Terres d'Evangile / Passion /Le Dimanche des Rameaux

 
 
 L’entrée à Jérusalem
En entourant son entrée à Jérusalem de tous les signes de la royauté messianique, Jésus offre un dernier appel à son peuple, pour qu’il comprenne le don de Dieu. En assumant les prophéties qui annoncent l’humilité du Messie, le Christ s’oppose à l’attente temporelle de ses contemporains, alors qu’il est venu pour manifester complètement la miséricorde de Dieu.
 
Accomplissement des Ecritures :
 
La royauté du Messie
Les deux rois auxquels l’Histoire Sainte donne l’initiative d’instaurer la royauté en Israël ou de la restaurer sont Salomon, qui entre sur une ânesse à Jérusalem (1 Rois 1, 33), ou Jéhu, qui est accueilli par un tapis de manteaux (2 Rois 9, 13). Il s’agit bien du royaume donné par Dieu à David pour subsister à jamais. Le prophète Nathan informe David de la promesse divine: “Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à jamais.” (2 Samuel 7, 16) Pourtant ce don de Dieu ne coïncide pas avec les images familières des princes de la terre. Les psaumes acclament bien celui qui vient au nom du Seigneur (Psaume 118, 26), seulement les prophètes précisent comment le Seigneur règne: “Exulte de toutes tes forces, fille de Sion, pousse des cris de joie fille de Jérusalem, voici que ton roi vient à toi, il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur un ânon, petit d’une ânesse. Il supprimera d’Ephraïm le char de guerre et de Jérusalem les chevaux; l’arc de guerre sera supprimé. Il proclamera la paix pour les nations. Sa domination ira de la mer à la mer et du fleuve aux extrémités de la terre.” (Zacharie 9, 9-10)
Isaïe avait été plus loin encore en parlant du Sauveur: “Le prix de sa victoire l’accompagne et ses trophées le précèdent. On les appellera peuple saint, racheté par Dieu.” (Isaïe 62, 11-12) Le signe de la victoire du Sauveur ne sera pas comme pour les empereurs un butin prestigieux, mais la paix de Dieu donnée aux hommes. Saint Paul écrit aux Ephésiens: “Voici qu’à présent, dans le Christ Jésus, vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches, grâce au sang du Christ, car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux n’a fait qu’un peuple, détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine.” (Ephésiens 2, 11-14)
La paix dont il s’agit ici n’est pas celle du bien être ou de la santé, mais le fruit de l’accord avec Dieu qui rapproche les hommes de bonne volonté dans une alliance qui dépasse infiniment les ententes humaines. Certains même parmi les prisonniers ou les victimes des guerres l’ont éprouvé comme un don supérieur à leur souffrance. C’est pourquoi cette paix donnée en Jésus Christ ne sera totalement établie qu’à la fin des temps, au terme des efforts de tous les hommes de bonne volonté, mais elle est déjà active. Entre la glorification des princes de l’antiquité qui font sculpter sur leurs portes toutes les prédations qu’ils ont ordonnées et la dissimulation actuellement obligée des crimes de guerre, on ne peut pas dire que le chemin vers la paix soit achevé, mais on ne peut pas nier non plus qu’il soit en route.
 
Siège de Toutankamon

Musée

[ Le Caire, Egypte ]
Colonne Trajane


[ Rome, Italie ]


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  Documents associés : 
Lieu : 
La porte dorée
Texte de l'Evangile : 
Matthieu 21, 1-10
Clés de Lecture : 
L’entrée à Jérusalem
Symboles : 
L’âne et le cheval
Expérience humaine : 
Le malentendu public
Citations : 
Epiphane, Ve siècle
Jean Chrysostome, IVe siècle, homélies 6, 7 sur l’évangile de Matthieu
Jean Chrysostome IVe siècle, homélie 58, commentaire sur l’évangile de Matthieu
Origène, IIIe siècle