Terres d'Evangile / Paraboles /La Brebis Perdue

 
 
 La gloire de Dieu c’est l’homme vivant
Le Calvaire est le lieu et le moment où se concentre toute l’œuvre du Christ et où il répond à toutes les interrogations humaines. Ses dernières paroles en développent le sens jusqu’à l’instant ultime où il remet son souffle à son Père, il lui remet sa vie avec une confiance si totale, qu’il déchire tous les liens que les hommes ont avec le mal et la mort: l’égoïsme, la jalousie, la violence, la vengeance.
 
Citations :
 
Dostoëvsky
“Les frères Karamazov”

Ne crains rien et n’aie jamais peur, ne te chagrine pas. Pourvu que le repentir dure, Dieu pardonne tout; Il n’y a pas de péché sur la terre que Dieu ne pardonne à celui qui se repent sincèrement. L’homme ne peut pas commettre de péché capable d’épuiser l’amour infini de Dieu., Car peut-il y avoir un péché qui dépasse l’amour de Dieu? Ne songe qu’au repentir et bannis toute crainte. Crois que Dieu t’aime comme tu ne peux te le figurer, bien qu’il t’aime dans ton péché et avec ton péché. Il y aura plus de joie dans les cieux pour un pécheur qui se repent que pour dix justes. Ne t’afflige pas au sujet des autres et ne t’irrite pas des injures. Pardonne dans ton cœur au défunt toutes ses offenses envers toi réconcilie-toi avec lui en vérité. Si tu te repens, c’est que tu aimes. Or, si tu aimes, tu es déjà à Dieu...”
 


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Grégoire le Grand, VIe siècle
Commentaire sur les évangiles, homélie 34

“Alors Jésus leur propose cette parabole: Qui est l’homme d’entre vous qui ayant cent brebis et en ayant perdu une, etc.” Il se sert dune comparaison que l’homme peut vérifier en lui-même et qui cependant s’applique au Créateur des hommes; car le nombre cent étant un nombre parfait c’est lui-même qui a eu cent brebis en possédant la nature des saints anges et des hommes. D’où il ajoute: “Qui ayant cent brebis”. Une brebis s’est perdue lorsque, par le péché, l’homme a quitté les pâturages de la vie. Les quatre-vingt-dix-neuf autres étaient demeurées dans le désert, parce que le nombre des créatures raisonnables (des anges et des hommes), qui avait été créé pour voir Dieu, fut diminué par la chute de l’homme; d’où il suit: “Ne laissez pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert,” c’est-à-dire qu’il laisse les choeurs des anges dans le ciel. Or, l’homme quitta le ciel quand il pécha, et afin que le nombre des brebis fût rétabli tout entier dans le ciel, il fallait chercher sur la terre l’homme qui s’était perdu, d’où il suit: “Pour s’en aller après celle qui s’est perdue, etc...” Il mit la brebis sur ses éPaules, parce qu’en prenant la nature humaine il a porté nos péchés. Après avoir trouvé la brebis, il retourne dans sa maison, parce qu’après avoir racheté l’homme, notre pasteur retourne dans le royaume céleste; d’où il suit: “Étant retourné dans sa maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, parce que j’ai retrouvé ma brebis qui s’était perdue.” Il appelle amis et voisins les chœurs des anges; ils sont ses amis parce qu’ils font sans cesse et immuablement sa volonté; ils sont aussi ses voisins, parce qu’étant toujours auprès de lui ils jouissent de l’éclat de sa vue. Il déclare qu’il y a plus de joie dans le ciel pour la conversion des pécheurs que pour la persévérance des justes, parce que; le plus souvent, ceux qui ne se sentent accablés sous le poids d’aucun péché persévèrent, à la vérité, dans la voie de la justice, mais ne soupirent pas avec ardeur après la patrie céleste; la plupart restent indifférents à la pratique des œuvres plus excellentes, parce qu’ils sont sûrs de n’avoir pas commis les fautes plus graves. Au contraire, ceux qui se souviennent d’avoir commis des fautes sont quelquefois excités par cette douleur et s’enflamment d’amour pour Dieu; considérant qu’ils se sont égarés loin de Dieu, ils rachètent leurs excès passés par de nouveaux mérites. Il y a donc plus de joie dans le ciel, parce qu’un chef d’armée aime plus le soldat qui, après avoir fui, se retourne et se jette sur l’ennemi avec courage, que celui qui n’a jamais pris la fuite et n’a jamais eu cette ardeur. Cest ainsi que le laboureur préfère la terre qui, après avoir produit des épines, donne des fruits abondants, à celle qui n’eut jamais d’épines et qui ne produisit jamais de riche moisson Cependant il faut reconnaître qu’il y a des justes dont la vie cause tant de joie qu’aucune pénitence des pécheurs ne peut leur être préférée. Ceci doit nous faire comprendre quelle joie cause à Dieu le juste qui gémit humblement, puisque le pécheur réjouit le ciel quand il désavoue, par la pénitence, le mal qu’il a fait.
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Montée vers Jérusalem
Texte de l'Evangile : 
Luc 15, 4-7
Clés de Lecture : 
La gloire de Dieu c’est l’homme vivant
Symboles : 
Le Bon Pasteur
Expérience humaine : 
L’alternative du choix
Accomplissement des Ecritures : 
La puissance de Dieu c’est sa miséricorde