Le chemin des Cathédrales / Raison et foi /La création

 
 
 La création
Le monde est-il une illusion? et s’il existe quel sens lui reconnaître?
 
Présupposés théologiques :
 
Le monde a-t-il commencé ou bien est-il éternel?
Comment s’expliquer que tout ce que nous voyons et que nous-mêmes nous soyons à la fois présents de façon tangible et en même temps ne le soyons que temporairement. Quand je dis: je vis, je touche à une expérience de l’absolu et en même temps je n’ai pas toujours été et je sais que je mourrai, quelles qu’aient été mes expériences de la vie. A ce titre on ne peut pas comprendre l’existence précaire de tout ce que nous pouvons voir sans que cette fragilité en appelle à la pérennité de l’action divine. “Toute créature est l’ombre de la vérité et de la vie.” (Hugues de Saint-Victor)
Toutes les religions ont cherché une réponse à ce problème. Ou bien l’extrême Orient s’est appliqué à unir l’expérience individuelle de la précarité à la réalité permanente de l’Etre absolu et indifférencié, ou bien les enfants d’Abraham Juifs, Chrétiens et Musulmans ont lu la finitude des êtres visibles comme un appel à un Dieu distinct de son œuvre et éternel. La question du commencement du monde peut se résoudre par l’éternité du monde sans changer la dépendance du monde à l’égard de l’Eternel qui le cause. Toutefois, les prophètes ont affirmé que la création a commencé dans le temps et c’est par fidélité au message révélé que Maïmonide d’abord, puis les théologiens scolastiques ont affirmé que le monde a un début.
Ainsi apparaît la solution au paradoxe de l’existence: de l’Un peut sortir le multiple parce que même le multiple est assumé par le Dieu unique. La diversité des personnes divines, qui est imagée à Chartres par la figure du fils accomplissant l’œuvre du Père, rend plus évidente l’action permanente de la divinité. La pluralité des Personnes divines ainsi manifestée permet de concevoir un Dieu Vivant, toujours actif, qui ne peut se concevoir passif et lointain, ni occupé à fabriquer des êtres limités, mais seulement comme un Dieu Trine en même temps que Un. Ainsi, la précarité même des créatures accentue leur témoignage en faveur de la bonté de Dieu parce qu’elle est assumée par le Verbe qui les suscite. “Dans le Christ toutes choses sont créées et ensuite toutes sont en lui rassemblées et réparées.” (Honorius d’Autun, Hexaemeron)
 
Feuillages entourant le mihrab de la mosquée de Cordoue

mosquée de Cordoue

[ Cordoue, Espagne ]
Bas-relief


[ Medinat al-Zahra, Espagne ]
Bas-relief


[ Medinat al-Zahra, Espagne ]
Chapiteau


[ Medinat al-Zahra, Espagne ]
Grenade
bas-relief
L’ancienne synagogue

[ Capharnaüm, Palestine ]
Bas-relief


[ Medinat al-Zahra, Espagne ]

Liens associés :

Tout a été fait pour le Christ, Mosaïque du Ve siècle, baptistère de St-Jean-du-Latran, Rome
Le Christ, premier né de toute la création, Mosaïque du IXe siècle, Ste-Praxède, Rome

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  Documents associés : 
Lieu : 
Cathédrale de Chartres
Description de l’image : 
Voussures de la Création au portail nord de la cathédrale de Chartres
Histoire : 
L’irruption de la rationalité dans la chrétienté médiévale
Experience humaine : 
La vie ne va pas sans la mort
Symboles : 
La nuit et le jour, le soleil et la lune, l’eau et la terre, les fleurs, les animaux sauvages et les animaux domestiques.
Citations : 
Platon
Denys l’aréopagite
Averroès
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), peut-on dire que les créatures ressemblent à Dieu?
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), la production du corps du premier homme.
Thomas d’Aquin (XIIIe siècle), commentaire de l’Epître aux Colossiens
Rutebeuf
Jean de Meung, XIIIe siècle,
Le Coran
Rumi dans “Mathnawi”
Al-Ghazali
Hans Urs von Balthasar
Bonaventure
Le Coran 24, 41-44