Terres d'Evangile / Résurrection /La résurrection

 
 
 La résurrection
Le tombeau vide, malgré la surveillance des soldats, reste le point des récits de la résurrection le plus accessible au questionnement de l’histoire. La foi en la résurrection du Christ est basée sur le témoignage que les apôtres ont rendu au prix de leur vie. Avant même que le Christ ait apparu à ses disciples, ce dont nous n’avons pas l’expérience, la vacuité du tombeau est le lien entre la résurrection et l’histoire humaine. Le fait que saint Jean a constaté que le tombeau était vide lui a suffit pour croire à la résurrection.
 
Expérience humaine :
 
L’espoir d’un retour à la vie
Le pressentiment de la valeur de l’homme a conduit toutes les générations depuis des millénaires à chercher le moyen de croire à une survie. Et pourtant le fait brutal de la mort oblige à concevoir une rupture entre l’étape familière aux vivants de notre terre et l’au-delà où les ont précédés les défunts. Dans certaines civilisations la recherche d’un retour à la vie renonce à la permanence du lien entre la personne et son corps et suppose une réincarnation de l’esprit sous d’autres formes corporelles. L’antiquité grecque et égyptienne concevait le fait d’échapper totalement à la mort comme une récompense des mérites de cette vie. Hésitant à restituer au corps la vie qui l’animait, le livre des morts égyptien et les tragiques grecques, prêtaient à l’âme seule une existence précaire au séjour des ombres. La survie de l’âme ou des ombres était réservée à l’élite. Qu’elle ait pu assumer les frais de l’embaumement ou répondre aux interrogations des sages de l’au-delà, cette élite restait peu nombreuse et laissait revenir au néant ceux qui n’en faisaient pas partie. En outre c’est le “kâ” égyptien ou “l’esprit” des grecs qui accédait à l’immortalité, mais non pas le corps. Refusant cette dissociation entre l’esprit et le corps, également créés par Dieu, les hébreux ont refusé jusqu’au dernier siècle avant Jésus Christ, l’hypothèse d’une résurrection individuelle qui n’aurait été que partielle. Pour eux la continuité de la descendance d’Abraham était déjà une victoire sur la mort. Quand la résurrection apparaît dans leurs écritures, il s’agit de la reviviscence de la personne toute entière, et non de sa seule âme et de l’entrée dans une vie supérieure. (Livre des Martyrs d’Israël 7,1-31). En effet la descendance promise aux patriarches comprenait à la fois le Fils de la promesse et toute une famille aussi nombreuse que les étoiles du ciel. Les prophètes affirment la résurrection de cette descendance, devenue le peuple élu. Et c’est Job qui reconnaîtra dans la personne du Messie le vainqueur de la mort: “Je sais que mon Rédempteur est vivant et que dans ma chair je verrai Dieu.” (Job 19, 25-26). A partir de cette dernière étape les pharisiens envisageront une résurrection individuelle pour chaque membre du peuple du Messie et s.Paul expliquera l’espérance chrétienne de la résurrection individuelle à cause de la résurrection du Christ, qui a versé son sang pour la multitude.
 
Ramsesseum


[ Abou Simbel, Egypte ]
Ramsesseum


[ Abou Simbel, Egypte ]


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  Documents associés : 
Lieu : 
Le tombeau du Christ
St-Sépulcre
Texte de l'Evangile : 
Jean 19, 38 à 20,10
Matthieu 27, 57-61
Marc 15, 42-47
Luc 23, 50 à 24, 12
Clés de Lecture : 
La résurrection
Symboles : 
Les rites funéraires
Accomplissement des Ecritures : 
Glorification du Messie
Citations : 
Grégoire le Grand, VIe siècle
Pierre Chrysologue, Ve siècle