Le chemin des Cathédrales / Raison et foi /La création

 
 
 La création
Le monde est-il une illusion? et s’il existe quel sens lui reconnaître?
 

Citations :Platon
Denys l’aréopagite
Averroès
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), peut-on dire que les créatures ressemblent à Dieu?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la production du corps du premier homme.
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), commentaire de l’Epître aux Colossiens
Rutebeuf
Jean de Meung, XIIIe siècle,
Le Coran
Rumi dans “Mathnawi”
Al-Ghazali
Hans Urs von Balthasar
Bonaventure
Le Coran 24, 41-44


 
Platon
Timée, 38b, trad. Robin

Le temps, donc, est né avec le Ciel, afin que, engendrés ensemble, ensemble aussi ils soient dissous si jamais dissolution doit advenir.
 


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Denys l’aréopagite
Traité des Noms Divins 5, 9; 824 D - 825 A, Oeuvres complètes du pseudo-Denys l’aréopagite, traduction, préface, notes et index de Maurice De Gandillac, éditions Aubier, 1943

§ 9. -- [824 D] Si le philosophe Clément croit bon d’appeler modèle relativement à autre chose l’élément primordial (le toute réalité, il n’use pas en parlant ainsi d’un vocabulaire propre, parfait et simple. Mais même si nous acceptions cette manière de parler, il faudrait rappeler ici ce passage de l’Ecriture : [825 A] “Je ne t’ai pas révélé ces choses pour que tu t’attaches à elles ”, ce qui signifie que par la connaissance analogique nous devons nous élever autant que nous le pouvons jusqu’à la Cause universelle. C’est à cette Cause donc qu’il nous faut référer tous les êtres selon un mode d’union unique et transcendant, car c’est à partir de l’Etre que, par un mouvement processif et producteur d’essences, elle illumine toutes choses dans sa bonté; que, par un don spontané, elle accorde à toutes choses la plénitude de l’existence; enfin qu’en toutes choses elle trouve une occasion de se réjouir. Et s’il est vrai qu’elle contient d’avance toutes choses en soi, par une surabondance de simplicité exclusive de toute division, il n’en reste pas moins qu’elle embrasse toutes choses, à la mesure infinie de cette plénitude qui est sienne et qui transcende toute plénitude, et qu’elle accorde à toutes choses une part d’elle-même sans perdre pour autant son unité, tel un son unique, qui, demeurant identique à soi-même, n’en est pas moins participé, en tant qu’unique, par une multiplicité d’oreilles.
 


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Averroès
Averroès, discours décisif, trad. Marc Geoffroy, introduction Alain de Libera, Paris: GF 1996

31. Quant à la question de l’éternité a parte ante ou de l’adventicité du monde, je pense que la divergence entre les théologiens ash’arites et les philosophes anciens à ce propos trouve presque seulement son origine dans la différence de dénomination, surtout pour ce qui est de certains Anciens. Car de fait, tous s’accordent à dire qu’il y a trois sortes d’être, dont deux extrêmes opposés, et un intermédiaire entre ces deux extrêmes. Ils s’accordent sur la dénomination des deux extrêmes, mais divergent sur celle de l’intermédiaire. L’un des extrêmes, c’est l’étant qui est de quelque chose d’autre que lui et [vient à l’être] par quelque chose, à savoir [qui vient à l’être] par une cause agente et est d’une matière; et qui est précédé par le temps, dans son acte d’être. C’est le cas des corps dont la génération peut être saisie par les sens, comme la génération de l’eau, de l’air, de la terre, des plantes, des animaux, etc. Cette sorte d’étants, tous, Anciens et Ash’arites, s’accordent à les nommer adventices. L’extrême opposé, c’est l’Être qui n’est pas de quelque chose ni par quelque chose, et qui n’est pas précédé par le temps. Celui-là aussi, tous les tenants de l’une et l’autre école s’accordent à le nommer prééternel. Cet être s’appréhende par la démonstration: C’est Dieu -béni et exalté soit-Il -, celui qui est l’Agent de tout, qui fait venir et maintient tout à l’être - louangé soit-Il, et exaltée soit Sa puissance! Quant à la sorte d’être intermédiaire entre ces deux extrêmes, c’est l’étant qui n’est pas venu à l’être de quelque chose, et dont l’acte d’être n’est pas précédé par le temps, mais qui est par quelque chose, à savoir par un Agent: c’est le monde dans sa totalité. 32. Tous s’accordent à reconnaître au monde ces trois qualités. Les théologiens admettent bien que l’être du monde n’est pas précédé par le temps - ou plutôt, il leur faudrait l’admettre -, puisque pour eux, le temps est connexe au mouvement et aux corps. Ils s’accordent également avec les Anciens sur l’infinitude du temps futur, ainsi que de l’être dans le futur. Il n’y a divergence entre eux que pour ce qui est du temps passé et de l’être dans le passé, dont les théologiens pensent qu’il est fini -ce qui est aussi la position de Platon et de ses adeptes alors qu’Aristote et ceux de son école pensent qu’il est infini, à l’instar de l’être dans le futur. Cette autre [sorte d’]être, il est clair qu’elle présente de la similitude à la fois avec l’être proprement issu de la génération, et avec l’être prééternel. Dès lors, ceux pour qui la similitude qu’elle présentait avec le prééternel prévalait sur sa similitude avec l’adventice l’ont nommée prééternelle, tandis que ceux pour qui c’était la similitude avec l’adventice qui prévalait l’ont nommée adventice, alors qu’elle n’est en fait ni adventice au sens propre, ni prééternelle au sens propre, car ce qui est proprement adventice est nécessairement corruptible, et ce qui est proprement prééternel est incausé. Certains encore, Platon et ses adeptes, l’ont nommé adventice-éternelle, parce que le temps selon eux a eu un commencement dans le passé. Les doctrines relatives au monde ne sont donc pas assez fortement éloignées l’une de l’autre pour qu’on en puisse qualifier une d’infidèle, et non l’autre. Car des opinions dont cela serait le cas devraient être éloignées au maximum l’une de l’autre, c’est-à-dire être opposées, comme les théologiens ont estimé que c’était le cas en l’occurrence - à savoir que les noms de “prééternité” et d’“adventicité” appliqués au monde dans sa totalité étaient des opposés; mais il est ressorti de notre propos que ce n’était pas le cas.
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), peut-on dire que les créatures ressemblent à Dieu?
Som. théol, I, q. 4, a. 3, ad 1, 3, 4.

La ressemblance implique une affinité de forme; et il existe autant de degrés de ressemblance que de modes de participation à une même forme. Il y a ressemblance, d’abord, entre les réalités qui participent à une même forme d’un même ordre et dans la même mesure; on dit que ces réalités sont non seulement semblables mais équivalentes, comme par exemple deux objets également blancs sont équivalents quant à la blancheur; telle est la ressemblance parfaite. Il y a ressemblance aussi entre les réalités qui participent à une forme du même ordre, mais sans la même mesure; tel est le cas de deux objets dont l’un est plus blanc que l’autre; la ressemblance est alors imparfaite. Enfin, on dit qu’un être ressemble à un autre quand tous deux participent à une même forme, mais en des ordres différents, c’est le cas de ce qu’on appelle l’agent non univoque. Tout agent exerce une action qui lui ressemble, en tant qu’il en est l’agent, et comme il agit d’après sa propre forme, la ressemblance de sa forme se retrouve nécessairement dans ce qu’il fait. Par conséquent si l’agent et ce qu’il produit appartiennent à la même espèce, il y aura entre eux une ressemblance formelle selon le même ordre spécifique: ainsi l’homme engendre l’homme. Et si l’agent n’appartient pas à la même espèce que ce qu’il produit, il y aura encore une ressemblance, mais elle ne sera pas d’ordre spécifique: ainsi tout ce qui doit la vie à l’énergie du Soleil, en porte bien quelque marque, sans avoir, pour autant, avec la forme du Soleil, une ressemblance spécifique. Donc un agent qui n’appartiendrait à aucun genre aurait des effets dont la ressemblance avec lui serait encore plus lointaine; ces effets ne ressembleraient à l’agent ni selon l’espèce, ni selon le genre, mais d’une manière analogique, à la façon dont l’acte d’exister est commun à tout ce qui existe. C’est de cette manière que toutes les réalités qui existent par Dieu ressemblent, en tant qu’existantes, à Dieu qui est le principe premier et universel de tout acte d’exister.
Denys remarque, au chapitre 9 des Noms Divins, que l’Ecriture, en affirmant que rien n’est semblable à Dieu, ne nie pas toute ressemblance avec Dieu. “Car les mêmes choses sont, par rapport à Dieu, à la fois semblables et dissemblables: semblables, parce qu’elles l’imitent, comme est imité ce qui n’est pas parfaitement imitable; dissemblables, en fonction de la distance qui les sépare de leur cause; distance qui n’est pas seulement de degré ou d’intensité, comme entre le plus blanc et le moins blanc, car elle tient à une différence et d’espèce et de genre. [...] ”
La ressemblance entre la créature et Dieu ne tient pas à une communauté de forme selon l’espèce et le genre, mais uniquement à une relation analogique, en tant que Dieu est un être par essence et la créature un être par participation.
Si donc on peut admettre, en un sens, que la créature ressemble à Dieu, on ne saurait admettre que Dieu ressemble à la créature. [ ... ] On dit d’un portrait qu’il est ressemblant, mais on ne dit pas qu’un homme ressemble à son portrait.
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la production du corps du premier homme.
Somme Théologique, 2a, qu.91, art.4

5. D’après S. Augustin ( IV De Gen. ad litt. 33. PL 34, 318 ; 34. PL 34, 319. BA 359. 363), toutes les œuvres des six jours ont été faites simultanément. Aussi quand il envisage le cas de l’âme, dont il soutient qu’elle a été faite en même temps que les anges, il ne dit pas qu’elle ait été faite avant le sixième jour; ce qu’il dit, c’est qu’au sixième jour l’âme du premier homme fut produite en acte, tandis que son corps était produit selon les raisons causales. Mais les autres Pères soutiennent que l’âme et aussi le corps de l’homme furent produits en acte le sixième jour.
 


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Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), commentaire de l’Epître aux Colossiens
Ed. du Cerf, 1926. 3ème partie, p.110-112

L’Apôtre ajoute que ce renouvellement est commun à tous et il rejette toute distinction à ce sujet. Pas de distinction de sexe: il n’y a plus ni homme ni femme, car ils ont il une âme pareille. Pas de distinction de nationalité : il n’y à Élus ni Grec, ni Juif, car si les uns sortent d’entre les infidèles et les autres d’entre les fidèles, tous ont une âme raisonnable. “ Dieu ne serait-il que le Dieu des Juifs? et Dieu des Gentils? Oui, il est aussi le Dieu des Gentils ” (Rom., lit, 29). - Plus de distinction par des rites propres et déterminés, bien que les uns fassent profession de la Loi et d’autres suivent leurs rites. “ Il n’y a plus de différence entre le Juif et le Gentil parce que le même Christ est le Seigneur dé tous, étant riche envers tous ceux qui l’invoquent,) (Rom., x, 12). - Pas de distinction de langue : il n’y a plus ni barbare, ni Scythe. La Scythie est au septentrion. Barbarie dit terre et moeurs étrangères : le barbare est étranger. Est absolument barbare celui qui est’étranger à l’homme en tant qu’homme et ne suit pas la raison. Barbares, ceux qui ne vivent pas selon la raison, ni selon les lois. En ce sens, les esclaves sont par état barbares, parce qu’ils n’ont point de droit civil: mais ils ont la loi du Christ, et pour cela entre eux et les autres hommes dans le Christ, il n’y a point différence. - Enfin pas de distinction de condition : ni esclave, ni homme libre, dans le Christ tous sont pareils. “ Là les petits et les grands se rencontrent, là l’esclave est affranchi de son maître ” (Job, III, 19).
 


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Rutebeuf
Rutebeuf, XIIIe siècle, “Le dit de l’herberie”

“…Asseyez-vous, ne faites pas de bruit,
et écoutez, si cela ne vous ennuie pas:
je suis médecin,
j’ai été dans bien des pays.
Le seigneur du Caire m’a retenu
plus d’un été;
je suis resté longtemps avec lui,
j’y ai gagné beaucoup d’argent.
J’ai passé la mer
et je suis revenu par la Morée,
où j’ai fait un long séjour,
et par Salerne,
par Burienne et par Biterne.
En Pouille, en Calabre, à Palerme
j’ai recueilli des herbes
qui ont de grandes vertus:
quel que soit le mal sur lequel on les applique,
ce mal s’enfuit…”
 


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Jean de Meung, XIIIe siècle,
Le second “Roman de la Rose”.

“…Car je les fais semblables être
Ainsi qu’il paraît à leur naître;
Par moi (la Nature) naissent semblables, nus,
Forts et faibles, gros et menus,
Tous les mets en égalité,
Quant à l’état d’humanité...
Je réponds que nul n’est gentil
S’il n’est aux vertus attentifs…”
 


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Le Coran
(Le Coran, Sourate 3, 190-191)

Les monothéistes ont tous considéré que la preuve de l’existence de Dieu la plus accessible à l’homme était le monde, mais qu’il fallait un certain éveil du cœur pour la discerner.
“Dans la création des cieux et de la terre, dans la succession de la nuit et du jour, il y a vraiment des Signes pour ceux qui sont doués d’intelligence, pour ceux qui pensent à Dieu, debout, assis ou couchés et qui méditent sur la création des cieux et de la terre.”
 


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Rumi dans “Mathnawi”
Roloff Beny, La Perse, Pont de Turquoise, Hatier, Fribourg, 1976, p.100

Les rois lèchent la terre
D’où vient toute beauté
C’est que Dieu a mêlé
A la terre poudreuse
Quelque trait de Beauté
De sa coupe d’éléction
C’est là, tendre amoureux,
- non ces lèvres d’argile-
L’objet de tes baisers.
Mais imagine alors
Cet objet sans souillure!
 


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Al-Ghazali
Le philosophe mystique musulman Al-Ghazali, qui vécut de 1059 à 1111, a développé les étapes de la recherche de Dieu, insistant sur l’effort moral qui prépare l’intelligence à reconnaître l’existence de Dieu à partir de la création. “Quiconque se connaît soi-même et connaît son Seigneur, sait d’une certitude absolue qu’il ne possède pas d’existence en soi-même, car sa propre existence, son maintien et sa perfection sont de Dieu et en Dieu qui est son origine et qui maintient cette origine et la perfectionne en créant pour cela les qualités nécessaires, les moyens qui y mènent et la direction indispensable pour en faire usage. Comment pourrait-il en être autrement? Car l’homme en soi-même ne possède pas d’existence. Il serait pur néant, pure non-existence, sans la grâce de Dieu qui le perfectionne. En somme, il n’existe rien qui ait sa subsistance en soi sauf Celui qui subsiste par Lui-même, le Vivant, qui subsiste par Son essence et en qui subsiste tout ce qui n’est pas Lui.”
 


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Hans Urs von Balthasar
“ Le domaine de la métaphysique, les fondations”, la gloire et la croix, Paris, Aubier, 1981, 4, 1, p. 23

La Trinité n’est plus, comme chez Denys, ce qui est tout à fait lointain, inconnaissable, et tout ce qui renvoie aux personnes divines ne reste plus, comme chez Augustin, une simple appropriation. Au contraire la Trinité, en se répandant dans le monde (par la création et l’incarnation du Christ), s’ouvre véritablement et révèle ainsi qu’elle est le fondement et l’a priori de toute réalité terrestre.
 


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Bonaventure
Sentences (74), question 4, réponse

Il faut dire que la pluralité des personnes, jointe à l’unité de l’essence, appartient en propre à la nature divine seule. Rien de semblable n’est, ni ne peut être dans la créature, ni même ne peut être pensé de manière rationnelle. Pour cette raison, la trinité des personnes ne peut en aucune façon être connue par la créature, lorsqu’on s’élève rationnellement de la créature à Dieu. Mais, bien que cela ne soit pas totalement semblable, il y a pourtant ce qu’on croit reconnaître d’une certaine façon pour semblable dans la créature. C’est pourquoi je dis que les philosophes n’ont jamais connu par la raison la trinité ou la pluralité des personnes, sans être disposés à la foi, comme le sont certains hérétiques; et que ceux qui en ont parlé, ou bien le faisaient sans comprendre ce qu’ils disaient, ou bien étaient illuminés du rayon de la foi.
Une autre trinité est celle de ce qu’on approprie aux personnes divines, c’est-à-dire la trinité qui est composée de l’unité, de la vérité et de la bonté. Les philosophes la connaissaient, parce qu’elle relève de ce qui est semblable [à Dieu dans la créature].
 


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Le Coran 24, 41-44
cité dans “Nous avons tant de choses à nous dire”, pour un vrai dialogue entre chrétiens et musulmans, Rachid Benzine et Christian Delorme, Paris, Albin Michel, 1997

Le Coran pour moi est une nourriture précieuse. Chaque fois que je l’ouvre, chaque fois que j’en écoute la psalmodie, mon cœur est réellement saisi de ravissement. Il m’apparaît alors que le monde dans lequel nous vivons est comme un grand livre ouvert dont nous ne savons, le plus souvent, qu’épeler les mots, décortiquer les phrases ou analyser les structures grammaticales, sans comprendre que Quelqu’un cherche à nous parler et à entrer en communication avec nous. Si je pose le Coran sur ce “ livre “du monde, alors pour moi tout trouve un sens : “ Ne vois-tu pas que ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre ? Les oiseaux qui étendent leurs ailes célèbrent les louanges de Dieu. Il connaît parfaitement ce qu’ils font. La royauté des cieux et de la terre appartient à Dieu. Vers Dieu la destination de tout. N’as-tu pas vu Dieu rassembler un nuage, puis l’agglomérer, puis le concentrer ? Tu vois alors sortir une bruine de ses béances, et Dieu fait descendre du ciel, comme s’il y avait des montagnes là-haut, des chutes de grêle. Il en frappe qui Il veut et en préserve qui Il veut. La lueur de Son éclair manque emporter la vue. Dieu fait alterner la nuit et le jour. Grande leçon pour ceux qui sont doués de clairvoyance! “.
 


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  Documents associés : 
Lieu : 
Cathédrale de Chartres
Description de l’image : 
Voussures de la Création au portail nord de la cathédrale de Chartres
Histoire : 
L’irruption de la rationalité dans la chrétienté médiévale
Présupposés théologiques : 
Le monde a-t-il commencé ou bien est-il éternel?
Experience humaine : 
La vie ne va pas sans la mort
Symboles : 
La nuit et le jour, le soleil et la lune, l’eau et la terre, les fleurs, les animaux sauvages et les animaux domestiques.