|  | | | La pierre de la déposition L’hommage rendu au corps supplicié du Christ montre l’importance de l’incarnation. S’étant fait semblable aux hommes en se chargeant d’un corps mortel, Jésus a changé la condition humaine. Grâce à lui elle est susceptible de partager sa divinité si la créature accepte d’entrer dans le royaume du pardon, de le recevoir et de le donner comme lui. | | Accomplissement des Ecritures : | |  Le mystère de l’incarnation Dès la Genèse la place de l’homme montre une bienveillance étonnante de Dieu à son endroit: “Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant.” (Genèse 2, 7). De même au livre de Job l’homme est ainsi décrit: “D’argile j’étais pétri, c’est le souffle de Dieu qui m’anima.” (Job 33, 4). Le fait de pétrir et de modeler est une image prophétique très forte puisqu’elle exprime l’intimité de l’artiste avec son œuvre. Le monde biblique connaissait bien le travail du potier. Prêter son image à la création de l’homme est reconnaître une noblesse exceptionnelle au corps de l’homme.
Si le corps du Christ a une telle importance pour la dévotion chrétienne, c’est qu’il n’est pas une apparition accidentelle de Dieu, mais l’assomption de l’humanité dans sa plénitude, corps et âme, par la divinité. Beaucoup de religions antiques ont conçu des avatars ponctuels de l’une ou l’autre divinité. Au temps du Christ les Grecs et les Romains pouvaient imaginer des apparitions de Jupiter ou d’Apollon sous forme humaine. Il en va tout autrement quand s. Jean proclame: “le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous.” Il ne s’agit pas ici d’une apparition, mais d’un acte irréversible de Dieu qui se charge pour les siècles des siècles de l’humanité assumée par le Christ. Et la foi chrétienne confesse que le Christ reviendra en corps et en âme à la fin des temps. C’est pourquoi la dévotion au corps du Christ caractérise le Christianisme.
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 | Mains du potier
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