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 La résurrection
Le tombeau vide, malgré la surveillance des soldats, reste le point des récits de la résurrection le plus accessible au questionnement de l’histoire. La foi en la résurrection du Christ est basée sur le témoignage que les apôtres ont rendu au prix de leur vie. Avant même que le Christ ait apparu à ses disciples, ce dont nous n’avons pas l’expérience, la vacuité du tombeau est le lien entre la résurrection et l’histoire humaine. Le fait que saint Jean a constaté que le tombeau était vide lui a suffit pour croire à la résurrection.
 
Citations :
 
Grégoire le Grand, VIe siècle
Homélies sur les évangiles 22, 2-3

Marie de Magdala se rend de bonne heure au tombeau alors qu’il faisait encore sombre. Le texte précise lui-même le moment, qui, dans son sens caché, symbolise l’état d’âme de celle qui cherche. Dans le tombeau, Marie cherchait le créateur du monde, qu’elle avait vu mort. Ne le trouvant plus, elle le croit volé. A son arrivée au tombeau, il faisait encore sombre. Et elle court vite annoncer la chose aux disciples. Ce sont ceux qui ont aimé Jésus plus que les autres, Pierre et Jean, qui courent avant tous les autres. Ils couraient tous les deux ensemble. L’autre disciple, plus rapide que Pierre, le distança et arriva le premier au tombeau. Mais il n’osa pas entrer. Mais Pierre, arrivé le second, entra. Que signifie cette course, mes frères? Devons-nous croire que l’Evangéliste donne sans raison tant de détails? Certainement non! Jean n’aurait pas dit qu’il était arrivé le premier et n’était pas entré, s’il avait pensé que sa course rapide n’exprimait pas un symbole. Jean représente la Synagogue, et Pierre l’Eglise... La synagogue, arrivée la première au tombeau, n’y a pas pénétré parce qu’elle a refusé de croire en un mort... Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau. l’Eglise des païens, arrivée la seconde, a reconnu que le Médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Jésus-Christ, était mort corporellement; mais elle a cru que, comme Dieu, il vivait...
 


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Pierre Chrysologue, Ve siècle
Sermon 66

C’est ainsi que l’ange dit d’abord le nom, puis parle de la croix et de la Passion; mais tout aussitôt il prononce le mot de résurrection, et il confesse son Seigneur: c’est ainsi qu’après tant de supplices, après le tombeau, l’ange reconnaît son Seigneur. Pourquoi l’homme juge-t-il que Dieu s’est amoindri dans sa ch air et que sa puissance a failli dans sa passion? Il dit: “Crucifié,” et il montre le lieu où avait été placé le Seigneur, afin que l’on ne pût pas penser que c’était un autre et pas lui-même qui était ressuscité d’entre les morts. Or, si le Seigneur revient dans la même chair et donne de, tels indices de sa résurrection, pourquoi l’homme penserait-il qu’il doit revenir dans une autre chair?.Serait-ce parce que le serviteur dédaigne sa chair lorsque le Seigneur n’a pas changé la nôtre? C’est comme s’il disait: Reviens à l’homme, femme déjà guérie, et persuade la foi, toi qui auparavant as persuadé la perfidie; porte à l’homme le signe de la résurrection, toi qui auparavant lui as donné le conseil de la ruine. “Et voici qu’il vous précédera.” Dans ce fait, on trouve une figure complète et évidente de l’Eglise. Le Christ réprimande les disciples qui hésitent sur la vérité de sa résurrection, et donne du courage à ces femmes en les prévenant par l’ardeur de sa charité, sans les épouvanter par l’éclat de son pouvoir. C’est ainsi que le Christ va au devant de lui-même dans l’Église, nouveau corps qu’il s’est donné. La permission de toucher le Sauveur n’est pas accordée à Marie, et ici non-seulement la permission de le toucher, mais encore celle de le tenir, est pleinement accordée: “Puis elles s’approchèrent et embrassèrent ses pieds et J’adorèrent.” Ces femmes tiennent embrassés les pieds du Christ, parce qu’elles sont, dans l’Église, la figure de la prédication évangélique, et qu’elles ont mérité, ce bonheur par leur visite au tombeau; et elles étreignent ainsi par la foi les pieds de leur Sauveur pour parvenir à l’honneur de toute la divinité.
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Le tombeau du Christ
St-Sépulcre
Texte de l'Evangile : 
Jean 19, 38 à 20,10
Matthieu 27, 57-61
Marc 15, 42-47
Luc 23, 50 à 24, 12
Clés de Lecture : 
La résurrection
Symboles : 
Les rites funéraires
Expérience humaine : 
L’espoir d’un retour à la vie
Accomplissement des Ecritures : 
Glorification du Messie