorés comme les premiers martyrs. Tous les gens qui sont suppliciés pour la vérité sont associés au Christ, qu’ils le connaissent ou non, l’Eglise les considère comme des baptisés dans leur propre sang et sanctifiés par l’esprit du Christ qui leur donne la force de leur témoignage.
 
Symboles :
 
La victoire dans l’échec
L’Eglise a honoré les saints Innocents avant tous les autres martyrs, reconnaissant dans l’effusion de leur sang une image très forte du baptême. La célébration de ce sacrement commençait autrefois par la descente des nouveaux baptisés dans l’eau, symbole de la mort sanglante du Christ. Après y avoir été plongés ils ressortaient de la piscine baptismale marqués au sceau du Christ ressuscité. En fait, le corps du nouveau né est inexorablement promis à la mort qui est déjà à l’œuvre dans ses cellules. La douleur de la séparation d’avec sa mère inaugure tous les autres déchirements de sa vie, jusqu’à sa propre mort. Et voilà que le baptême transforme cette vie mortelle en vie éternelle susceptible de faire de toutes les étapes de la mort des prémices de résurrection. Le sang et l’eau sont fondamentalement associés parce que ce sont les deux éléments liquides qui permettent au corps de vivre. Le carnage de Bethléem fait du sang innocent répandu le signe de la résurrection et l’annonce du sacrement du baptême. Ils manifestent par leur mort la puissance de l’innocence pour dénoncer le crime et celle-ci sera victorieuse sur la croix par la résurrection. La solidarité qui lie les êtres humains avec le Christ leur Sauveur est manifestée par la mort de ces enfants poursuivis en haine du Christ. L’Evangile montre combien les miraculés du Christ sont exposés à de nouveaux soucis parce que l’attention qu’il leur a porté les a délivrés d’une épreuve, mais rendus solidaires de son destin.
Dans toutes les traditions l’imagination qui s’exprime par ce que nous appelons le folklore reconnaît des pouvoirs mystérieux, nocifs ou favorables, représentés auprès du nouveau né par les bonnes ou les mauvaise fées, ou bien les bons ou les mauvais esprits. Pour s’opposer au danger inhérent à la mortalité humaine, les pactes d’alliances sont signés dans le sang versé, répandu ou bu, comme le gage d’une alliance impérissable. Et parfois l’eau consacrée remplace le sang.
 
Le massacre des Saints Innocents
ciboire
Abbaye de Saint-Maurice

[ St-Maurice, Suisse ]
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Le tombeau de Rachel
Texte de l'Evangile : 
Matthieu 2, 13-20
Clés de Lecture : 
La persécution d’Hérode
Expérience humaine : 
L’injustice
Accomplissement des Ecritures : 
Le retour d’Egypte
Citations : 
Déclarations des 42 évêques de l’etat de Sao Paolo, mars 1976
Pierre Chrysologue, Ve siècle
Augustin (354-430)