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Terres d'Evangile / Enfance du Christ /L’Annonce aux Bergers
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| Le champ des bergers L’Evangile est paradoxal. A la fois il présente un Messie pauvre dès sa naissance, persécuté plus tard, et en même temps les anges entourent les événements tout simples de la vie quotidienne de signes apocalyptiques de l’accomplissement du dessein de Dieu. La foi rejoint le mystère à travers des signes de faiblesse et non dans l’éclat des puissances de cette terre. Ainsi l’ordre du monde est-il renversé: les pauvres sont les premiers bénéficiaires de la révélation divine. | |||||||||||||||
Expérience humaine : | |||||||||||||||
 La puissance des pauvres L’Evangile commence par des textes hautement révolutionnaires puisqu’ils promeuvent ceux qui étaient rejetés au temps du Christ au rang des privilégiés de la Providence. Seulement, la joie des bergers ou celle des étrangers que sont les mages ne conduit pas ceux-ci à la recherche d’un nouveau rapport de force: la compagnie de l’Emmanuel, “Dieu avec nous”, les comble beaucoup plus que ne le ferait la richesse de ceux qui les ont exclus, la gloire de Dieu les illumine beaucoup plus que les honneurs humains et même les rend aptes à honorer ceux qui les méprisaient puisqu’ils s’emploient à partager la Bonne Nouvelle avec eux. En cela l’expérience des bergers tenus aux lisières inconfortables de la ville est tout-à-fait commune, mais en même temps elle est très au-delà de l’expérience spontanée puisqu’elle les fait entrer dans un autre monde. | |||||||||||||||
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